Sophie Provost Cheffe de projet numérique responsable

Production audiovisuelle et édition télévisuelle à TF1, marketing et communication pour un constructeur moto, accompagnement aux transitions numériques, organisationnelles et managériales en indépendante… Sophie Provost, 55 ans, présente un profil riche, qui a tapé dans l’œil de Rennes Métropole (35).

Depuis début 2022, elle œuvre à la fois pour Rennes Métropole et la Ville de Rennes, comme « cheffe de projet numérique responsable ». A partir de 2025, ce type de poste sera obligatoire pour les collectivités de plus de 50 000 habitant·es, dans le cadre de la loi sur la réduction de l’empreinte environnementale du numérique. « Le numérique responsable est désormais une politique publique à part entière », se réjouit Sophie.

Son rôle consiste notamment à encourager les pratiques numériques vertueuses, et à mettre en garde sur certaines dérives. « Il s’agit par exemple de mettre en place du « It for Green » (décarbonation par l’usage du numérique), en favorisant des applications smartphone pour développer les déplacements doux ou l’accessibilité des personnes en situation de handicap, en mettant en place des ateliers d’inclusion numérique pour les personnes peu à l’aise avec les outils informatiques… Et dans le même temps, il s’agit d’être vigilant sur la protection de la donnée, la cybersécurité, l’intelligence artificielle, la transparence des algorithmes ».
 

De sérieuses qualités de réflexion 

La mission de Sophie est majoritairement guidée par la stratégie « numérique responsable » de Rennes, Ville et Métropole. Elle nécessite de sérieuses qualités de réflexion, mais aussi un sens de la mise en relation entre acteurs variés. 

« Je suis technophile, pas technicienne, ni informaticienne ! Je passe certes pas mal de temps au bureau devant l’ordinateur mais je fais aussi des animations et des tables rondes. Et j’entretiens un réseau en interne et en externe, auprès d’entreprises, d’universités, d’associations, et de collectivités », décrit Sophie.

Le numérique responsable est désormais une politique publique à part entière.

Une dizaine d’engagements déjà mis en place

En deux ans, la « technophile » a déjà mis en place une dizaine d’engagements, dans le cadre du label numérique responsable. « Cette démarche se construit pas à pas et s’inscrit vraiment dans la durée. » 

Parmi ces engagements : l’intégration de clauses de numérique responsable aux marchés publics, la structuration de la filière des acteurs 4 R (réparabilité, réemploi, reconditionnement, recyclage) à l’échelle de la région, la sensibilisation des agent·es en interne et des acteurs en externe avec l’animation d’ateliers fresque du numérique ou la diffusion de bonnes pratiques de la sobriété numérique, etc. 

Dans son métier, Sophie apprécie la nécessité d’adopter une approche globale, intégrant tous les métiers. « J’aime la transversalité des tâches, et la richesse de mes rencontres. Mon rôle consiste à travailler pour l’intérêt commun et général. Cela nécessite d’être en veille continue, et c’est passionnant », s’exclame-t-elle.