Brodeur/euse

  • Niveau CAP, BEP salarié

Le brodeur ajoute des éléments de décoration à la surface d'un tissu afin de l'enrichir et de le mettre en valeur. Perpétuant des savoir-faire traditionnels, il est artisan d'art ou travaille pour l'industrie textile sur des machines plus complexes.

Iframe

Le métier en détail

Artisan ou industriel

Le brodeur crée des motifs à plat ou en relief à l'aide de fils (de coton, soie, laine, lin...) sur des textiles variés. Le brodeur main réalise des broderies à la main ou au crochet. Le brodeur machine travaille sur une machine à broder ou un métier industriel. Au service d'un grand couturier, il peut broder des fils d'or ou d'argent, des paillettes, des perles, des pierreries, des plumes...

Du dessin à la broderie

Le brodeur peut imaginer des motifs, seul, avec un styliste ou un directeur artistique, et selon les attentes d'un client. Le dessin est transféré sur le tissu à l'aide d'un poncif (feuille de calque comportant le tracé du dessin piqué de multiples trous, sur lesquels on passe une ponce pour reproduire le dessin en pointillé). Le tissu est enfin tendu sur un métier à broder et le travail peut commencer.

Divers points

Plusieurs techniques existent : la broderie à l'aiguille (la plus employée), la broderie de Lunéville (qui s'exécute avec un crochet), la broderie au ruban ou encore la broderie à la machine Cornely. Le brodeur utilise différents points : de croix, noué, plat... qui lui permettent d'obtenir différents effets. Certaines créations uniques pour la haute couture ou le spectacle, notamment, nécessitent des dizaines d'heures.

Entre tradition et modernité

Exerçant un métier de tradition, le brodeur doit néanmoins s'adapter aux évolutions technologiques, tels les métiers à broder électroniques ou les nouveaux textiles. Les logiciels de CAO-DAO (conception-dessin assistés par ordinateur) tendent également à s'imposer. Le brodeur oscille donc entre tradition et modernité.

Au rythme de la mode

Concurrencée par la Chine, la broderie française est de plus en plus orientée vers le haut de gamme. Le brodeur est alors soumis aux aléas de la mode et voit son activité augmenter lors de la sortie d'une nouvelle collection de vêtements, d'un salon ou d'un défilé, par exemple. Afin de terminer les modèles en temps voulu, le rythme de travail peut s'intensifier et les horaires peuvent devenir irréguliers.

Un environnement parfois difficile

Le brodeur exerce dans un atelier de broderie. Dans l'industrie, quand l'atelier est rempli de machines, le brodeur est souvent immergé dans un environnement bruyant. Selon le niveau sonore, le port de bouchons ou de casques antibruit peut être recommandé. En fonction du lieu où il travaille, le brodeur peut rester assis, penché sur son métier à broder, ou au contraire debout à la conduite d'une machine de manière prolongée.

Dextérité et sens artistique

La broderie main est un travail de haute précision. Elle requiert une vue parfaite, de la dextérité et le goût du perfectionnisme. La broderie mécanique demande également un grand savoir-faire, même si ce sont les machines qui font les points. Rigueur, habileté et sens de l'esthétique sont donc des qualités indispensables. De la créativité est également nécessaire quand il s'agit de dessiner de nouveaux motifs.

Patience

La broderie demande du temps, surtout quand on se met au service de la haute couture. Pour chaque collection, un atelier de renommée internationale peut présenter entre 250 et 300 échantillons. Un échantillon peut compter jusqu'à 100 000 points et représenter à lui seul 40 à 60 heures de travail, même si les délais ont tendance à fortement se réduire.

Une grande adaptabilité

La diversité des matériaux et des techniques utilisés oblige le brodeur à se remettre sans cesse en question. Il a dû, par exemple, se familiariser avec la programmation informatique des machines à broder. Le désir d'apprendre toujours plus est donc indispensable au brodeur ! Il connaît également les caractéristiques des différents tissus et matières textiles. Le métier demande enfin de suivre de près les tendances de la mode et de s'adapter aux goûts de la clientèle.

Le CAP offre une base de départ, mais il est conseillé de poursuivre jusqu'au niveau BMA (brevet des métiers d'art) pour travailler dans le haut de gamme. Le DN Made forment, quant à lui, davantage à la création de motifs qu'aux techniques de broderie. Des formations organisées en collaboration avec les entreprises régionales sont également accessibles, pour une embauche ciblée.

Après la 3e

CAP arts de la broderie

Niveau bac

BMA broderie

Niveau bac + 3

DN Made mentions mode ; matériaux

Salaire

Salaire du débutant

À partir du Smic.

Intégrer le marché du travail

De multiples applications

Haute couture, robes de mariée, lingerie, uniformes, prêt-à-porter, linge de maison, tenues de scène, tissus d'ameublement : du plus grand luxe jusque dans notre univers quotidien, les broderies sont très largement utilisées. On recense en France 330 entreprises artisanales faisant travailler près de 2 000 salariés.

Surtout dans le Nord

Les ateliers de broderies mécaniques et leurs sous-traitants sont concentrés à 90 % en régions Nord Pas-de-Calais et Picardie. La grand savoir-faire des artisans est reconnu pour le haut de gamme, tandis que la broderie mécanique a ouvert de nouveaux champs d'application, notamment dans le linge de maison, la broderie personnalisée pour les particuliers, etc. Certains ateliers mise sur la technicité et travaillent pour le secteur médical, l'aérospatial ou encore l'automobile.

Peu de recrutements

Les ateliers n'embauchent qu'en fonction des commandes, au compte-gouttes. Le métier requiert cependant du savoir-faire et, dans l'industrie, un temps d'apprentissage sur chaque machine est nécessaire. Les jeunes formés et motivés ont donc leur chance. Un brodeur talentueux peut envisager de s'installer à son compte après plusieurs années d'expérience, ou choisir de travailler à domicile pour des ateliers parisiens, par exemple.

En Bretagne

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