Ingénieur/e électronicien/ne des systèmes de la sécurité aérienne (iessa)

  • Synonyme : ingénieur/e administrateur/trice des systèmes d'information du contrôle aérien ingénieur/e ATSEP (Air Traffic Safety Electronics Personnel)
  • Métiers associés : Ingénieur/e en aéronautique
  • Niveau Master, Ingénieur, Doctorat fonctionnaire

L'ingénieur électronicien des systèmes de la sécurité aérienne (Iessa) installe, contrôle, assure la maintenance et développe les équipements aéronautiques liés à la sécurité aérienne. Ses responsabilités : la sécurité des passagers et celle des équipages.

Le métier en détail

Assurer la sécurité

L'ingénieur électronicien des systèmes de la sécurité aérienne (Iessa) gère l'installation, l'entretien et le développement des équipements radioélectriques et électroniques aéroportuaires. De nombreux appareils électroniques et informatiques sont utilisés par les aiguilleurs du ciel, pour guider les avions afin qu'ils puissent décoller, voler et atterrir en sécurité, par tous les temps. Les enjeux sont donc essentiels. À l'Iessa de garantir la bonne marche de toutes ces installations.

Fournir des services

Cet ingénieur fournit (au contrôle aérien ou aux usagers de l'espace aérien) des services supports : moyens de communication entre la tour et les avions, aides de navigation, surveillance air et sol, traitement des plans de vol, diffusion d'information générale et aéronautique, enregistrement, aides à la décision... Pour cela, il assure l'installation, le paramétrage, l'intégration, la validation, la maintenance et le suivi en temps réel des systèmes techniques afférents (radio, téléphone, radar, moyen de visualisation, plan de vol).

Développer de nouvelles technologies

Il conçoit aussi du matériel et des composants électroniques innovants, pour améliorer la sécurité de la circulation aérienne. Il met au point des solutions techniques répondant à un cahier des charges précis, largement dicté et contraint par des standards européens.

Au service de l'État

L'ingénieur électronicien des systèmes de la sécurité aérienne travaille au sein d'un service d'études (pôle innovation, recherche et développement) de l'aviation civile, dans un "centre en route" de la navigation aérienne, dans un centre de maintenance ou dans un aéroport. Il est généralement fonctionnaire (catégorie A) dans un organisme public de la navigation aérienne dépendant du ministère chargé des Transports. Travaillant en zone considérée comme sensible, l'administration exige de lui un casier judiciaire vierge et lui procure une autorisation spéciale d'accès.

Des horaires contraignants

Sa présence est indispensable pour le bon fonctionnement de l'aéroport. Aussi ses horaires sont-ils atypiques et contraignants. Il travaille parfois les week-ends et les jours fériés, enchaîne les jours de travail, suivis de jours de récupération, assure des permanences la nuit. Les équipes d'Iessa en maintenance opérationnelle assurent le bon fonctionnement des systèmes 24 h/24 et 7 jours/7.

Au sein d'une équipe

L'Iessa est en contact permanent avec les contrôleurs aériens et les différents services gestionnaires de la plateforme aéroportuaire. Il travaille en équipe avec des techniciens informatiques, des personnels administratifs et avec le chef de salle des contrôleurs aériens.

Des qualités personnelles

L'ingénieur électronicien des systèmes de la sécurité aérienne doit avoir une grande capacité de concentration pour assurer la continuité des liaisons électroniques avec les avions, ainsi qu'entre la tour de contrôle et les services techniques. Il n'a donc pas le droit à l'erreur. Sang-froid, rigueur et sens de l'organisation sont nécessaires pour maîtriser des procédures d'urgence. Par exemple, lorsqu'il y a une panne des systèmes informatiques qui pourrait provoquer un accident aérien.

Des connaissances très techniques

Un bon niveau en ingénierie de maintenance dans l'électronique, l'informatique et les réseaux de communication est requis. S'il conserve des tâches d'électronique sur les missions de radionavigation, le métier a fortement évolué vers l'ingénierie système et informatique. En recherche, l'Iessa peut développe de nouveaux produits. Grâce à la CAO (conception assistée par ordinateur), il définit, par exemple, des équipements. Il effectue des simulations destinées à vérifier que toutes les fonctions sont bien remplies, puis il réalise un prototype. Il teste celui-ci avant de l'intégrer aux équipements de sécurité.

Anglais obligatoire

L'ingénieur électronicien des systèmes de la sécurité aérienne parle obligatoirement l'anglais, langue de travail dans les tours de contrôle.

Le métier est accessible avec un bac + 5, une fois le diplôme en ingénierie des systèmes électroniques de la sécurité aérienne de l'Enac (École nationale de l'aviation civile) validé.

L'entrée dans cette école se fait sur concours après un bac + 2, + 3 scientifique (mathématiques, physique appliquée). Formés en 3 ans, les élèves Iessa perçoivent une rémunération (allant de 1500 € brut/mois la 1re année à 2240 € brut/ mois la 3e année, source Enac 2021). En contrepartie, les futurs diplômés s'engagent à travailler 7 ans dans la fonction publique. Il existe aussi un recrutement sur concours + dossier et entretiens avec un bac + 5.

Niveau bac + 5

Diplôme de grade master en ingénierie des systèmes électroniques de la sécurité aérienne de l'Enac

Salaire

Salaire du débutant

2827,55euros brut par mois + primes variables en fonction de la qualification et du poste occupé.

Intégrer le marché du travail

Une progression graduelle

L'ingénieur électronicien des systèmes de la sécurité aérienne bénéficie de l'assurance d'un emploi stable dans la fonction publique. Rattaché à la DGAC (Direction générale de l'aviation civile), il exerce principalement dans la région parisienne ou dans les grandes villes qui ont un aéroport, ainsi que dans les Dom-Tom. Fonctionnaire (catégorie A), il change de grade en cours de carrière et sa rémunération évolue en fonction de échelons gravis.

Des évolutions possibles

L'ingénieur électronicien des systèmes de la sécurité aérienne peut demander une mutation géographique. Il peut devenir chef d'équipe ou diriger un service. Avec de l'expérience, il peut aussi se tourner vers la recherche et le développement pour concevoir de nouveaux systèmes. Il peut enfin devenir instructeur ou se tourner vers une carrière de coopération internationale. Il a en effet un statut Atsep (Air Traffic Safety Electronics Personnel), délivré par l'Europe aux personnes qui effectuent des tâches de maintenance dans le domaine de la sécurité aérienne.

En Bretagne

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