Tom Folain Préparateur physique

« L'objectif d'un préparateur physique, c'est aider à optimiser la performance sportive de chaque athlète à travers l'entraînement physique. Sans, évidemment, négliger le sien ». Tom Folain, 28 ans, est premier préparateur physique de l’équipe féminine du Brest Bretagne Handball (BBH) depuis un an. Il travaille étroitement avec la trentaine de salarié·es du club de Brest (Finistère), particulièrement avec le coach et le kiné de l’équipe professionnelle de la Ligue féminine de handball qui compte de nombreuses joueuses internationales ou en équipe de France. 

Pas besoin d’être un grand joueur de handball pour occuper ce poste. Après une licence STAPS - Éducation et motricité, le jeune homme s'est lancé dans un Master EOPS (Entrainement et optimisation de la performance sportive) en deux ans. Plusieurs stages dans le milieu breton du hand, et notamment avec le pôle Espoirs féminin de Brest de la Ligue de Bretagne Handball lui ont permis de monter en compétences et lui ont ensuite ouvert les portes du BBH. D'abord en tant que préparateur physique du centre de formation, et désormais comme préparateur physique de l’équipe professionnelle.

Une routine quotidienne très stricte

Lorsqu'il n'est pas en déplacement en France ou en Europe pour accompagner les sportives lors des matchs, Tom suit une routine quotidienne très stricte. « A 8 h 30, j'arrive à la Brest Arena pour entamer, dès 9 h, une séance de musculation en salle avec les filles, et ce pendant environ trois heures, décrit-il. A midi, je monte au bureau pour un débriefing avec le coach, le data analyste et le kiné. Je donne mon ressenti vis-à-vis des filles et de la session écoulée pendant environ 30 minutes».

Après une pause, c'est reparti dès 14 h. « L'après-midi, les filles bossent sur les vidéos des matchs. Moi je prépare le terrain et le matériel pour la session de l'après-midi avec le kiné. » Au menu : prévention des blessures, exercices de proprioception, coordination avec travail d'appui (surnommé « footwork ») et gainage, « très important pour les joueuses ».

« Savoir être pédagogue »

A 18 h, l'entraînement se termine. « Moi, je finis plus tard. Je range le matériel, je fais un nouveau débrief avec le staff et le coach, je prends le temps de préparer la journée du lendemain... et je file m'entrainer moi-même, environ 2 h ». Pour lui, les deux piliers de la préparation physique demeurent « la course à pied et la musculation ».  « Pour faire ce métier, il faut savoir être pédagogue, avoir un bon rapport avec les autres et... un amour du sport ! C'est obligatoire, estime-t-il. On doit être en très bonne forme, savoir s'adapter à une discipline, engranger beaucoup de connaissances et pratiquer beaucoup de sport au quotidien ».