Couvreur/euse

  • Métiers associés : couvreur/euse ardoisier/ière, couvreur/euse lauzier, couvreur/euse photovoltaique, couvreur/euse tuilier, couvreur/euse zingueur/euse
  • Niveau CAP, BEP salarié ; artisan

Grâce au couvreur, le ciel ne nous tombe pas sur la tête ! Spécialiste de la construction et de la réfection des toits, il nous met à l'abri des intempéries (pluie, neige, vent... ou soleil accablant). Un métier incontournable dans le bâtiment.

Iframe

Le métier en détail

Préparation du chantier

Le couvreur met en place les échafaudages et les dispositifs de sécurité. Avant de s'attaquer à la toiture, il fixe les liteaux (lattes de bois supportant la couverture) sur la charpente. Puis il prépare le plâtre, le ciment, le sable et la chaux nécessaires pour les raccords et les scellés.

Pose des matériaux et finitions

Conformément aux indications du plan, le couvreur pose les matériaux (ardoises, tuiles, verre, plastique, zinc, tôle, aluminium, cuivre, plomb...) auxquels correspondent une technique de pose, un outillage. Pour assurer l'étanchéité du toit, ils doivent être ajustés au millimètre près. Il installe ensuite les accessoires qui permettront d'assurer l'évacuation des eaux de pluie (chéneaux, gouttières), les éléments ornementaux (girouette, coq d'église) ainsi que les lucarnes. Il assure également le raccord de base des cheminées et l'isolation thermique.

Réparation et entretien

Le couvreur assure également l'entretien et les réparations. Des tuiles arrachées par la tempête, un chaume qu'il faut remplacer, des infiltrations... c'est lui qu'on appelle à la rescousse dans ces cas-là. Certaines réparations peuvent relever de la restauration d'art, notamment sur les édifices classés monuments historiques.

Tel un alpiniste

Accroupi et agenouillé, le couvreur travaille toujours dehors, par tous les temps, été comme hiver. Encordé et harnaché, tel un alpiniste pour éviter la chute, il opère à des hauteurs parfois vertigineuses et dans des positions souvent inconfortables. Dans ce métier, le risque d'accident est réel, il est donc impératif de respecter les règles de sécurité obligatoires. Le port d'un équipement de protection est requis (harnais, baudrier, casque, chaussures de sécurité).

D'une région à l'autre

Toit recouvert de lauze (ou lause) en montagne, de tuiles rondes dans le Sud (tuile canal), d'ardoises dans le Nord et l'Ouest, de zinc à Paris... la palette des matériaux et des procédés utilisés, ainsi que des styles représentés, est vaste sur le territoire français. Chaque fois, il s'agit pour le couvreur de faire rimer beauté et étanchéité. Les déplacements sont fréquents en fonction des chantiers.

Approches du métier variées

Salarié, le couvreur travaille en équipe sous l'autorité du chef de chantier. Artisan, il peut être polyvalent et s'occuper aussi de la plomberie ou du chauffage. Spécialisé dans l'ardoise, il réalise des créations esthétiques, restaure des bâtiments classés. Zingueur, il assure l'étanchéité des cheminées et du châssis.

La culture du métier

Le couvreur connaît tous les matériaux et procédés de couverture, adapte leur utilisation au climat et aux traditions régionales. Ses connaissances en géométrie, en métré et en dessin lui permettent de tracer des plans, de calculer la hauteur de recouvrement des tuiles, de déterminer le nombre de rangées.

Des aptitudes physiques

Le travail en hauteur exige naturellement de l'habileté, de la prudence, de l'endurance et le sens de l'équilibre.

Le sens du relationnel et des responsabilités

La plupart du temps, le travail s'effectue en équipe sur le chantier et chacun doit s'assurer que l'espace est bien sécurisé. Aussi, l'esprit d'équipe et le sens des responsabilités sont des qualités très appréciées des employeurs.

Comme pour tout métier du bâtiment, l'acquisition d'un CAP est indispensable. Il est ensuite possible de se spécialiser en 1 an avec un CS ou d'acquérir une qualification professionnelle supérieure et une formation à la gestion d'entreprise en préparant un BP. Pour devenir chef de chantier, conducteur de travaux ou technicien en bureau d'études dans ce secteur, mieux vaut être titulaire d'un BTS (éventuellement complété par une licence professionnelle).

Après la 3e

CAP couvreur ; étancheur du bâtiment et des travaux publics

Niveau bac

CS zingueur

BP couvreur ; étanchéité du bâtiment et des travaux publics

Bac professionnel intervention sur le patrimoine bâti option couverture

Exemple de formations requises

Salaire

Salaire du débutant

À partir du Smic et plus (selon la région et le niveau de qualification).

Intégrer le marché du travail

Entreprises artisanales

Spécialisé dans un matériau ou combinant plusieurs activités, le couvreur n'a pas de difficultés pour trouver un emploi. 80 % des couvreurs sont employés par des entreprises artisanales de couverture, de charpente ou de plomberie qui les attendent à bras ouverts. Les couvreurs spécialisés en étanchéité et en panneaux photovoltaïques ou solaires sont très demandés.

Traditionnelles ou modernes

Les entreprises de restauration et les Monuments historiques emploient des ouvriers connaissant particulièrement bien les techniques traditionnelles. Dans les grandes entreprises du bâtiment, les techniques employées sont plus modernes.

Polyvalence, un plus

Opter pour la double compétence est un choix judicieux : certaines entreprises associent souvent plomberie et couverture. Le couvreur est alors amené à faire de menus travaux de plomberie ou de chauffage. Une compétence à développer grâce à la formation continue.

Développement durable

La couverture est concernée au premier chef par les travaux de rénovation énergétique car le toit est l'un des points faibles de l'isolation. Autre impact majeur lié au développement durable : la pose de panneaux solaires, qui fait appel à des compétences nouvelles, pour l'installation, l'entretien et la réparation.

En Bretagne

Retour en haut de page