Benjamin Bottner Chargé de mission Biodiversité

Les espèces exotiques envahissantes, telle est la spécialité de Benjamin Bottner, chargé de mission Biodiversité au sein d’Eaux et Vilaine depuis 2007. Les missions de l’établissement public sont variées : mise en œuvre du schéma d’aménagement et de gestion des eaux, production d’eau potable, prévention des crues, gestion des barrages... Celles de son chargé de mission le sont également. 

« Mon métier est très diversifié, résume Benjamin Bottner, arborant un large sourire. J’ai intégré la structure en tant que technicien en charge des plantes invasives. Mon poste a progressivement évolué vers celui de chargé de mission au sein du pôle milieux naturels. » 

Ses activités s’équilibrent entre missions sur le terrain, pour environ 40 % de son temps, et à son bureau le reste du temps. « Chacune de ces missions vise à la conservation des habitats et des espèces. Je réalise notamment des inventaires de la faune et de la flore locales et étudie l’évolution des milieux naturels. Les relevés effectués me permettent de rédiger des rapports d’études. Je travaille aussi à la préservation du bocage dans le bassin de la Vilaine. Grâce à mon expertise technique, je participe à l’animation des équipes en charge des sites classés Natura 2000. Enfin, je suis spécialisé sur la thématique des « espèces invasives. »

Prévenir le risque environnemental

De toutes ces espèces invasives, c’est à la jussie que Benjamin Bottner porte une attention particulière. « Cette plante aquatique a peu à peu colonisé tout le territoire français. Elle a trouvé dans l’arc Atlantique des conditions propices à son développement. » Dès lors, il n’est possible que de limiter sa propagation. « Dans certains cas, nous ne pouvons qu’atténuer les impacts négatifs sur la biodiversité. Le plus satisfaisant, c’est de prévenir un risque environnemental et de limiter ses impacts potentiels sur les milieux et les espèces. » Ici s’appliquent deux volets du triptyque « éviter, réduire et compenser ». « La compensation, elle, s’effectue en dernier recours et n’est jamais satisfaisante. » Difficile de restaurer ce qui a été dégradé.

Complémentarité et concertation

Le pôle milieux naturels compte six agents. « Ce travail en équipe est essentiel pour moi. Chacun de nous possède sa spécialité, mais nous sommes acculturés à toutes les thématiques, du suivi des poissons migrateurs au pilotage de drones. » 

Un autre pan de l’activité de Benjamin Bottner consiste à animer des réunions administratives auxquelles participent les acteurs du bassin de la Vilaine : collectivités, associations, agriculteurs... « Leurs intérêts diffèrent parfois, mais nous tentons de les concilier pour agir en faveur de la préservation des milieux et des espèces et limiter les impacts des activités humaines. » 

Un défi que s’emploie quotidiennement à relever le chargé de mission : « le plus gratifiant n’est pas de résoudre un problème écologique. C’est d’éviter qu’il ne survienne ».