Christophe Geimer Technicien de maintenance éolienne
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© Raphaël Baldos / Tud Presse
A près de 20 kilomètres des côtes, Christophe Geimer, 49 ans, assure la maintenance du parc éolien de Saint-Brieuc. Un métier physique et peu routinier, soumis aux aléas météorologiques.
C’est un métier perché à plus d’une centaine de mètres d’altitude : Christophe Geimer, 49 ans, est technicien de maintenance dans l’éolien en mer. Depuis deux ans, il assure l’entretien de la sous-station électrique et des fondations du parc éolien de Saint-Brieuc pour l’entreprise britannique RES Group, spécialiste de l’exploitation et la maintenance des éoliennes offshore, éloignées des côtes. Les 62 unités du parc de Saint-Brieuc ont été mises en service en mai 2024.
Vérification et surveillance
« Mon travail consiste à vérifier et surveiller de nombreux paramètres - niveaux, températures, pressions - sur les éoliennes, le système anti-incendie et sur la sous-station électrique, qui transforme les 66 000 volts produits par chacune des éoliennes en un courant de 225 000 volts transporté vers le réseau électrique à terre », explique Christophe.
Dans cet univers marin, les risques de corrosion liés aux embruns sont très élevés : Christophe doit notamment s’assurer que les systèmes de ventilation fonctionnent correctement pour éviter l’entrée d’air marin dans les machineries du parc éolien. « Avec mon équipe, nous devons aussi veiller à ce que les grues et les engins de levage de la sous-station électrique soient toujours opérationnels, tout comme les deux générateurs diesel de secours », explique-t-il. Dans sa mission, également, la vérification du bon fonctionnement des transformateurs de courant électrique en 400 volts, qui alimentent les systèmes de ventilation et d’incendie.
Le métier est peu routinier. La journée commence à 7h, avec l’embarquement sur le navire de transport du personnel, au départ de Lézardrieux, près de Paimpol. Cap sur le parc éolien de Saint-Brieuc, à 16,2 km des côtes. Retour sur le continent vers 18h. Des horaires compatibles, en théorie, avec une vie de famille. Dans la réalité, il y a souvent des changements liés aux conditions météo.
« Les check-lists sont indispensables »
En mer, impossible de revenir à terre en cas d’oubli d’un outil. Christophe passe donc beaucoup de temps à préparer le matériel, la veille ou plusieurs jours avant le départ pour le parc éolien. « Les check-lists sont indispensables. Parfois, on fait même des check-lists de check-lists ! ». Pas d’improvisation : il y a toujours un plan B, voire même un plan C.
Une fois sur place, les conditions peuvent être difficiles en raison du mauvais temps. Christophe et son équipe travaillent vêtus d’une combinaison de survie, en cas de chute en mer, et portent sur le dos de gros sacs remplis du matériel nécessaires aux opérations de maintenance. La sous-station de sécurité est équipée de radeaux de survie. « La sécurité, c’est primordial », souligne-t-il.
Parler anglais est indispensable : dans l’éolien, les équipes sont souvent composées de nombreuses nationalités. « Il faut aussi apprendre le vocabulaire technique nécessaire pour la maintenance des machines », observe Christophe.
Le vertige peut être un obstacle dans ce métier. Tout comme le mal de mer : parfois, le navire de transport du personnel évolue dans la tempête ! Christophe, lui, a la chance de ne jamais être malade. Les vagues ne lui font pas peur.
Le parcours de Christophe
- Après un bac général, Christophe intègre l’Insa (Institut national des sciences appliquées) de Rennes, une école d’ingénieurs, de 1992 à 1997, option génie civil et urbanisme.
- Après avoir fait son service militaire au sein de l'École du génie d’Angers, comme professeur de mécanique des fluides, de 1998 à 2001, il travaille comme conducteur de travaux dans le secteur des réseaux chez ETDE, filiale de Bouygues, à Brest.
- Il devient responsable d’affaires pour l’entreprise STE (groupe Vinci) à Saint-Malo, en 2001.
- En 2007, il se lance dans la création d’une entreprise de plomberie. L’aventure s’arrêtera en 2013, date à laquelle il sera embauché comme chef de projet par Vinci pour la construction de la ligne de TGV Tours-Poitiers. Entre 2018 et 2020, il sera chef de projet au sein de Bouygues, pour le déploiement des réseaux de fibre optique en Charente.
- Après la crise du Covid, en 2020, il décide de faire un bilan de compétences, qui va l’amener à suivre une formation de technicien supérieur de maintenance d’éoliennes, à l’Afpa de Lorient, entre 2021 et 2022. Sa première expérience aura lieu sur le parc éolien de Saint-Nazaire, en 2022, chez Spie, sous-traitant de General Electric puis, en septembre 2022, il rejoint le parc de Saint-Brieuc avec l’entreprise britannique RES Group.
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