Dylan Besnier Technicien photonique

Au cœur de la Silicon valley bretonne, à Lannion (22), Dylan Besnier est technicien photonique. Un terme barbare qui semble l’amuser : « je n’ai jamais su expliquer en détails ce que je faisais ! ». Au gré de l’entretien, et derrière l’avalanche de termes techniques (« acousto-optique », « modulateur », « laser », …), le jeune homme de 28 ans donne une vision plus précise de son quotidien au sein de l’entreprise Idil Fibres Optiques : concevoir des produits, ou composants, de haute précision pour les secteurs de la défense nationale ou du médical.

Produire et tester

Même si « aucune journée ne se ressemble », le métier de Dylan Besnier peut être découpé en quatre phases principales. A commencer par celles de la conception et de la production. « En général, il me faut plusieurs jours pour concevoir un produit, m’assurer que tous les composants sont là, qu’ils ont bien été testés et fonctionnent correctement. Ensuite, je fabrique. Ce ne sont pas des grandes séries, plutôt des petites quantités mais très complexes. » Parfois, Dylan quitte son atelier pour un environnement « salle blanche » : un endroit sans ou avec très peu de poussières. Pas parce qu’il y est allergique, mais parce que le produit doit respecter une norme de propreté.

Aucune journée ne se ressemble.

Le technicien photonique utilise fréquemment un fibroscope : un appareil flexible, constitué de fibres optiques, qui permet de vérifier l’état des connec-teurs du produit. Contrairement à d’autres entreprises, où les techniciens photoniques ne traitent que l’une des phases de montage d’un produit, Dylan se charge de la totalité du processus de fabrication. Comme il manipule des appareils qui peuvent être dangereux, il doit suivre des formations liées à la sécurité, afin d’éviter tout accident.
Après toutes les phases de tests et de fabrication arrive l’étape cruciale du contrôle. Dylan Besnier dispose d’une fiche d’inspection qualité, avec des points de contrôle à vérifier, pour s’assurer de la qualité du produit. « Je regarde si les vis et chaque connecteur sont bien fixés, par exemple. » 

Voyages à l’étranger

Dylan Besnier travaille « 95% du temps » en solitaire pour la fabrication. «  Il peut arriver que nous soyons plusieurs sur un même produit, en raison de son extrême complexité, nuance-t-il. Ou alors, nous avons une commande de quatre produits à fabriquer et nous allons travailler en équipe pour accélérer la cadence. » 
Dans le cadre de son travail, il est parfois amené à se déplacer, en France ou à l’étranger, la plupart du temps pour des opérations de maintenance. Des déplacements effectués seul ou à plusieurs, « deux jours comme trois semaines ».
Dans ce contexte, de solides bases en anglais sont un plus pour un technicien photonique, surtout dans le domaine technique. « Le vendredi, on essaie de travailler en anglais. C’est de l’auto-formation ! »