Jean-Claude Morel Chef de chantier photovoltaïque

A plusieurs dizaines de mètres de hauteur, Jean-Claude Morel, 60 ans, arpente le toit d’un bâtiment industriel de 44 000 m² à Saint-Caradec (22). Il y supervise l'installation de 20 000 m² de panneaux photovoltaïques. Installateur et chef de chantier photovoltaïque, il a trouvé sa vocation sur le tard, en 2010, après une carrière dans l'industrie électronique. « J'avais envie de travailler à l'extérieur, raconte-t-il.  J’ai découvert le photovoltaïque au cours d’un bilan de compétences. J'ai fait un stage de 15 jours, en plein hiver, et ça m'a plu ! »

Sur les toits des bâtiments

Son quotidien se déroule principalement sur les toits des bâtiments industriels ou agricoles. Équipé d’un casque et de chaussures de sécurité, sa journée commence vers 8h et se termine vers 16h. Jean-Claude coordonne une équipe d'une douzaine de personnes. Il gère les plannings en fonction de la charge de travail.

J’ai découvert le photovoltaïque au cours d’un bilan de compétences.

Jean-Claude veille à ce que chaque étape soit réalisée correctement : la pose des plots qui supporteront les panneaux, l'installation des étriers de fixation, la mise à la terre puis la fixation des panneaux eux-mêmes. « On règle tous les plots à la même hauteur avec un cordeau pour pouvoir poser nos panneaux », détaille-t-il.

Le métier comporte son lot de défis : travailler par tous les temps, parfois à des hauteurs vertigineuses et gérer les contraintes de sécurité. Jean-Claude se souvient avoir travaillé à 150 mètres, sur une tour au nord du périphérique parisien. Il adapte les horaires de travail en fonction de la météo, commençant plus tôt l'été pour éviter les fortes chaleurs. « Il faut s'assurer que l’équipe fasse des pauses, qu'on s'arrête un quart d'heure toutes les deux heures quand il fait vraiment trop chaud », souligne-t-il.

Des déplacements de quelques semaines à plusieurs mois

Les chantiers durent de quelques semaines à plusieurs mois. Cela implique parfois des déplacements lointains et des séjours à l'hôtel. Jean-Claude apprécie cette variété de rythme, même s'il avoue être content de rentrer chez lui le soir quand c'est possible.

Le chef de chantier gère aussi l'approvisionnement en matériel et la coordination avec les autres corps de métier, notamment les étancheurs, en charge de l’étanchéité des toitures. Il doit parfois s'adapter à des équipes internationales : l’anglais est donc indispensable pour se comprendre.

Au-delà de la satisfaction de maîtriser l’ensemble du processus de montage des panneaux photovoltaïques, Jean-Claude apprécie de contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique : « J'ai l'impression d'apporter ma contribution à la décarbonation. »