Surveillance et alerte
L'ingénieur ou l'ingénieure analyste de l'air surveille l'air et informe la population. Il ou elle utilise les données relevées sur les stations de captage (différents appareils de mesure y enregistrent la présence de polluants) pour définir la qualité de l'air à un instant T. Particules fines issues du diesel, monoxyde de carbone, ozone, dioxines... les pollutions sont diverses et peuvent s'avérer dangereuses passé certains seuils de concentration. En cas de forte pollution atmosphérique, l'ingénieur ou l'ingénieure analyste de l'air rédige un rapport (sur le niveau d'émission, l'origine des polluants...) et alerte les autorités compétentes. En tant que spécialiste, il ou elle préconise des solutions afin de réduire la pollution.
Modélisation
Il ou elle travaille aussi sur le long terme, en mettant en place des modélisations informatiques. Son objectif est alors la prévention des risques. Par exemple, dans 20 ans, quel impact aura le trafic aérien pour la région Ile-de-France Pour le savoir, il lui faut utiliser des ordinateurs pour croiser une masse importante de données (simulation de trafic, normes environnementales en vigueur, causes identifiées de pollution dans la région...). L'analyste de l'air envisage plusieurs scénarios et propose aux autorités des solutions pour diminuer cet impact.
Travail en équipe
L'ingénieur ou l'ingénieure analyste de l'air supervise une équipe de techniciens spécialisés en mesure de la qualité de l'air. Il ou elle exerce un rôle d'encadrement et coordonne le travail depuis la commande d'une étude jusqu'à la publication des résultats. Souvent dans un bureau, il ou elle se déplace parfois sur le terrain et dans les airs : des relevés du taux de carbone dans l'atmosphère sont effectués en avion.
Dans le public et dans le privé
Lorsque l'analyste de l'air travaille au sein d'un organisme de recherche public, comme le CNRS (Centre national de la recherche scientifique), c'est comme fonctionnaire (catégorie A). Il est aussi possible d'être salarié/e du secteur privé, au sein d'une association agréée par l'État pour la surveillance de l'air. Il en existe une vingtaine en France, comme Airparif, chargée de contrôler les taux de particules fines, de dioxyde de soufre, de dioxyde d'azote et d'ozone en Ile-de-France. D'autres associations surveillent la radioactivité et le radon. Enfin, il existe des emplois salariés dans l'industrie et en bureaux d'études.
En laboratoire
Dans le cadre de ses activités, l'analyste de l'air est amené à intervenir en laboratoire. Dans l'industrie chimique par exemple, il ou elle travaille parfois en zone à atmosphère contrôlée. Le port d'équipements de protection est alors nécessaire.