Animateur/trice 2d et 3d

Maître du mouvement, l'animateur 2D et 3D est d'abord un artiste, spécialiste des images de synthèse. Cinéma, jeux vidéo, publicité ou site Internet, les projets d'animation ne manquent pas, et attirent de plus en plus de jeunes.

Le métier en détail

Du dessin à l'animation

L'animateur 2D commence son travail avec papier et crayon, avant de passer devant son écran ou sa tablette graphique pour donner l'illusion du mouvement à une surface plane. Les logiciels qu'il utilise lui permettent d'accélérer le processus tout en donnant une impression de grande fluidité à ses créations. Il travaille aussi bien sur le mouvement que sur les expressions du visage, mais aussi sur des éléments plus basiques comme des fondus-enchaînés d'images fixes, par exemple.

L'illusion de la réalité

En 3D, le travail se fait uniquement sur ordinateur pour donner l'impression de relief et de volume. L'animateur 3D ne dessine pas puisque les personnages qu'il anime sont déjà modélisés en images de synthèse. Il travaille à partir d'un " squelette " habillé de texture (peau, vêtements, par exemple) qu'il va faire bouger, parler, etc. Il définit également les ombres et les lumières pour amplifier l'illusion de la réalité.

Un travail de précision

L'animateur déplace chaque point d'articulation d'un personnage en mouvement l'un après l'autre sur l'ordinateur en intégrant les coordonnées mathématiques des positions de départ et d'arrivée selon la trajectoire et le déplacement souhaités (translation, rotation...). C'est un travail long, minutieux et rigoureux.

Des équipes pluridisciplinaires

Un film d'animation ou un jeu vidéo est le produit d'une équipe où se côtoient différents professionnels : réalisateurs, informaticiens et plusieurs graphistes plus ou moins spécialisés. L'animateur travaille étroitement avec le modeleur 3D qui crée le personnage et le coloriste qui intervient après lui.

L'intermittence est la règle

Quelques grands studios de création ont des équipes permanentes dans lesquelles les animateurs sont salariés. Toutefois, le statut d'intermittent du spectacle est devenu la règle dans ce métier : selon le CNC (Centre national du cinéma et de l'image animée), ils représentent 80 % de la profession. Les animateurs sont alors engagés le temps d'une production, alternant périodes d'activité et de chômage.

Mobilité à tout prix

La nécessité économique oblige certains artistes à diversifier leurs activités vers la publicité et le Web, très gourmands en animation 3D pour renforcer la portée du message. Ils exercent alors leurs talents dans des studios de postproduction audiovisuelle. Il est conseillé aux animateurs de connaître tous les aspects de la production et d'être polyvalents. Un grand nombre d'animateurs choisissent de s'expatrier dans des pays où les opportunités sont plus nombreuses : États-Unis et Canada en tête.

La maîtrise des outils

L'animation repose sur des technologies avancées. Impossible de s'exprimer sans une maîtrise parfaite de l'informatique. À chaque type d'animation ses logiciels, qui évoluent rapidement, nécessitant de régulières mises à niveau. En 2D, Flash pour sa fluidité. En 3D, Maya, 3ds Max... Sans oublier les logiciels d'animation comme Character Studio. Mais la maîtrise de ces outils ne suffit pas : l'animation exige beaucoup de pratique et d'autres connaissances. Faire bouger un personnage suppose des notions en anatomie, par exemple.

Un sens artistique

La technologie 2D impose un très bon coup de crayon. Même si la 3D n'utilise pas directement le dessin, elle exige un sens très sûr des perspectives et des volumes pour faire bouger des personnages. D'autant que les professionnels peuvent occuper différents postes et intervenir sur les décors, par exemple.

Les exigences d'une production

Les professionnels de l'animation possèdent une forte créativité. Pour autant, ils sont également capables de compromis artistiques pour se plier aux exigences d'une production et pour respecter le style de personnages créés par d'autres. Minutie, patience et résistance au stress sont également indispensables à ces spécialistes de l'image animée.

Les formations à l'animation se sont multipliées ces dernières années, dans le public comme dans le privé. Toutes sélectionnent les candidats à la fois sur leur créativité et leurs compétences artistiques. La maîtrise des logiciels fait bien sûr partie des programmes. Les stages sont un bon moyen de mettre un pied dans un secteur où l'efficacité et les réalisations sont aussi importantes que les diplômes.

Niveau bac + 3

BUT informatique ; Métiers du multimédia et de l'internet

Certificats d'écoles privées

DN MADE mention animation ou mention numérique

Niveau bac + 4

Diplôme de dessinateur-concepteur, option dessin animé (école Émile Cohl).

Niveau bac + 5

Diplôme spécialisé en cinéma d'animation (École nationale supérieure des arts décoratifs : Ensad).

Diplôme de concepteur et réalisateur de films d'animation (École de l'image-Les Gobelins).

Salaire

Salaire du débutant

Autour de 2000 euros brut par mois, mais cela peut varier grandement en fonction de l'employeur, de l'expérience et du statut.

Intégrer le marché du travail

Un secteur très dynamique

Selon la dernière étude du CNC (Centre national du cinéma et de l'image animée) sur le secteur de l'animation, la France compte une centaine de sociétés actives dans le secteur et près de 5 000 professionnels. Elle se positionne en tête en Europe et au 3e rang mondial pour la production de contenus d'animation.

Relocalisation en vue

Depuis peu, on observe un mouvement de relocalisation de l'animation en France. Deux raisons à cela : le souci de la maîtrise artistique dans le cas de longs-métrages ambitieux, et l'évolution des technologies (logiciel Flash) pour des projets légers de télévision où les compétences techniques sont plus importantes que la main-d'oeuvre. Pour autant, les embauches en CDI (contrats à durée indéterminée) sont encore limitées pour ce métier.

De nouveaux débouchés

Entre le cinéma, la télévision, la publicité et les jeux vidéo, les frontières sont assez étanches. La télévision représente le secteur le plus porteur. Les courts-métrages de cinéma constituent également un débouché non négligeable, mais les éditeurs multimédias ont également le vent en poupe. Le mouvement fait désormais partie intégrante du vocabulaire visuel et c'est une bonne nouvelle pour les animateurs.

En Bretagne

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