Victoria Morvan Auxiliaire de puériculture

Victoria Morvan, auxiliaire de puériculture, tient un enfant dans ses bras

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© Jonathan Konitz / Tud Presse

Bac Fonction publique

Auxiliaire de puériculture, Victoria Morvan prend soin des nourrissons et des jeunes enfants dans la crèche où elle travaille. Elle doit savoir instaurer une relation de confiance avec les parents tout en étant capable de travailler en équipe.

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Pour raconter son métier, Victoria Morvan, 30 ans, utilise un ton et une gestuelle qui trahissent les qualités premières de l’auxiliaire de puériculture : douceur et patience. La psychologie y a aussi sa place, face à des enfants pas toujours en âge de parler. « Les pleurs, il faut savoir les accepter et les comprendre. C’est leur moyen d’expression. »

Le silence règne dans les couloirs de la crèche municipale Marie Béquet, à Brest, où travaille Victoria Morvan. « Les auxiliaires de puériculture peuvent exercer dans le public (concours de catégorie B) ou le privé. En hôpital aussi : en pédiatrie, auprès des enfants porteurs de handicap ou en oncologie, etc. » Sachant que le métier est aussi ouvert aux hommes ! D’ailleurs, ne pas être soi-même parent empêche-t-il le bon exercice de la profession ? « Du tout ! Mais ça peut aider pour comprendre les contrariétés d’une mère ou d’un père qui nous laisse son enfant pour la première fois. »

Relation de confiance avec les parents

Les parents, parlons-en. L’auxiliaire de puériculture ne peut faire l’économie d’établir une relation de confiance avec eux. « Refuser le dialogue et adopter une posture d’autorité, c’est le meilleur moyen de rompre le dialogue : bon courage pour le rétablir ensuite », prévient Victoria Morvan. 

« Nous sommes partenaires : eux, l’enfant, et nous les professionnels. Ici, ils sont intégrés à l’activité de la crèche. Le soir, les parents peuvent discuter avec nous. Nous pouvons leur donner des conseils... Nous sommes aussi là pour les aider sans les juger. » 

Une absence de jugement d’autant plus importante quand le parent ne confie pas son enfant à une crèche de son plein gré mais sur les conseils de la protection maternelle et infantile. « Nous ne sommes pas là pour se substituer à leur autorité. Nous devons rester à notre place même si, en cas de maltraitance, nous devons signaler les cas. »

Un travail d’équipe

L’auxiliaire de puériculture ne travaille pas seul·e. Pour nourrir l’enfant, participer à son éveil ou pour le changer, dans sa crèche, Victoria et les autres auxiliaires forment une équipe avec la direction, la puéricultrice, l’éducatrice de jeunes enfants, les collègues de la cuisine et l’entretien des lieux… « La priorité pour tout le monde, c’est le bien-être de l’enfant. » 

Victoria Morvan regrette cependant que son métier souffre d’une image de « boulot peu qualifié. » Jusque dans les repas de famille ! « Les gens pensent qu’il suffit de nous déposer leur bébé. Or, nous devons construire des programmes d’activités, nous former régulièrement. Les neurosciences évoluent tout le temps, tout comme les gestes à pratiquer, et il faut se tenir informée ! »  

Parcours

Le parcours de Victoria

  • Victoria décroche un diplôme Carrières sanitaires et sociales au lycée Dupuy de Lôme à Brest, en 2009.
  • Elle enchaine ensuite avec un CAE (contrat d’accompagnement dans l’emploi), en 2010, à la crèche Bellevue (Brest), puis avec des contrats d’animatrice en centre de loisirs jusqu’en 2016.
  • Elle entre ensuite en école d’auxiliaire de puériculture et décroche son concours en catégorie B en 2021.
     

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