Lola Ollivier Ingénieure opération et maintenance

Un engagement en faveur de l’environnement, une curiosité poussée à l’extrême et un heureux hasard du calendrier. Voilà comment Lola Ollivier s’est retrouvée ingénieure O&M (opération et maintenance). « J’ai choisi mes études en lien avec ma sensibilité écologique. Au lycée, au moment de réfléchir à mon futur métier, c’était la Cop 21... Je l’ai beaucoup suivie, ça m’a donné envie de travailler dans le domaine des énergies renouvelables. Et comme j’aime comprendre comment les choses fonctionnent, apprendre tout le temps, je me suis orientée vers mon domaine actuel », résume-t-elle entre deux sourires.

Lola arpente depuis neuf mois les locaux au style industriel d’Entech Smart Energies, à Quimper (29). Son premier emploi. « J’ai entendu parler de cette entreprise lors de mon stage de fin d’études en école d’ingénieurs. » 
Dans son bureau partagé avec trois autres collègues, « un ingénieur, un technicien et un responsable O&M », elle veille au bon fonctionnement de batteries commercialisées ou installées « en France, en Outre-mer ou en Afrique. » Ces systèmes sont localisés, grâce à des pastilles de couleur, sur un planisphère mural. Des graphiques en courbes précisent s’ils fonctionnent bien, et donc permettent d’identifier un éventuel problème.

Une bonne gestion du stress

« La première chose que je fais en arrivant le matin, c’est me connecter aux batteries via l’outil de supervision à distance, pour vérifier que tout va bien, qu’aucun problème ne s’est produit dans la nuit. » Dans le cas contraire, Lola doit prévenir le client, contacter et agir de concert avec un technicien sur place. « Il me fait l’état des lieux. A moi de comprendre le problème, de le guider dans la réparation. Je vais très peu sur le terrain. » D’où la nécessaire bonne compréhension des systèmes vendus par Entech, « c’est vraiment du cas par cas, chaque situation est différente et dépend du modèle déployé. » 

Lola doit aussi être capable de se détacher des procédures pour trouver une solution face à un problème inédit. Une bonne gestion du stress est donc indispensable tant l’enjeu peut être important. « Une batterie va réguler la fréquence d’un réseau électrique, alimenter un bâtiment ou le réseau électrique d’un village ! »

L’imprévisible peut bouleverser les horaires

Parler anglais est une compétence bienvenue, tous les interlocuteurs n’étant pas francophones... « Il arrive que ce soit eux qui nous préviennent d’un dysfonctionnement. »
L’imprévisible peut donc bouleverser à tout moment les horaires théoriques de Lola (8h-17h30). « Si un problème survient à 17h30, je ne vais pas partir et laisser la situation en plan jusqu’au lendemain !, s’amuse-t-elle. Les dernières semaines ont été un peu mouvementées, avec les tempêtes et surtout les températures négatives. Les systèmes de stockage sont dans ce cas très sollicités. »

Toutes les six semaines, l’ingénieure est d’astreinte pendant une semaine, 24h/24. D’où l’inévitable question : à qui conseillerait-elle son métier ?  « Aux personnes curieuses, qui ont envie d’apprendre et n’aiment pas les journées monotones ! »