Guide de haute montagne

Cordes, mousquetons, crampons, piolets... tels sont les outils du guide de haute montagne pour faire découvrir à des touristes les sommets, en toute sécurité, en hiver mais aussi en été, puisqu'il est habilité à encadrer de nombreuses activités de haute montagne.

Le métier en détail

Encadrement

Alpinisme ou trek dans les Alpes, l'Himalaya, les Andes... Rien ne fait peur à ce spécialiste des sommets ! Seul le guide de haute montagne est habilité à accompagner des personnes (en individuel ou en groupe), en excursion ou en ascension sur rochers, neige, glace ou terrain mixte), en haute et moyenne montagne. Son travail commence en amont avec le repérage, l'étude de l'itinéraire et des conditions météorologiques. Il adapte le rythme et le parcours en fonction des envies et du niveau de ses clients.

Enseignement

Le guide maîtrise et enseigne les techniques de plusieurs sports : alpinisme, ski de montagne et hors piste, escalade, canyoning, via ferrata, parcours acrobatiques, randonnée à pied ou en raquettes à neige... De l'initiation à l'entraînement aux compétitions, il s'attache à faire progresser chacun.

Assurer la sécurité

Au quotidien, le guide encadre surtout des groupes pour des courses ou pour l'ascension de sommets. Quels que soient la technique sportive et l'itinéraire choisis, il veille en permanence à la sécurité de ses clients en terrain hostile et maîtrise les premiers secours. Nourri de la culture et de l'histoire de la montagne, il n'hésite pas à partager ses connaissances. Il occupe ses temps libres à se faire connaître pour développer sa clientèle.

Travailleur indépendant

Le guide de haute montagne exerce généralement en tant que travailleur indépendant, à titre individuel, affilié à un bureau des guides ou une agence de voyages et de raids sportifs. Quelques emplois salariés existent néanmoins dans les centres de tourisme, les organismes sportifs (UCPA, Allibert) ou en tant que fonctionnaires (gendarmerie, police, centres de formation...). Certains travaillent avec des établissements scolaires, des associations... ou se spécialisent dans les voyages sportifs ou les expéditions.

Activité saisonnière

Ce professionnel exerce principalement l'hiver pour l'alpinisme, le ski, etc. et un peu l'été pour le treck, la randonnée... Il doit multiplier les activités pour vivre de sa passion et souvent avoir une seconde activité qui lui assure un salaire (animateur, vendeur en magasin de sports, etc.). Si les Alpes du Nord comptent le plus de professionnels de la montagne, le guide peut aussi organiser des activités à l'étranger pour travailler toute l'année.

Par tous les temps

En plein air, sous le soleil en été ou par -15° en hiver, le guide de haute montagne sait s'adapter aux conditions extrêmes. Dans tous les cas, il porte souvent une dizaine de kilos de matériel sur le dos (baudrier, mousquetons, cordes, nourriture, GPS, etc.)

Prudence et technicité

Le guide de haute montagne exerce son activité dans un milieu à risques : chutes de pierre, avalanches, crevasses et glaciers, pentes vertigineuses... Il veille à sa propre sécurité comme à celle de ses clients par le choix des équipements et de l'itinéraire qu'il n'hésite pas à modifier en cas de mauvaises conditions climatiques (brouillard ou risque d'avalanche en hiver, orages en été...). Pédagogue, il évalue aussi les capacités de ses clients, les met en confiance, les encourage et sait leur transmettre sa passion de la montagne.

Force morale

Évoluer dans un environnement à risque, gérer les situations difficiles et prendre les bonnes décisions exige de sérieuses capacités physiques et techniques, mais aussi morales et relationnelles. Tous les guides doivent adhérer au code déontologique de la profession. Ils ont beaucoup de responsabilités sur les épaules quant ils emmènent un groupe.

Capacités d'adaptation

S'adapter aux évolutions du tourisme sportif, proposer des prestations innovantes, développer et fidéliser sa clientèle française et internationale... Le guide de haute montagne doit être curieux, entreprenant, maîtriser une ou plusieurs langues étrangères et avoir le sens du contact.

Le diplôme d'État d'alpinisme-guide de haute montagne et activités assimilées est indispensable pour exercer le métier. L'Ensa (École nationale de ski et d'alpinisme) est la seule école habilitée à délivrer ce diplôme. Le temps de préparation du diplôme varie entre 4 et 7 ans.

Niveau bac + 3

Diplôme d'État d'alpinisme-guide de haute montagne et activités assimilées

Salaire

Salaire du débutant

De 350 à 450 euros brut par jour selon la saison, l'activité proposée et la difficulté (tarif indicatif car les honoraires sont libres pour les travailleurs indépendants).

Intégrer le marché du travail

Adaptation permanente

Le guide de haute montagne adapte son activité à la demande (chiens de traîneaux, randonnée de nuit, team building pour les entreprises...). Il tient aussi compte des publics qu'il encadre (personnes handicapées, enfants...) et de leur niveau. Certains massifs (Mont-Blanc en tête) sont très demandés, notamment des clients étrangers.

Revenus fluctuants

L'activité du guide dépend fortement des conditions météo et de la conjoncture économique. Il est payé à la tâche : pour quelques heures de cours, pour une journée de course, un stage d'une semaine ou un trek plus long. Ses frais professionnels sont importants (matériel, recyclage, assurances...) et rogne de 40 % ses honoraires. Tous les 6 ans, un recyclage portant notamment sur les nouveautés en matière de sécurité est obligatoire.

Débuts tardifs

L'entrée dans le métier se fait après une longue formation, accessible avec de l'expérience et à l'issue d'un concours très sélectif. Et il faut quelques années pour se faire une clientèle. La durée d'exercice est limitée. Après 50 ans, le guide de haute montagne doit se reconvertir. Il se consacre alors entièrement à sa profession parallèle ou entame une nouvelle activité. Même si leur nombre augmente, les femmes sont encore très minoritaires dans le métier.

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