Illustrateur/trice

Un bon coup de crayon et un style affirmé : tels sont les atouts de l'illustrateur qui met en images un article de presse, un conte pour enfants, un message publicitaire, un site web ou encore un jeu vidéo.

Le métier en détail

Rencontrer le client

Avant de mettre en images un article de presse, une histoire ou un message publicitaire, l'illustrateur rencontre le client et identifie ses attentes. Un cahier des charges a parfois été établi, précisant le support (imprimé, audiovisuel...) qui sera utilisé, les contraintes éventuelles, la charte graphique à respecter... L'illustrateur définit également avec le client les modalités de réalisation de la commande : date de livraison, rémunération, etc.

Traduire un texte en images

Une fois les attentes du client formulées, il s'approprie le texte à illustrer, fait des recherches si nécessaire, puis réalise des esquisses ou croquis. Il crée ensuite l'univers graphique approprié en faisant jouer son imaginaire et sa sensibilité. Son objectif : attirer le regard tout en véhiculant les idées et le message du client.

Sur des supports variés

Print (affiche, livre, magazine, plaquette, marque-page, journal...), multimédia (CD-Rom, DVD, site Internet, jeu vidéo...) ou audiovisuel (spot TV, vidéo de présentation d'entreprise...) : l'illustrateur peut s'exprimer sur de nombreux supports. À lui d'adapter ses techniques à ces différents modes d'expression.

À l'aise avec des crayons ou des souris

L'illustrateur utilise différentes techniques traditionnelles : plume, feutre, aquarelle, fusain, encre de Chine, collage, photo... Mais l'outil informatique est de plus en plus présent : pour scanner, retoucher et mettre en couleur un dessin, illustrer un jeu vidéo, un site web... Il manie donc également les logiciels de retouche et de création d'images tels Photoshop ou Illustrator.

De l'édition à la presse

Les débouchés se situent surtout dans la publicité, la presse et l'édition. Dans la publicité, l'illustrateur est choisi par un directeur artistique et répond à un cahier des charges précis. Dans la presse, il doit respecter le style du journal ou de la revue. Tel Cabu ou Plantu, il s'assimile parfois à un éditorialiste qui analyse l'information et donne son point de vue sur l'actualité en images. Dans l'édition, sa créativité est sans limites : il réalise des couvertures de livres, illustre des livres pour enfants...

Très souvent en free-lance

L'illustrateur est souvent indépendant (free-lance) et travaille à la commande. Il a alors le statut d'artiste-auteur. Son book (recueil de ses réalisations) sous le bras, il démarche lui-même de potentiels clients et répond à des appels d'offres. Il peut aussi travailler par l'intermédiaire d'agences.

Sens artistique développé

L'illustrateur est avant tout un artiste. Il doit avoir du talent, de la créativité, de l'imagination et un bon coup de crayon. Caricatural, naïf... il est souvent défini par un style qu'il nourrit chaque jour en s'imprégnant des visuels qu'il rencontre (étiquettes, affiches, emballages, publicités, etc.). Il connaît également les techniques de base du dessin, les principes de colorimétrie, de même que les logiciels graphiques.

De l'humour et de la curiosité

Les magazines remplacent souvent les photos par des illustrations. Ces dernières doivent apporter un plus : de l'humour, de l'imagination, un esprit journalistique et parfois même une opinion politique. C'est ce qui caractérise le dessinateur de presse. L'illustrateur possède ainsi une bonne culture générale et de la curiosité : il aime se rendre dans les expos, lit la presse spécialisée et se tient au courant des dernières tendances et innovations technologiques.

L'esprit d'entreprise

Dans ce métier, la personnalité est aussi importante que le talent : savoir se vendre est indispensable pour décrocher des commandes. Il ne faut pas hésiter à faire du porte-à-porte, muni de son book, pour proposer ses travaux, ou relancer les maisons d'édition et les directeurs artistiques. Un travail de longue haleine qui nécessite dynamisme et audace.

Si beaucoup d'illustrateurs sont autodidactes, il existe de nombreuses formations. Au départ : un bac général ou le bac STD2A (sciences et technologies du design et des arts appliqués), suivi d'une formation de niveau bac + 3 (DN MADE ou DNA) préparée dans une école d'art ou aux Beaux-arts. La formation peut se poursuivre à bac + 5 (ENSAD, DNSEP). Il existe également de nombreuses écoles privées de graphisme qui peuvent constituer une bonne formation (école de Condé et Esag à Paris, école Emile Cohl à Lyon, école d'arts appliqués de Poitiers...) .

Niveau bac + 2

Certifcats d'écoles privées en graphisme

Niveau bac + 3

DNA (diplôme national d'art ) options communication ou design

Certificats d'écoles privées en graphisme

DN MADE mentions graphisme ou livre

Niveau bac + 4

DSAA (diplôme supérieur d'arts appliqués ) mention graphisme

Diplôme de dessinateur-concepteur d'Emile Cohl

Niveau bac + 5

DNSEP (diplôme national supérieur d'expression plastique ) options communication ou design

Diplôme national supérieur des arts décoratifs (ENSAD)

Directeur artistique image média (Ecole de direction artistique et d'architecture intérieure Penninghen)

Directeur artistique en design visuel et digital (ECV)

Salaire

Salaire du débutant

Variable en fonction du nombre de commandes et la notoriété de l'illustrateur.

Intégrer le marché du travail

Difficile de percer

Près de 3400 illustrateurs sont affiliés à l'Agessa et à la Maison des artistes, les deux organismes dont dépendent les illustrateurs indépendants. Ils font ainsi partie des artistes-auteurs les plus représentés : le nombre d'illustrateurs affiliés à l'Agessa a notamment augmenté de 79 % en 15 ans. Mais, dans le même temps, leurs revenus n'ont cessé de baisser. Pour réussir à vivre de leur passion, les illustrateurs débutants doivent donc sortir du lot, se faire connaître et acquérir une réputation en animant, par exemple, un blog ou un site web. Tisser un réseau relationnel est indispensable.

Entre spécialisation et polyvalence

Pour se démarquer des autres illustrateurs, il faut être polyvalent et élargir son champ d'intervention afin de pouvoir répondre à un maximum de commandes. Ainsi, un illustrateur est aussi très souvent graphiste. Autre solution : se spécialiser dans un domaine et en devenir une référence : caricature, humour, animalier, jeunesse, 3D.

Assurer sa promotion

Les revenus d'un illustrateur indépendant variant en fonction du nombre de commandes, de sa notoriété et de ses droits d'auteur, il complétera ses revenus en participant à des expositions et à des ventes de ses créations, voire en donnant des cours, en intervenant en milieu scolaire, associatif, dans les bibliothèques.

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