Identifier les déchets
Les boues des stations d'épuration urbaines ou industrielles, les déchets verts, les déchets des industries agroalimentaires et des élevages contiennent des éléments nutritifs et de la matière organique. Ces composants biodégradables sont utiles pour enrichir les sols à cultiver (à la place des engrais chimiques), à condition d'être traités correctement.
Analyser la matière première
Les chargés d'études en valorisation agricole des déchets établissent d'abord l'inventaire des déchets collectés auprès des producteurs. Ils cherchent ensuite des exploitations agricoles susceptibles de recevoir les épandages de ces déchets. Ils analysent ces derniers pour vérifier leur innocuité et leur compatibilité avec les sols à fertiliser. Ils peuvent aussi proposer des solutions de traitement des boues avant de les épandre.
Faire un bilan de fertilisation
Le recyclage agricole nécessite un encadrement strict et rigoureux. Il faut vérifier qu'il n'y a pas pollution des sols et présenter un projet à l'administration. Une fois les autorisations obtenues, les chargés d'études réalisent un suivi agronomique des épandages comprenant le conseil aux agriculteurs, des prélèvements de sols, la préparation du planning prévisionnel d'épandage et la rédaction du bilan de fertilisation.
Un métier de terrain
La chargée ou le chargé d'études en valorisation agricole des déchets va à la rencontre des exploitants agricoles, des industriels, des techniciens agricoles, des élus locaux... Les réunions et les déplacements sont nombreux, d'autant qu'il faut prendre en compte le contexte local, le climat ou encore la topographie (champ plat ou en pente) du lieu. Le métier requiert une bonne disponibilité, notamment lorsqu'il faut réunir de nombreux interlocuteurs ou faire des sessions de formation des agriculteurs. Les chargés d'études doivent souvent jongler avec plusieurs dossiers en même temps.
Un travail collaboratif
Le travail requiert une étroite collaboration avec l'administration, les élus locaux, les chambres d'agriculture, etc. à qui la chargée ou le chargé doit remettre des rapports spécifiques. Certaines recherches sont menées en collaboration avec des instituts spécialisés comme le CNRS (Centre national de la recherche scientifique) ou l'Inrae (Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement). L'avis de spécialistes (géologues, économistes, juristes...) est parfois nécessaire avant de mettre en place une solution de revalorisation, d'autant que la réglementation concernant l'utilisation des boues est très stricte.