Benoît Pradeux Responsable inclusion et prévention

Permettre à chacun de s'épanouir sur son lieu de travail sans souffrir de discrimination, pression ou harcèlement. C’est le cheval de bataille de Benoît Pradeux. Cet Auvergnat d’origine a rejoint le groupe Crédit Mutuel Arkéa il y a 15 ans.

« Je fais partie d’une équipe de dix personnes au sein de la Direction dynamique et relations humaines du groupe », explique-t-il, en arpentant les couloirs labyrinthiques des espaces ouverts du siège, au Relecq-Kerhuon. 

Il nous reste encore du travail à faire pour pouvoir accueillir des profils dont on a moins l'habitude.

« Une réelle libération de la parole »

« Depuis 2021, je suis responsable de cette équipe spécialisée dans l'inclusion et la prévention, qui regroupe trois domaines d’activités essentiels : la mixité-diversité, la qualité de vie et des conditions de travail et le handicap ». « Dans notre entreprise, nous avons choisi d’ajouter le libellé « prévention » aux termes « diversité » et « inclusion » habituels dans d'autres structures, car c’est une notion qui nous semble importante. Nous tenons également compte, en plus du bien-être au travail, des risques psycho-sociaux ».

Désigné « ambassadeur mixité » depuis 2015, Benoît constate « une réelle libération de la parole » chez les 3 000 salarié·es du siège du Crédit Mutuel Arkéa. « Je crois même que nous n'avons jamais été autant sollicités depuis quelques années, poursuit-il. Notre job est de sensibiliser, de questionner le personnel et d'être à son écoute, de bâtir des plans d'actions pour mieux accompagner nos collègues au quotidien, afin de savoir s’ils se sentent discriminés ou inclus, au cours de leurs carrières, et pourquoi ? »
 

« Toutes nos singularités sont évidemment traitées très sérieusement »

Les origines ethniques et culturelles, les catégories socio-professionnelles, les orientations sexuelles, les troubles psychiques ou comportements atypiques, « toutes nos singularités sont évidemment traitées très sérieusement ».

Benoît demande à son équipe de mettre en avant la prise en compte de l'état de santé individuel, y compris psychologique. Et de repérer certaines situations, de plus en plus fréquentes : celle de l'aidant, « une personne qui a des responsabilités envers d'autres et cela peut toucher tous les cas de figure : le handicap, la santé psychologique, la maladie longue, la fin de vie, etc. » ; ou encore les atypismes cognitifs (bipolarité, TDAH, hyperactivité, etc.).  Une infirmière est présente sur site et des partenariats externes sont mis en place pour les aider et les conseiller au quotidien.

« Si nous avons bien progressé sur le handicap, notamment physique, et l'égalité femmes / hommes, il nous reste encore du travail à faire pour pouvoir accueillir des profils dont on a moins l'habitude, conclut Benoît. Si l'on ne prend toujours que les mêmes personnes, qui ont le même profil, qui ont fait les mêmes écoles, on n'avance pas ». Sa volonté est claire : continuer de progresser et de se former sur tous ces sujets, qui reflètent toute la diversité de notre société.