Responsable de plate-forme biotechnologique

  • Synonyme : ingénieur/e biologiste en plate-forme scientifique
  • Niveau Master, Ingénieur, Doctorat salarié

La recherche dans les biotechnologies nécessite le développement d'outils de plus en plus puissants, chers et complexes. Ces matériels, souvent rassemblés sur un même lieu, sont gérés par le responsable de plate-forme biotechnologique.

Le métier en détail

Piloter le fonctionnement de la plate-forme

Séquenceurs, robots analyseurs, microscopes électroniques ou autres fermenteurs sont aujourd'hui réunis sur un même lieu ou sur des lieux voisins, pour optimiser leur usage. Le rôle du responsable de plate-forme consiste à en assurer le fonctionnement opérationnel. Il planifie les projets, gère les stocks de produits consommables, prévoit la disponibilité des techniciens formés sur chaque matériel... le tout dans le souci d'une démarche qualité. Tout doit être prévu pour faciliter le travail des chercheurs.

Acheter le matériel...

Lors de l'achat de nouveau matériel, il établit le cahier des charges, rédige un appel d'offres, reçoit les fournisseurs et pilote le choix de la solution. Il s'assure que le contrat de maintenance signé avec le fournisseur est bien adapté aux contraintes de fonctionnement. Enfin, il supervise l'installation et la formation des techniciens au nouveau matériel.

... et assurer la maintenance

Lorsqu'un appareil disponible en un seul exemplaire (à 150 000 € pièce !) tombe en panne, il doit d'abord essayer de diagnostiquer le problème, avant de joindre la maintenance (disponible 24 heures sur 24). Une fois le diagnostic posé, il lui faut encore modifier le planning d'utilisation en conséquence.

À la tête d'une équipe

Le responsable coordonne l'activité de la plate-forme : il encadre le travail des techniciens de maintenance. En laboratoire industriel, il assure aussi les interactions entre son service et les autres.

Un rattachement hiérarchique

La plate-forme biotechnologique est souvent un outil collaboratif utilisé dans le cadre de multiples études menées par plusieurs laboratoires de recherche. Il peut s'agir de directions d'universités, de grandes écoles, de laboratoires publics qui ont fait un investissement en commun. Les grands groupes industriels disposent aussi de ces plates-formes pour y faire travailler leurs propres chercheurs ou bien des clients externes (en prestation de services). Dans le public comme dans le privé, le responsable de plate-forme est rattaché au directeur de plate-forme biotechnologique, généralement un chercheur.

Des déplacements ponctuels

Lorsqu'on décide de développer une catégorie de services, il faut acquérir le matériel. Pour faire les bons choix, le responsable de plate-forme doit assurer une veille technologique efficace. Pour cela, il reçoit régulièrement la visite des fournisseurs et se rend lui-même dans les différents salons professionnels organisés tous les ans, par exemple le salon sur les instruments de laboratoire.

Transmettre des techniques

La plate-forme biotechnologique est un concentré de haute technologie. La plupart des matériels nécessitent de maîtriser des compétences techniques particulières, et les techniciens qui manipulent les équipements doivent donc être qualifiés sur chaque appareil qu'ils utilisent. Cela nécessite une formation, que le responsable de plate-forme organise ou dispense lui-même dans certains cas. Il fait aussi appel aux fournisseurs ou aux centres techniques spécialisés. À chaque fois, une bonne connaissance des acteurs du domaine est primordiale.

Inventif et rigoureux

Dans l'industrie, il conçoit éventuellement de nouvelles méthodes en adaptant le matériel à la production. Il maîtrise les procédures qualité qui assurent le fonctionnement optimum de la plate-forme. Il conçoit aussi les éventuelles formations techniques.

Gérer et diriger

Pour gérer la plate-forme avec rigueur, il doit savoir établir un cahier des charges, rédiger un appel d'offres et négocier les contrats avec les fournisseurs. Il lui faut, en outre, une aisance relationnelle certaine et de bonnes facultés d'écoute et de communication, pour diriger une équipe.

Ce métier de la biologie est accessible aux titulaires d'un bac + 5 mais un doctorat est recommandé pour exercer dans la recherche publique.

Niveau bac + 5

Master biologie et biotechnologies spécialité génomique et protéomique ; biologie et santé spécialité génétique, génomique, biotechnologies ; biologie moléculaire et cellulaire spécialité biotechnologies ; environnement marin et biotechnologie spécialité biotechnologie : biomolécules, micro-organismes et bioprocédés ; sciences biologiques et technologies pour la santé ; sciences de la vie et de la santé biotechnologie, génomique, biothérapie ; produits de santé : développement et distribution ; sciences, ingénierie et management de la santé bio-signalisation cellulaire moléculaire et physiopathologie ; biologie, santé, sciences du médicament génie physiologique, biotechnologique et informatique ; essais cliniques et développement du médicament ; physiologie, neurosciences, biologie cellulaire et moléculaire ; génie cellulaire ; sciences du vivant spécialité biochimie, biologie moléculaire, biotechnologie et biomédecine...

Diplôme d'ingénieur en biosciences (biologie, biochimie, biophysique, biotechnologie, génie biologique, biochimique ou biomédical)...

Niveau bac + 8

Doctorat en biotechnologie

Exemple de formations requises

Salaire

Salaire du débutant

2043 euros brut par mois pour un ingénieur de recherche de classe normale dans le secteur public. Le salaire varie de 2500 à 2900 euros brut par mois dans le secteur privé pour un responsable de bioproduction débutant (industries de santé).

Intégrer le marché du travail

De bonnes perspectives

Les biotechnologies sont en plein essor. Cette industrie emploie plus de 20 000 personnes en France. La plupart des sociétés sont des PME (petites et moyennes entreprises) encore jeunes. La recherche s'effectue dans l'agriculture (amélioration des engrais, meilleure résistance des animaux d'élevage), l'agroalimentaire, le secteur cosmétique, l'industrie pharmaceutique et la protection de l'environnement (gestion des déchets toxiques). Les biotechnologies sont considérées comme l'un des secteurs qui connaîtront le taux de croissance le plus élevé à l'avenir. Il en découle des perspectives d'emploi réelles.

Dans l'industrie de la santé

C'est dans le domaine de la santé que les biotechnologies ont connu leurs premières applications et qu'elles restent les plus dynamiques (recherche contre le cancer, thérapie génique, bio-médicaments...). 11 000 personnes sur les 100 500 salariés du secteur du médicament travaillent dans les biotechnologies. 15 % des nouveaux médicaments sont actuellement issus des biotechnologies.

Dans la recherche industrielle ou publique

Le responsable de plate-forme biotechnologique peut aussi trouver, plus difficilement toutefois, un emploi dans un organisme public de recherche comme le CEA (Commissariat à l'énergie atomique), l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), l'Inra (Institut national de la recherche agronomique) ou le CNRS (Centre national de la recherche scientifique)... Il exerce alors un métier d'accompagnement de la recherche.

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