Ludivine Le Naventure Avocate spécialisée dans les nouvelles technologies

Ludivine Le Naventure a retrouvé sa Bretagne d’origine après avoir étudié le droit en région parisienne. L’avocate de 32 ans s’est installée à Brest comme collaboratrice libérale au sein du cabinet Clairmont-Novus. Un statut qui lui permet d’être indépendante, de définir elle-même ses horaires de travail et ses client·es. Elle s’est spécialisée dans le droit de la propriété intellectuelle et droit du numérique.

Un travail très spécialisé

« Je n'avais pas forcément envie de faire comme tout le monde. J’ai fait ce choix car le droit peut nous mener vers des secteurs liés au numérique, où les problématiques et le cadre légal, parfois complexes, sont encore méconnus du grand public », explique-t-elle.

Il s'agit de savoir ce que l'on peut faire pour protéger ses créations.

Avant d’être avocate, elle a acquis une expérience professionnelle comme juriste stagiaire au sein de l'équipe juridique de Groupon, une multinationale américaine de commerce électronique basée sur le concept d'achat groupé et de bons de réduction sur des produits et des offres.

« J'ai travaillé ensuite en tant qu’élève-avocate dans le conseil en protection des données à caractère personnel, la rédaction de contrats informatiques et dans les litiges en propriété intellectuelle et nouvelles technologies ». Un travail très spécialisé, qui lui a ouvert les portes du Certificat d'aptitude à la profession d'avocat.

Ses dossiers touchent à divers domaines. « Par exemple, j'ai travaillé avec un médecin pour l’aider à protéger un prototype qu'il avait inventé, détaille-t-elle. Plus récemment, j'ai assisté à la présentation d’un logiciel par un développeur qui souhaitait le protéger juridiquement avant de le commercialiser ».

Des déplacements dans toute la Bretagne

La jeune avocate est basée à Brest, mais travaille finalement un peu partout en Bretagne car il y a des besoins – elle est l'une des rares de la région à traiter ce genre de dossiers. « Je travaille à 80 % avec des sociétés, entreprises, entrepreneurs individuels ou start-ups locales, et quelques créateurs indépendants dans le domaine culturel ». Les secteurs concernés : l'agroalimentaire, l'édition de logiciels, le secteur du bâtiment, les médecins... Son objectif : « permettre à mes clients de défendre leurs biens, intérêts et créations – et pas uniquement partir au tribunal devant un juge pour des litiges. Il s'agit de savoir ce que l'on peut faire pour protéger ses créations ».

Au quotidien, Ludivine rédige des actes, des contrats, des courriers, des actes de procédure mais assure aussi des « consultations impliquant beaucoup de déplacements, qui peuvent également se faire par téléphone, précise-t-elle. Le client m'expose sa situation, je lui présente comment je peux l'accompagner, à quel coût et quelles sont les aides disponibles – c'est toujours délicat, mais fondamental. »