Focus sur l'agriculture et le paysage en Bretagne

L’agriculture est essentielle en Bretagne : plus de 60% du territoire y est consacré et la proportion d’agriculteurs·trices est bien plus forte qu’ailleurs.  Si les exploitations sont très tournées vers l’élevage (lait, porc, etc.), la région est également championne de France pour la culture de nombreux légumes. La transformation des produits alimentaires y est aussi très importante puisque son industrie agroalimentaire est la première du pays en termes d’emplois.  

Une exploitation agricole moyenne en Bretagne génère 6 emplois directs.

68 000 chefs d’entreprises et salariés travaillent dans les 26 500 exploitations agricoles bretonnes. Les métiers du paysage rassemblent 6 950 personnes dans 2 130 entreprises.  Concernant le machinisme, 690 salariés travaillent en CUMA (Coopérative d’utilisation de matériel agricole) et il y a 2 544 équivalents temps plein en ETA (Entreprise de travaux agricoles). 
 

Infographie chiffres clés agriculture

Y-a-t-il du travail en agriculture ?
Devenir agriculteur Malgré le recul du nombre d’exploitations chaque année, la Bretagne reste l’une des régions les plus dynamiques en termes d’installations, environ 500 installations aidées par an. Les départements bretons sont tous classés dans le top 10 des départements français pour le nombre d’installations. On peut s’installer seul ou s’associer avec d’autres agriculteurs. 
Devenir salarié d’une exploitation L’agriculture, c’est aussi un marché du travail dynamique offrant de nombreux emplois salariés. En 2020, l’Anefa (Association nationale paritaire pour l’emploi et la formation en agriculture) en Bretagne a collecté 2 130 offres d’emplois, pour des emplois saisonniers ou non saisonniers, dont la moitié pour des contrats de plus de six mois.  Plus généralement, le salariat représente chaque année une part plus importante des actifs du secteur agricole, soit plus de 40% en 2020.  

Quelles études faire pour travailler dans le secteur agricole ?
Il existe des métiers agricoles pour tous les niveaux de diplôme, du CAPA pour l’ouvrier agricole au master pour l’agronome en passant par le BTSA pour les futurs chefs d’exploitation.
Le niveau de formation s’est considérablement élevé ces dernières années : 43 % des jeunes agriculteurs ont un BTSA ou un diplôme de niveau supérieur. 
Pour bénéficier de l’aide à l’installation, il faut notamment obtenir la capacité professionnelle agricole et donc avoir au minimum un diplôme agricole de niveau bac. Avant de s’installer, il peut être intéressant de travailler comme ouvrier·e agricole afin d’acquérir de l’expérience.

Quels sont les horaires de travail ? 
Le rythme de travail est lié au rythme des saisons et de vie des animaux avec des pics d’activité. Par exemple, les périodes de semis, de récolte et de mises-bas exigent de travailler plus intensément.
Quant aux horaires de travail, ils dépendent de son statut - chef·fe d’exploitation ou salarié·e- et de la production de l’entreprise.
A l’instar des chefs d’entreprises d’autres secteurs d’activité, les agriculteurs exploitants travaillent beaucoup et souvent le week-end - particulièrement en élevage, ils gèrent en revanche leur temps et leurs tâches de manière plus libre. 
Pour les salarié·e·s du secteur agricole comme pour les salariés en général, le nombre d’heures de travail est encadré.  

Peut-on prendre des vacances ?
Les salarié·e·s disposent des congés légaux comme tous ceux des autres secteurs. Les périodes de vacances dépendent en revanche des temps forts de l’année (récolte, semis, ensilage, mises-bas, etc.).  Pour les chef·fe·s d’exploitation, il existe des services de remplacement. Il est également possible de s’organiser avec ses associés quand on en a. Toutefois, les chef·fe·s d’exploitation partent moins en vacances que la moyenne des Français.

Y-a-t-il beaucoup de femmes ? 
31% des actifs sont des femmes dans le domaine de l’agriculture. Ce chiffre varie toutefois en fonction des statuts : 26% pour les chefs d’exploitation, 30% pour les salariés. La représentation varie également selon les domaines : faible représentation dans le machinisme agricole, forte représentation dans l’aviculture, la transformation, la vente en circuit-court ou les cultures spécialisées comme les productions horticoles, arboricoles et légumières. 

Quelles sont les conditions de travail ? 
Les métiers de l’agriculture sont variés. Selon les productions, ils peuvent s’exercer en intérieur (bâtiment d’élevage, atelier de transformation…) et/ou en extérieur (cultures, maraîchage…) . La météo et les saisons guident l’activité. Ces secteurs impliquent également la plupart du temps d’effectuer des tâches physiques.
Pour les exploitant·e·s et chef·fe·s d’entreprises, il faut aussi inclure des missions liées à la gestion de l’exploitation, aux déclarations légales ou à la vente de la production. 
 

Adapter sa production au changement climatique et à l’évolution des modes de consommation 
Les changements des pratiques agricoles, déjà engagés en Bretagne, devront relever le défi de l’adaptation à l’évolution du climat : élévation des températures durant le printemps et l’été, augmentation du risque d’événements extrêmes, déficit hydrique, etc. De la même manière, l’avenir de l’agriculture dépendra également de l’évolution des modes de consommation : circuits-courts, bio, consommation de viande, etc. 

Des changements importants de la population d’agriculteurs·trices
Aujourd’hui, il y a environ trois départs en retraite pour une installation. Or d’ici 10 ans, plus de la moitié des chef·fe·s d’exploitation partira en retraite en Bretagne. Le salariat se développe dans le même temps et le niveau de formation augmente. Les nouveaux actifs du secteur sont de moins en moins issus du milieu agricole.

Évolution des technologies
L’utilisation croissante du numérique est également d’actualité dans l’agriculture :  les robots agricoles, l’imagerie satellite, les outils de gestion (ambiance bâtiment, gestion par smartphone…) et d’aide à la décision viennent modifier la façon dont les agriculteurs travaillent.

Multiplication des compétences et des savoir-faire
Pour diversifier leurs revenus, certains agriculteurs optent pour de nouvelles activités : vente directe, transformation de produits, production d’énergie, agritourisme, etc.
Avec la montée du salariat, les agriculteurs doivent également avoir des compétences en management qui s’ajoutent à la gestion de l’entreprise elle-même (achat et vente, comptabilité, etc.).

Métiers de production

 

Passionné de nature, doté d'une solide formation technique et assisté d'outils informatisés, l'agriculteur est un véritable chef d'entreprise, qu'il produise des céréales, des légumes, des fruits, du lait ou de la viande...

L'apiculteur·trice veille à la bonne santé des abeilles, en surveillant les ruches pour les protéger des prédateurs et des maladies. Il s’occupe de la récolte de la gelée royale, de la cire et du miel fabriqués par les abeilles, et les commercialise en l'état ou après transformation.

Le chef·fe de cultures légumières planifie et gère la production de légumes selon les objectifs de vente. Il utilise des techniques agronomiques de précision, parfois entièrement automatisées, pour la préparation des sols ou des substrats, l'irrigation, la fertilisation, le soin des cultures et la maîtrise du climat.
 

 

Le conducteur·trice de machines agricoles pilote différents types de machines (tracteurs, ensileuses, moissonneuses-batteuses, etc.) pour le compte d'un exploitant ou d'une entreprise de travaux agricoles. Il gère aussi l'entretien courant de ces machines sophistiquées.
 

 

Salarié·e sur une exploitation agricole spécialisée dans la production animale (bovins, ovins, caprins, porcs, volailles, etc.), l'employé·e d'élevage soigne les animaux et veille au bien-être du troupeau. Il entretient également les bâtiments et le matériel présent dans les locaux.

 

L'horticulteur· cultive les jardins potagers, floraux, d'ornement et d'agrément. Cette appellation générale regroupe d'autres spécialistes : le floriculteur·trice, le pépiniériste, le maraîche·e et l'arboriculteur·trice.

L'ouvrier·ère agricole participe à tous les travaux de l’exploitation (conduite et entretien des machines, entretien des bâtiments, soin des bêtes selon les exploitations). C'est une activité pointue et un bon marchepied pour s'installer ensuite à son compte.
 
Métiers autour de l'exploitation

Doté d’un profil scientifique, l’ingénieur·e agronome sélectionne des plantes, des animaux ou des agroéquipements pour les adapter aux besoins de l'agriculture d'aujourd'hui (productivité, qualité, respect de l'environnement).

Le conseiller·llère agricole accompagne les agriculteurs. Il les aide à développer leur activité, à choisir de nouveaux équipements et à améliorer la qualité et le rendement des exploitations. Il transmet les résultats de la recherche agronomique aux producteurs, et sensibilise aux problématiques de l'environnement, des crises sanitaires et de la fluctuation des prix.

Le paysagiste conçoit et/ou aménage et entretient des espaces verts (parcs, jardins, terrains de sport, etc.) et des décors végétaux d'intérieur ou d'extérieur (maisons, bureaux, etc.). Il réalise éventuellement les documents de pré projet et de projet finalisé sous forme d'images et de textes (croquis en perspective, plans d'aménagement, esquisses, etc.).

Des exemples de ressources audiovisuelles pour l’enseignant :