Conservateur/trice du patrimoine

Le conservateur du patrimoine étudie, classe, conserve, entretient et met en valeur œuvres d'art, archives, monuments... avec un objectif : les transmettre aux générations futures.

Le métier en détail

Un titre, plusieurs spécialités

Il n'y a pas un, mais des conservateurs du patrimoine, répartis en 5 spécialités.

Spécialiste de l'archéologie

Il encadre le sauvetage, la protection et la mise en valeur des vestiges et des sites antiques... tout en maintenant l'activité économique autour du lieu à préserver. D'ailleurs, avant d'autoriser des travaux d'aménagement, il décide de faire ou non des fouilles préventives.

Spécialiste des archives

Trois missions pour le conservateur des archives : collecter de nouveaux documents publics ou privés, les conserver après les avoir classés, et les mettre à la disposition du public.

Spécialiste des musées ou du patrimoine scientifique, technique et naturel

Qu'il soit conservateur de musée ou conservateur du patrimoine scientifique, technique et naturel, ce professionnel conserve, étudie, inventorie, enrichit, met en valeur les collections dont il a la responsabilité. Son objectif : assurer aux œuvres de la reconnaissance ainsi qu'une longue vie. Pour cela, il organise des opérations de conservation (voire de restauration), des expositions, fait des acquisitions, réalise des opérations de communication et gère le musée ou l'un de ses départements, selon sa taille.

Spécialiste des monuments historiques et de l'inventaire

Conservateur des monuments historiques, il se consacre aux monuments (châteaux, églises...), objets et mobiliers déjà classés ou inscrits au patrimoine. Il suit leur protection, leur restauration et leur mise en valeur. Conservateur de l'inventaire, il recense et fait connaître le patrimoine artistique national : châteaux, édifices religieux, mais aussi fermes, usines...

État ou collectivités territoriales

Fonctionnaire, le conservateur du patrimoine est recruté sur concours à l'entrée de l'INP (Institut national du patrimoine) ou de l'INET (Institut national des études territoriales). S'il est rattaché à l'État, il peut être affecté dans un musée national, une direction du patrimoine, un ministère, une direction régionale d'action culturelle... S'il est fonctionnaire territorial, il doit chercher un poste auprès d'une collectivité avant d'exercer dans un musée municipal, le service archéologique d'un département...

Relations permanentes

Le conservateur du patrimoine travaille avec les établissements culturels, des organismes scientifiques (CNRS - Centre national de la recherche scientifique, universités...) ou encore des services centraux et déconcentrés du ministère de la culture. Il est également en relation directe avec les élus, le public et les médias.

Expert en arts

Pour être conservateur, il faut acquérir de solides connaissances en histoire, histoire de l'art, archéologie, ethnologie ou sciences de la nature... et bien connaître les œuvres d'art, le fonctionnement d'un musée, d'un chantier de fouilles... La maîtrise des langues étrangères est également requise.

Expert scientifique

Le conservateur du patrimoine est également un expert scientifique qui connaît les techniques de conservation et de restauration et qui est capable de diriger des travaux de recherche en sciences humaines ou sciences appliquées. Il participe aussi à des publications scientifiques (catalogues de collection, d'exposition…).

Manager avisé et diplomate

Outre ses compétences scientifiques, le conservateur du patrimoine est aussi un manager, un administrateur et un gestionnaire. En effet, il est responsable d'une équipe (animateurs, guides conférenciers, personnels administratifs...) et de la bonne santé financière d'un établissement (gestion du budget, subventions...). Pédagogue et communicant, il va à la rencontre du public, mais aussi des nombreux acteurs de la vie locale et professionnelle : partenaires administratifs et techniques, politiques, associatifs...

Le sésame pour devenir conservateur du patrimoine : être diplômé de l'INP (Institut national du patrimoine) pour exercer dans la fonction publique d'Etat ou de l'INET (Institut national des études territoriales) pour la fonction publique territoriale. Après un concours très sélectif accessible aux titulaires d'un bac + 3 au minimum, les étudiants y suivent une formation de 18 mois avant de trouver un poste et de s'engager à servir comme conservateur pendant 10 ans à la sortie de l'INP ou de l'INET. Un double cursus est recommandé. À noter : les conservateurs stagiaires élèves de l'INP et de l'INET sont rémunérés durant la 1re année de leur scolarité. L'École du Louvre et certaines universités (Paris I, Paris IV, Paris-Ouest Nanterre ou Lyon 2) assurent des préparations aux concours des conservateurs du patrimoine. Le Muséum national d'histoire naturelle associé au Conservatoire national des arts et métiers propose une préparation à la spécialité patrimoine scientifique, technique et naturel. Le diplôme d'archiviste-paléographe de l'École nationale des chartes prépare aux carrières de conservateur du patrimoine écrit, graphique.

Pour accéder au concours de l'INP ou de l'INET :

Niveau bac + 3

Licence d'histoire, histoire de l'art, archéologie, ethnologie, sciences de la nature...

Niveau bac + 5

Diplôme de 2 cycle de l'Ecole du Louvre

Master conservation-restauration des biens culturels

Salaire

Salaire du débutant

2182 euros brut par mois (1er échelon du grade de conservateur).

Intégrer le marché du travail

Des places... rares

Pour devenir conservateur du patrimoine de l'État, de la Ville de Paris et des collectivités territoriales, il faut réussir un concours très sélectif géré par l'INP (Institut national du patrimoine). La spécialité musée offre le plus de places.

En Bretagne

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