Assurer le suivi de grossesse jusqu'à l'accouchement
Le ou la sage-femme assure le suivi médical de la future mère et du fœtus, prépare le couple à l'accouchement et à la parentalité, fait appel, si besoin, à des médecins, des psychologues ou des travailleurs sociaux. À l'hôpital, il ou elle pratique 70% des accouchements en autonomie (intervention d'un médecin en cas de césarienne ou de risque pour l'enfant) et contrôle la bonne santé et les réflexes du nouveau-né avec un puériculteur ou une puéricultrice. En centre de PMI (protection maternelle et infantile) ou de planification familiale, son rôle est toujours informatif et préventif.
Assurer le suivi postnatal
Durant le mois après la naissance, le ou la sage-femme réalise un suivi complet : examens médicaux, repérage de vulnérabilités (vécu post-partum, lien mère-enfant, conduites à risques...), allaitement, conseils d'hygiène et d'éducation à la santé, prescription et pratique de vaccinations, rééducation périnéo-sphinctérienne.
Assurer le suivi gynécologique
Le ou la sage-femme peut aussi suivre les jeunes filles et les femmes en bonne santé sur le plan gynécologique (frottis, contraception, avortement médicamenteux, dépistage de cancers ou d'infections, traitements...) et les oriente vers des médecins spécialistes en cas de pathologies.
L'activité libérale en progression
Plus de 21 % des sages-femmes ont adopté le statut libéral et plus de 6 % cumulent une autre activité. L'exercice salarié en établissement de santé demeure le mode d'exercice majoritaire (71 % des sages-femmes en activité au 01/01/2014), mais, en proportion, il est de moins en moins fréquent car l'activité libérale se développe très rapidement (+ 36 % entre 2011 et 2014), y compris chez les jeunes de la profession de moins de 30 ans (+ 11 %).
En collaboration avec les médecins
En général, la journée (ou la nuit) comprend entre 8 et 12 heures de garde, le plus souvent avec un rythme intense en raison de l'affluence de patientes. Le travail se fait en étroite collaboration avec les gynécologues-obstétriciens, les pédiatres et/ou les réanimateurs en cas de complication, de césarienne, de péridurale ou d'anesthésie générale.
Vers plus de responsabilités
Pour soulager les cabinets débordés des médecins gynécologues, le champ d'activité de la profession s'est élargi avec désormais un vrai rôle de diagnostic, de prévention et de prescription. Avec la quasi généralisation de la péridurale, les sages-femmes participent au maniement de certains outils ou au dosage de médicaments (antalgiques, coagulants...).