Acheteur/euse

Son rôle : acheter les produits et services dont son entreprise a besoin, en négociant les meilleures conditions de prix, de délais et de service après-vente. Une fonction de plus en plus stratégique dans le contexte économique actuel.

Le métier en détail

Sélectionner les fournisseurs

Acheter, cela semble simple ! Pourtant, la mission de l'acheteur ne se limite pas au choix des produits. Il doit d'abord rechercher et sélectionner les fournisseurs pour obtenir le meilleur rapport qualité/prix et ainsi réduire le plus possible les coûts et les stocks, et augmenter le chiffre d'affaires de son service ou de son entreprise.

Négocier

Qualité, prix, quantités disponibles, délais de livraison... : l'acheteur est à l'affut de tous les éléments. Puis il essaie d'obtenir les conditions d'achat les plus avantageuses possibles. Il ne recherche pas le moins cher à tout prix car, en acculant un fournisseur, il risque de le rendre défaillant et de mettre ainsi son entreprise en péril par souci d'approvisionnement. Il doit convaincre son fournisseur de l''intérêt de l'avoir comme client.

Stratégique

La politique d'achat est l'un des ressorts du développement des entreprises. Des achats maîtrisés leur donnent plus de marge de manoeuvre pour investir. C'est vrai dans tous les secteurs d'activité comme l'industrie ou les services, sans oublier le commerce où le business model est basé sur la marge réalisée entre les achats et la revente. Une fois le contrat signé, l'acheteur doit suivre le fournisseur pour pallier toute défaillance.

Des interlocuteurs divers

Pour écrire le cahier des charges, l'acheteur dialogue avec un " client interne " : souvent l'opérationnel qui exprime un besoin. Il est donc amené à rencontrer des personnes de tous les services et des fournisseurs dans tous les domaines : machines-outils, avocats, voyagistes, etc.

Une certaine mobilité exigée

Il est également amené à se déplacer pour rencontrer divers interlocuteurs et participer à des présentations de produits et à des salons (alimentaires, viticoles, etc.). Son métier l'amène à effectuer de nombreux voyages, parfois imprévus, dans une zone géographique plus ou moins étendue, et éventuellement à l'international, s'il traite avec des fournisseurs étrangers.

Des responsabilités étendues

Les responsabilités de l'acheteur n'ont cessé de s'étendre. Lorsqu'il conclut un contrat de plusieurs centaines de milliers d'euros, il engage financièrement son entreprise. Par ailleurs, lors de la négociation des contrats annuels de distribution (en début d'année, pendant les périodes de pointe de production dans l'industrie), l'acheteur est soumis à une forte pression.

 

Entre intuition et rigueur

Une réelle curiosité est indispensable à l'acheteur pour bien connaître les produits, leurs caractéristiques, les composants, leurs évolutions techniques, et trouver de nouveaux fournisseurs. Rigueur et méthode lui permettent de se constituer une documentation importante, qu'il doit mettre constamment à jour. Il surfe quotidiennement sur Internet pour anticiper l'évolution du marché et s'informer sur les nouvelles tendances.

Stressés, s'abstenir !

L'acheteur doit savoir argumenter et convaincre. L'esprit d'initiative et un excellent relationnel sont ses deux points forts, de même qu'une personnalité affirmée, le sens de l'écoute et du dialogue. Résistant et motivé, celui qui choisit ce métier doit savoir gérer le stress mieux que personne !

Double compétence appréciée

Dans l'industrie, une double compétence technique et commerciale devient une nécessité. Et, à l'heure de l'ouverture internationale, la pratique de l'anglais, voire d'une seconde langue étrangère, se révèle indispensable.

S'il existe deux niveaux d'accès, à bac + 3 et à bac + 5, la tendance est au recrutement de jeunes de plus en plus qualifiés. Les diplômés des écoles supérieures de commerce et de gestion sont appréciés. Nombreuses sont celles qui proposent des spécialisations achats en dernière année de cursus ainsi que des formations complémentaires spécialisées en 1 an dans le domaine (mastère spécialisé à bac + 6). Il existe des possibilités de recrutement pour les titulaires des BTS commerce international et BTS technico-commercial, après quelques années d'expériences.

Niveau bac + 3

Licence pro mention gestion des achats et approvisionnements ou mention commerce et distribution

Diplôme d'école de commerce généraliste ou spécialisée achat

titre RNCP

Niveau bac + 5

Diplôme d'école supérieure de commerce et de gestion

Diplôme d'ingénieur avec spécialisation en achats

Master mention marketing, vente ou mention gestion de production, logistique, achats

Formation d'école de commerce et de gestion

titre RNCP

Niveau bac + 6

Mastère spécialisé en achat

Salaire

Salaire du débutant

2083 euros brut par mois.

Intégrer le marché du travail

Plusieurs secteurs possibles

L'acheteur peut travailler dans l'industrie, la distribution, les services, mais aussi de plus en plus dans le secteur public. Dans la distribution, il est salarié d'une centrale d'achats (la structure qui achète aux fabricants des produits pour différentes enseignes comme Auchan ou Carrefour) ou d'un magasin, pour les enseignes qui leur laissent encore une certaine liberté. Dans l'industrie, son poste est rattaché au service des achats.

Des places rares et chères

Si la fonction prend de l'importance, le nombre d'acheteurs reste limité en France. Cette fonction est l'apanage des grands groupes. On peut également en trouver dans les PME (petites et moyennes entreprises) de plus de 200 salariés. Mais cette rationalisation des coûts est surtout pratiquée dans l'industrie : 1 emploi sur 2 y est proposé.

Des postes évolutifs

Les jeunes diplômés débutent généralement au poste d'assistant acheteur. Dans les grandes entreprises, ils peuvent obtenir le statut cadre dès leur embauche. Ensuite, avec de l'expérience, ils peuvent évoluer vers un poste de responsable, de directeur des achats ou du service approvisionnements ou, dans la distribution, vers le poste de chef de groupe.

En Bretagne

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