L'art des mélanges
Shampooing volumateur, lessive anti-tâches, peinture qui ne coule pas... Pour définir la composition de ces nouveaux produits, le formulateur tient compte d'un cahier des charges établi par le service marketing, à partir des attentes des consommateurs (texture, odeur, couleur, propriétés...). Il choisit les matières premières et les principes actifs qui donneront ses propriétés au produit, tout en s'assurant de la faisabilité industrielle du mélange et de sa compatibilité avec le contenant (flacon, pot, tube, sachet...).
Pas d'apprenti sorcier
Ce professionnel peut aussi " reformuler " un produit pour l'améliorer ou l'adapter à un changement de réglementation internationale, parce que jugé dangereux pour la santé, par exemple. L'ingénieur assure le suivi des essais tandis que le technicien réalise les formules à la paillasse. Une fois réalisée, l'émulsion doit encore subir des tests d'efficacité, de texture, de stabilité dans le temps... Ce qui suppose de faire varier à chaque fois les ingrédients et les dosages.
Différents statuts
Le formulateur peut travailler, en équipe, et en direct avec le service marketing, dans un laboratoire au sein d'une entreprise de parfums, de nutrition animale, de peinture... Les laboratoires peuvent aussi externaliser cette prestation auprès de formulateurs employés par des agences spécialisées, ou indépendants. Des statuts récents pour la profession, accessibles après une dizaine d'années d'expérience salariée : le temps d'avoir un carnet d'adresses riche...
De nombreuses contraintes
Le formulateur doit respecter des règles d'hygiène et de sécurité, mais aussi des impératifs de production (coût, délais, qualité). Il travaille au quotidien avec les biologistes qui s'attachent à l'efficacité des conservateurs contre les micro-organismes. Le formulateur dialogue également avec le service marketing pour collecter des commentaires sur la texture ou encore avec les spécialistes du packaging pour s'assurer que la formule ne sera pas dénaturée par le flacon.