Eloïse Gaboriau Chargée de mission patrimoine arboré et végétalisation

30 000 arbres supplémentaires. C’est l’objectif que s’est fixé la Ville de Rennes entre 2020 et 2026 pour augmenter son patrimoine arboré. « Nous en avons déjà planté un bon tiers ! », annonce Eloïse Gaboriau. La jeune femme de 27 ans a commencé sa vie professionnelle dans cette collectivité pendant son stage de Master 2, en 2020. « J’ai été chargée de l’élaboration de la Charte de l’Arbrel, signée par la Ville et d’autres partenaires en 2021. Le but était d’aboutir à un projet durable avec un plan de végétalisation. C’est un travail collaboratif que j’ai mené avec la Commission Arbre, composée d’experts scientifiques, de citoyens et d’associations ». Cette mission lui est allée comme un gant : sa formation universitaire mêlait biologie, écologie et sociologie.

Ce que j’aime dans ce poste, c’est accompagner concrètement les changements dans une optique de développement durable

« Accompagner concrètement les changements »

Depuis début 2023, Eloïse est chargée de mission patrimoine arboré et végétalisation, au sein de la direction des jardins et de la biodiversité de la Ville de Rennes. Son rôle : mettre en application la Charte de l’Arbre.

« Ce que j’aime dans ce poste, c’est accompagner concrètement les changements dans une optique de développement durable ». Elle apprécie aussi l’aspect collaboratif de sa mission. « J’échange beaucoup avec des professionnels de différents corps de métiers. Avec mes trois collègues, nous avons élaboré une palette végétale regroupant un choix d'essences adaptées au changement climatique à venir en Bretagne. On expérimente la plantation d'espèces du Sud de la France, sans oublier les essences locales. Les plans de plantations s’appuient sur cette palette. »

Un quotidien entre bureau, réunions, et actions de sensibilisation

Le quotidien d’Eloïse se partage entre son bureau, les réunions, les rencontres avec les collectivités et les partenaires extérieurs. Elle réalise aussi quelques sorties sur le terrain et des actions de sensibilisation des citoyen·nes (conférences, plantations participatives…).

Concilier les contraintes de chacun n’est pas toujours évident. « Sur un projet d'aménagement, il faut être attentif à la préservation des arbres existants et à la préservation de la biodiversité, tout en maintenant l'équilibre financier et l'offre de logements nécessaire à l'accueil de la population », souligne-t-elle. 

Son service s’appuie notamment sur le barème de l’arbre, un outil national qui permet de définir la valeur des arbres (taille, circonférence, volume, espèce, âge, état sanitaire, localisation, intérêt écologique) et de sensibiliser les acteurs à leur intérêt. « Par exemple, sur un nouveau programme immobilier, s’il n’est pas possible de faire autrement que d’abattre un arbre de la ville, celle-ci peut demander une indemnisation au promoteur, conclut Eloïse. En général, on parvient à trouver le meilleur compromis. »