Armurier/ère

  • Niveau CAP, BEP salarié ; fonctionnaire

L’armurier ou l’armurière peut isolément fabriquer, réparer ou vendre des armes à feu, ou bien pratiquer les 3 activités à la fois. Il ou elle répond aux commandes des tireurs sportifs, des chasseurs, des collectionneurs, des musées, des militaires, de la police…

Le métier en détail

Quand il ou elle fabrique une arme à feu (de chasse, de défense, de sport ou de guerre), il ou elle s’entoure d’autres armuriers spécialisés (bois, fer, décorateurs, garnisseurs, graveurs, quadrilleurs, canonniers...), qui pourront intervenir sur une partie précise de l’arme. Avec patience, précision et habileté, ces experts de la confection d’armes ajustent le canon sur la bascule, et les mécanismes d’armement et de sûreté. Si une arme est enrayée ou endommagée, il ou elle se charge de la réparer, après l’avoir minutieusement étudiée pour en identifier toutes les anomalies, visibles et invisibles. Il ou elle peut aussi concevoir et installer des crosses, voire les décorer selon les désirs du client. Dans tous les cas, une fois l’arme en état de marche, il ou elle procède à différents tirs pour finaliser les derniers réglages.

Très peu d’armuriers ou d’armurières possèdent le statut d’ouvrier qualifié ou d’artisan pour travailler dans les entreprises de fabrication industrielle, le commerce de gros et de détail, ou au sein des forces de l’Ordre : police ou gendarmerie. Dans ce dernier cas, les armuriers sont également des pyrotechniciens, chargés de l’entretien des armes, des munitions et des équipements (gilets de protection, casques, optiques…). Ils réalisent aussi des études de sécurité pyrotechnique sur le stockage sécurisé des matériels, le calcul des distances de sécurité, les zones de danger, etc.). Ils peuvent encore exercer au sein de l’armée (Air, Terre, Marine) où ils accompagnent les troupes sur le terrain. Dans un atelier, le savoir-faire de ces professionnels est particulièrement recherché par les musées, ou le monde du spectacle (cinéma, théâtre, télévision, spectacles historiques…).

Ouvriers non qualifiés (installés à leur compte ou salariés), ce sont des commerçants (il existe environ 1 000 boutiques en France) qui fabriquent, vendent, échangent, louent, prêtent, réparent ou transforment des armes, mais aussi, en complément, et selon l’agrément exigé, des armes blanches (couteaux, dagues, épées, sabres, flèches, haches de jet…), des armes camouflées sous la forme d’un autre objet (cannes-épées, parapluies-matraques…), des paintballs, des aérosols lacrymogènes, des pistolets à impulsion électrique, en donnant toujours des conseils de manipulation et d’usage, dans le respect des lois en vigueur sur la vente et la détention d’armes.

Les études

Après la 3e

2 ans pour préparer le CAP armurerie uniquement préparé dans 3 établissements : lycée professionnel Benoît Fourneyron de Saint-Étienne ; Campus des métiers et de l'artisanat de Joué-lès-Tours ; CFA (centre de formation d’apprentis) de la Chambre de métiers et de l'artisanat de Ploufragan. Le CAP est accessible aux élèves déjà titulaires d’un CAP ou d’un bac professionnel du secteur du travail des métaux ou de l'ébénisterie. Le CAP armurerie peut être suivi du BMA (brevet des métiers d’art) armurerie (2 ans).

À noter : la profession d’armurier est réglementée, soumise (depuis le 1er janvier 2024) à un agrément (valable 10 ans) délivré en fonction de « l’honorabilité professionnelle et privée et des compétences de l’armurier ». L’honorabilité, vérifiée par le préfet, doit être ensuite suivie d’une formation payante (près de 5 000 €) organisée par la Fepam (Fédération professionnelle des métiers de l’arme et de la munition de chasse et de tir sportif) pour obtenir le CQP (certificat de qualification professionnelle) commerce, armes et munitions.

En Bretagne

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