Fanny Honoré Assistante sociale

Après des études de droit et à la suite d’un accident qui l’oblige à rester en fauteuil roulant quelques temps, Fanny Honoré a le déclic. Toute sa famille travaille dans le secteur de la santé. Sa grand-mère, surtout, lui montre la voie : « Le social a toujours été présent, parce que ma grand-mère était famille d'accueil. Donc, j'ai grandi avec des enfants placés à l'époque par la DDASS, (remplacée aujourd’hui par l’ASE, Aide sociale à l’enfance). »

Elle s’inscrit alors au CNED (Centre national d’enseignement à distance), où, pendant quelques mois, elle prépare les concours pour les écoles qui forment aux différentes professions liées au social. Ces cours l’aident à choisir le métier d’assistant·e sociale.

Apporter une aide ciblée selon le problème

Au centre médico-social d’Auray où elle travaille désormais, ses activités sont très diversifiées. Si elle accompagne des enfants et adolescent·es en difficulté dans leur milieu familial, elle apporte aussi son aide à des personnes âgées, par exemple, en veillant à ce qu’elles puissent rester à leur domicile dans les meilleures conditions. Dans le cas de personnes qui ont des difficultés à payer leur loyer, elle peut initier une demande de logement social ou d’aide financière. Elle est parfois amenée à accompagner quelqu’un pour rédiger un courrier ou à solliciter des technicien·nes de l'intervention sociale et familiale lorsque la problématique concerne la famille.

Des partenaires professionnels et un solide réseau

Fanny ne travaille pas seule. Elle participe à des réunions avec son équipe ou à des rencontres organisées par ses responsables pour aborder certaines thématiques ou faire le point sur des changements dans la législation. Elle communique très régulièrement avec les partenaires locaux, comme les services d’aide à domicile, les CCAS (Centres communaux d’action sociale) de son secteur ou l’Espace autonomie santé, dédié aux personnes âgées et/ou en situation de handicap.
Elle a aussi son réseau personnel, car elle estime que « c'est important que sur chaque secteur où je travaille, on puisse m'identifier pour venir me demander de l’aide ». Fanny assure une permanence de 3h par semaine dans une mairie, à Belz ou Étel. Mais elle se déplace souvent pour rencontrer les gens chez eux ou même dehors, dans un parc, si besoin.

Un emploi du temps très variable

Fanny apprécie tout particulièrement la flexibilité de ses horaires, car elle a la liberté d’organiser son emploi du temps en fonction des besoins des personnes qui la sollicitent. Et comme elle affronte des problématiques différentes, ses semaines ne sont jamais identiques : « C’est ce que j’aime dans ce métier », confie-t-elle. « Mon but est que les gens deviennent de plus en plus autonomes. J’essaie de leur permettre d'acquérir ou de réacquérir une autonomie à un moment donné. Cela peut paraître étrange, mais je suis très contente si les personnes ne reviennent pas. C’est bon signe ».