Morgan Barralis Agent immobilier

Une pause de quelques minutes et la vie professionnelle de Morgan Barralis bascule.  « Le cabinet d’expertise-comptable dans lequel je travaillais depuis un an et demi était collé à une agence immobilière du quartier de Locmaria, à Quimper. Je faisais une pause devant la vitrine. Le patron m’a interpellé : tu ne veux pas venir travailler pour moi ? J'étais jeune, je n'avais pas d'enfant, je n’avais pas de crédit, j'étais libre... Challenge quoi ! Trois jours après, j'étais là. » D’abord recruté comme salarié, il est désormais gérant de l’agence.

Morgan avait déjà tenté de trouver sa voie dans l’immobilier, sans succès. « Ça m’a toujours attiré mais je n’avais pas été retenu en BTS Professions Immobilières. » Il s‘oriente finalement vers un bac+5 en expertise comptable et commissariat aux comptes. « Un domaine avec pas mal de juridique quand même. » A l’image de son poste actuel, appris sur le tas.

Diversité des missions

De quoi est fait son quotidien ? « Il n’y a pas de journée type ! », s’amuse-t-il. Morgan ouvre son agenda pour illustrer la diversité de ses missions : « ce matin, j'ai fait une contre-visite à 10 h, une estimation à 11 h 30. À 13 h 45, je suis allé faire des relevés de compteurs et prendre les clés d'un appartement qui va être vendu. Ensuite, j’ai eu une estimation à 16 h 30 et je suis allé faire des photos d'une maison à 18 h. Demain, je reçois des gens pour faire le point sur leur achat. » Quand l’activité n’est pas soutenue, l’agent immobilier doit se montrer proactif, prendre les devants.

« Si je n’ai pas de rendez-vous, je vais imprimer des flyers et faire de la prospection, les déposer dans les boîtes-aux-lettres. Je ne fais pas de porte-à-porte. Si je croise une personne dans son jardin, je vais lui parler pour m’informer sur les biens du quartier. »

Faire preuve d’empathie et de tact

L’agent immobilier a aussi largement de quoi s’occuper au bureau : rédiger des compromis de vente, des annonces, un bail de location ou encore analyser un diagnostic énergétique. « On a une pression constante, on ne sait pas quel chiffre on va faire un mois sur l’autre. Il faut savoir réagir vite et en vouloir. En tant que salarié dans une grande agence, c’est pareil : il y a des objectifs à atteindre et une partie de la rémunération provient des commissions sur les ventes », prévient Morgan.

Il faut savoir réagir vite et en vouloir.

Au-delà des connaissances techniques, ce professionnel de l’immobilier doit savoir faire preuve d’empathie et de tact. « L’humain est hyper important dans le métier. Il faut savoir se mettre à la hauteur de n’importe quelle personne, la considérer, peu importe qu’elle ait un petit ou un gros budget ! Ne pas proposer une maison avec escalier à une personne en fauteuil ou faire de la discrimination, évidemment. »

Un contact facile sera doublement profitable : d’une part pour entretenir le réseau « et être informé des biens à vendre dans le secteur avant la concurrence », mais aussi attirer de nouveaux client·es grâce au bouche-à-oreille.