Annie Bourdon Infirmière en pratique avancée

Pôle 4, étage numéro 3 : néphrologie. C'est ici, sur l'immense site de la Cavale-Blanche, au cœur du Centre hospitalier universitaire de Brest, que travaille Annie Bourdon, 52 ans. Infirmière en pratique avancée (IPA), elle réalise des suivis de consultations de patient·es en service de néphrologie, une spécialité médicale visant à prévenir, diagnostiquer et soigner les maladies des reins. 

Les médecins néphrologues lui confient des malades dont l’état est stabilisé - la maladie n’évolue plus - pour effectuer des examens cliniques, des suivis biologiques ou organiser le parcours de soins lié à leur pathologie. Annie passe entre 40 et 50 heures par semaine à l’hôpital.

Pris en charge globale du patient

Parmi les actes qu’elle réalise figurent le branchement de dialyse, la pose de cathéter, les prises de sang en vue de bilans sanguins, la pose de pansements, la réalisation de bilans, de prélèvements... Elle passe aussi beaucoup de temps dans son bureau. « En tant qu’IPA, nous assurons une prise en charge globale du patient, décrit-elle. Nous nous penchons également sur les répercussions psychologiques, professionnelles et financières, lors du démarrage de la dialyse par exemple. Après chaque consultation, je fais un compte-rendu pour transmettre les informations et les modifications de traitements prescrits par les professionnels de santé qui suivent le patient ».

Entrée dans le service néphrologie en 2009, après plusieurs années dans d’autres services du CHU, elle découvre, en 2018, l'ouverture d'une nouvelle formation : « infirmier en pratique avancée (IPA) ». « C'est un master 2, théorique et pratique, dans lequel je me suis lancée via l'Université de Bretagne Occidentale (UBO) en 2020 pour finir diplômée en 2022 », raconte Annie.

« On ne s'ennuie jamais ! »

Ce nouveau diplôme de niveau bac+5 lui confère un statut de cadre aux compétences médicales et crée du lien entre son métier initial, infirmière, et celui de médecin. « On peut ausculter la personne, intervenir sur une ordonnance du médecin et la modifier, en fonction des besoins. On développe un lien plus fort avec le patient, et on est plus autonome... Nos objectifs sont variés et évolutifs, on ne s'ennuie jamais ! », s’exclame Annie.

Pour elle, le diplôme d'infirmière est un socle. Il « fournit des bases », qui se construisent et se développent en permanence. Ce sont ces bases qui lui ont permis de devenir IPA. « Les démarches de soin demandent du temps, de la réflexion et de la responsabilité ; le savoir-faire et l'ancienneté apportent beaucoup. Mais surtout, il faut être passionné et aimer ce que l'on fait : c'est le plus important».