Éclairagiste

Des ombres chinoises jusqu'aux effets de lumière programmés sur ordinateur, la palette de l'éclairagiste est large pour créer un univers visuel au plus près des intentions des créateurs. Ses éclairages rythment une scène, subliment un bâtiment ou un événement... Tout un art !

Le métier en détail

Au service de la scène

Responsable de la lumière d'un projet artistique, l'éclairagiste conçoit les éclairages d'un spectacle, d'un film, d'un concert, d'un événement, etc. en prenant en compte les besoins artistiques mais aussi les contraintes techniques et de sécurité. En amont, il faut élaborer un projet, puis proposer au metteur ou à la metteuse en scène ou aux chorégraphes, par exemple, des jeux de lumière qui s'harmonisent avec les décors.

Suivre les évolutions

Projecteurs traditionnels, programmations sur console (jeux d'orgues), appareils d'optique... les sources de lumière sont variées. L'éclairagiste choisit le matériel adapté à chaque projet, contrôle son montage et sa mise en place. Il ou elle programme les jeux de lumière avant de s'installer derrière le pupitre le jour J. L'éclairagiste doit suivre les évolutions du matériel pour s'adapter aux évolutions techniques et apporter des solutions inédites. L'informatique est omniprésente mais n'empêche pas le recours à des techniques plus classiques.

Concevoir des éclairages

Valoriser des espaces, des monuments, des bâtiments, des jardins... grâce à des jeux de lumière dès la tombée de la nuit, en tenant compte des contraintes liées aux économies d'énergie fait aussi partie des attributions de l'éclairagiste.

Un statut d'intermittent

Beaucoup d'éclairagistes ont le statut intermittent du spectacle, le temps d'une création, en particulier dans le cinéma. Conséquence : des périodes d'inactivité succèdent à des temps de travail intenses et décalés qui peuvent s'étendre les soirs, les week-end, etc. Les déplacements sont également fréquents et le travail peut s'exercer à l'intérieur comme à l'extérieur, par exemple dans le cadre de festivals.

Des opportunités vers l'événementiel

Les éclairagistes intermittents sont nombreux à diversifier leurs activités, notamment dans l'audiovisuel et surtout l'événementiel, plus prospère. Des sociétés de prestations de services techniques ont même été créées pour répondre à la demande d'animation de lieux. Les éclairagistes y ont leur place et sont parfois amenés à coordonner l'équipe technique chargée de la lumière : machinistes, techniciens lumières, électriciens...

Collaboration avec la régie lumière

L'éclairagiste travaille en étroite collaboration avec le régisseur ou la régisseuse lumière qui peut prendre en charge (avec les techniciens) la réalisation matérielle des effets. L'éclairagiste lui donne alors les indications pour enregistrer toutes les combinaisons d'effets voulus, et lui confie dans la plupart des cas la conduite de la lumière durant la représentation.

Technique et créativité

Le métier d'éclairagiste comporte une forte dimension technique, impliquant la maîtrise de l'utilisation de matériels et de techniques adaptées (électricité, photométrie, colorimétrie, optique géométrique, informatique...). La créativité est également indispensable pour traduire les propositions d'un metteur ou d'une metteuse en scène.

Sens de l'organisation

L'éclairagiste encadre une équipe technique chargée du montage, du réglage et des éclairages d'un spectacle. Il ou elle prend en charge l'organisation d'une tournée et son suivi, assure la gestion technique et la maintenance des équipements, dans le respect des règles de sécurité. Des connaissances en anglais sont bienvenues pour travailler avec des artistes internationaux.

Au rythme des tournées

Ce métier requiert une grande souplesse pour s'adapter à des horaires soutenus, parfois le soir et les week-end, mais aussi pour se déplacer au rythme des tournées en France ou à l'étranger. Il faut savoir se rendre disponible pour régler les problèmes au plus vite, sans céder au stress.

Les évolutions techniques du métier nécessitent un niveau de qualification de plus en plus élevé, et un cursus scientifique est un atout. Quelques écoles réputées forment des diplômés de niveau supérieur après un passage par la régie lumière.

Niveau bac + 2

Formation en alternance du CFPTS (Centre de formation professionnelle aux techniques du spectacle) de Bagnolet

Niveau bac + 3

Diplôme régie-création (Esad Strasbourg-École supérieure d'art dramatique rattachée au Théâtre national de Strasbourg)

DN MADE mention spectacle (spécialité régie lumière)

Niveau bac + 5

Diplôme arts et techniques du théâtre, parcours conception lumière (Ensatt Lyon-École nationale supérieure des arts et techniques du théâtre)

Salaire

Salaire du débutant

Variable

Intégrer le marché du travail

Une majorité de CDD

Les lieux de spectacle (scènes ou théâtres nationaux, lieux touristiques...) ont généralement un éclairagiste salarié attitré. Dans les autres cas (salles privées, associations, sociétés de production, prestataires de services techniques), le CDD (contrat à durée déterminée) ou le statut d'intermittent est très répandu. Selon Pôle emploi spectacle, 59 % des professionnels de l'éclairage sont engagés pour des contrats de plus en plus courts (moins de 8 jours), avec un temps de travail très réduit sur l'ensemble de l'année. Et seuls près de 70 % d'entre eux perçoivent des indemnités en cas de chômage.

Des années probatoires

Dans ce métier, le plus difficile est de durer. Presque 50 % des jeunes arrivant sur le marché du travail quittent le métier dans les 2 premières années. Une fois passé ce cap, ils réussissent, dans l'ensemble, à se stabiliser. Il est important de se créer un réseau, dès sa formation.

Bouche-à-oreille indispensable

Les intermittents essaieront de s'attacher à une compagnie ou à un producteur de concerts, par exemple, jusqu'à former une sorte de famille. Avec les années, leur réputation représente le passeport le plus sûr pour un emploi régulier. Scénographie et direction de la photographie sont des évolutions possibles du métier d'éclairagiste.

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