Mouleur/euse-noyauteur/euse
- Synonyme : mouliste ouvrier/ère de fonderie technicien/ne de fonderie
- Métiers associés : Fondeur/euse
Le mouleur-noyauteur reçoit du bureau d'études le plan d'une pièce à élaborer. À partir du dessin qui définit la pièce en 2 dimensions, il doit l'imaginer dans l'espace et la traduire en 3 dimensions pour fabriquer un gabarit (ou modèle) qui servira en fonderie à la production en série. Le mouleur travaille avec des matériaux très divers : bois naturels, métaux ferreux ou non ferreux, matières synthétiques, résines, plâtre ou cire.
Vient ensuite le moulage de l'empreinte, correspondant à la partie pleine de la pièce à réaliser. Le mouleur travaille avec du sable qu'il tasse, par compression et vibration, à la main ou à l'aide de machines automatisées. Les pièces produites peuvent peser de quelques centaines de grammes à plusieurs tonnes.
Une fois l'empreinte obtenue, elle est comparée avec le modèle et subit les retouches de finition nécessaires. Le mouleur-noyauteur passe un enduit sur le moule avant de couler à l'intérieur un acier liquide. À chaque étape de son travail, il contrôle le bon déroulement des opérations, il relève les anomalies possibles et les rectifie. Si la pièce comprend des parties creuses, il fabrique, selon les mêmes techniques, des noyaux, qu'il place dans l'empreinte.
Les activités du mouleur-noyauteur s'exercent dans des entreprises de fonderie ou des entreprises de mécanique ayant une fonderie intégrée et, plus particulièrement, à l'atelier de fonderie ou dans un secteur spécialisé (moulage, noyautage). Chaînes de fabrication automatisées, machines de manutention performantes... les équipements facilitent aujourd'hui son travail. Ils permettent aussi de gagner en rapidité d'exécution et évitent de manipuler de trop lourdes charges.
Le mouleur-noyauteur doit s'adapter à l'environnement de travail en usine. Le travail s'effectue en horaires réguliers. Bruit, sable, chaleur lors des coulées de métal, manipulation de charges, postures difficiles... font partie de son quotidien.
Le travail du mouleur-noyauteur se conçoit au sein d'une équipe (dont il peut avoir la responsabilité fonctionnelle) avec d'autres mouleurs-noyauteurs. Il est en relation constante avec d'autres ouvriers, dont les sableurs, des conducteurs d'engins de manutention, des modeleurs, des opérateurs de coulée, des ébarbeurs...
Le travail du mouleur-noyauteur requiert une grande précision des gestes et de la minutie. Le gabarit qu'il fabrique servira à réaliser des milliers d'autres pièces : aucune imperfection n'est autorisée.
Pour concevoir un moule ou un noyau, le mouleur-noyauteur doit pouvoir interpréter un plan de fabrication et se représenter un objet dans l'espace. La conception d'un moule ou d'un noyau fait appel à des représentations spatiales qui nécessitent une bonne vision des formes et des reliefs.
La fonderie se modernise : dans les ateliers, de nouvelles machines à commandes numériques nécessitent une bonne maîtrise des logiciels informatiques.
L'apparition d'équipements plus performants, tels que les nouveaux appareils de manutention, nécessite une bonne capacité d'adaptation. Le mouleur-noyauteur doit connaître parfaitement les postes clés de la chaîne de fabrication. Le sens de la communication et des relations humaines est également vivement recommandé. Le travail en petite équipe sur des produits unitaires ou de série accorde au mouleur-noyauteur une certaine liberté d'organisation.
La modernisation des chaînes de fabrication mobilise des mouleurs-noyauteurs de plus en plus qualifiés. Le CAP reste recherché par les petits ateliers. Le bac pro assure une meilleure insertion professionnelle. Le BTS permet d'occuper un poste de chef de production dans un atelier.
Niveau CAP
CAP métiers de la fonderie ; mouleur-noyauteur : cuivre et bronze
Niveau bac
Bac pro fonderie ; technicien modeleur ; technicien en réalisation de produits mécaniques
Niveau bac + 2
BTS fonderie
À noter que la fonderie est le premier employeur de mouleurs-noyauteurs, mais ce métier existe aussi dans la plasturgie et l'agroalimentaire. Le mouleur-noyauteur peut même se spécialiser dans le cuivre ou le bronze, et exercer un métier d'art.
A partir de 1801 euros brut par mois
Dans une conjoncture industrielle plutôt maussade, l'insertion professionnelle des mouleurs-noyauteurs est liée à leur niveau de qualification. Les entreprises de fonderie recherchent des ouvriers de plus en plus qualifiés, capables d'intervenir sur des procédés de fabrication automatisés. Ce métier se décline au masculin comme au féminin.
L'industrie de la métallurgie est le principal employeur d'ouvriers qualifiés. Les secteurs de la plasturgie, de l'automobile, de l'aéronautique, de l'agroalimentaire ou encore de la pétrochimie utilisent également les services de mouleurs-noyauteurs.
Le mouleur-noyauteur débute souvent comme assistant d'un mouleur-noyauteur expérimenté qui lui apprend le maniement des machines de l'entreprise. Au bout de quelques mois, il réalise lui-même des moules et des noyaux simples. Plusieurs années d'expérience sont nécessaires avant de pouvoir encadrer une équipe de noyauteurs en tant que chef d'équipe. S'il possède des qualités reconnues d'organisation et d'encadrement, le mouleur-noyauteur peut prendre la charge de l'atelier en devenant contremaître. En se formant, il peut également accéder à la catégorie supérieure et devenir agent technique, technicien ou technicien supérieur.