Projectionniste
Une séance qui ne démarre pas, une image qui saute, un bruit de fond : autant d'incidents qui nécessitent l'intervention d'un projectionniste. Sa mission : assurer un spectacle de qualité aux adeptes des salles obscures.
Une séance qui ne démarre pas, une image qui saute, un bruit de fond : autant d'incidents qui nécessitent l'intervention d'un projectionniste. Sa mission : assurer un spectacle de qualité aux adeptes des salles obscures.
Le projectionniste commence par vérifier l'état de la copie du film et consigne les éventuels défauts (perforations, collures...) sur une fiche.
Vient ensuite la phase de montage : les bobines des films, des publicités et des bandes-annonces sont chargées dans les projecteurs.
Pendant la projection, l'opérateur s'assure que tout se passe bien et procède, le cas échéant, à des réglages de l'image et du son.
Il protège les bobines de la poussière, veille au bon état des projecteurs, remplace, s'il le faut, la lampe du lecteur son.
Il sait diagnostiquer les pannes et y remédier. Il est également responsable de l'entretien des portes coupe-feu et de l'éclairage de secours.
Enfin, il prend garde de ne pas exposer les films à la lumière et les emballe soigneusement avant de les expédier.
Le projectionniste travaille essentiellement comme salarié dans les salles de cinéma commerciales. Ces dernières appartiennent à des circuits (Gaumont, Pathé, UGC...) ou à des exploitants indépendants.
Il est également possible d'exercer ce métier dans un musée, une cinémathèque, une association culturelle, le service audiovisuel d'une entreprise ou un laboratoire de postproduction.
L'informatisation des équipements et la création des multiplexes ont modifié l'exercice du métier.
Désormais, l'extinction progressive des lumières et le démarrage de la projection sont programmés sur ordinateur.
La présence d'un projectionniste reste cependant indispensable car, à la moindre défaillance technique, lui seul peut faire rentrer les choses dans l'ordre.
Le projectionniste doit savoir gérer son temps et passer d'une cabine à l'autre, l'oeil sur les chronos.
Ordonné et méthodique, il classe les bobines pour les retrouver plus rapidement. Il fait preuve d'une grande vivacité et s'adapte à toutes sortes de situations.
Il n'est pas rare, par exemple, qu'une copie arrive une heure seulement avant le début de la séance.
Tout au long de la projection, il reste concentré pour détecter le moindre problème qui pourrait survenir et entraver le bon déroulement de la séance.
Il applique scrupuleusement les règles de sécurité générale et plus particulièrement électrique, car un court-circuit pourrait avoir des conséquences dramatiques.
Il possède des connaissances de base en physique, chimie, optique et électronique.
Il se tient informé de l'évolution des techniques et suit régulièrement des stages de perfectionnement.
Il s'intéresse au numérique, même si cette technologie est encore fort peu utilisée au stade de la projection (matériel trop coûteux).
Un niveau bac minimum est désormais nécessaire pour exercer le métier d'opérateur projectionniste.
Niveau BAC
Bac pro cybersécurité, informatique et réseaux, électronique
A partir du Smic et jusqu'à 2000 euros brut par mois.
Seul garant de la qualité d'une projection, le projectionniste est un technicien spécialisé et recherché. Moins de 100 diplômés arrivent, chaque année, sur le marché du travail.
Or, la multiplication des complexes cinématographiques crée de nouveaux besoins. Il y a donc des places à prendre...
Les multiplexes emploient plusieurs projectionnistes qui travaillent sous la responsabilité d'un chef d'équipe.
Le projectionniste chevronné peut devenir opérateur-chef, chef d'équipe ou technicien de maintenance... à condition d'avoir suivi des formations complémentaires.
Dans les services de postproduction, il peut évoluer vers des activités de mixage ou de montage.