Infirmier/ère

L'infirmier dispense des soins de nature préventive, curative ou palliative pour promouvoir, maintenir et restaurer la santé des patients. Ce métier à haute responsabilité exige rigueur, vigilance et technicité. À l'hôpital, en entreprise ou en libéral, toutes les formules offrent d'excellents débouchés professionnels.

Infirmier qui vérifie une perfusion
Infirmier © Caroline Ablain
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Le métier en détail

Prévenir, guérir et soulager

L'infirmier dispense des soins de nature préventive, curative ou palliative visant à promouvoir, maintenir et restaurer la santé. Il contribue à l'éducation à la santé et à l'accompagnement des personnes dans leur parcours de soins. Tenu au secret professionnel, il assure avec l'aide-soignant les soins d'hygiène, de confort et de sécurité du patient.

Sur prescription et en autonomie

Intervenant sur prescription du médecin, l'infirmier contribue à la mise en oeuvre des traitements en participant à la surveillance de la personne. Il évalue l'état de santé du malade et analyse les situations de soins qui lui sont adaptées. Il donne également des soins en toute autonomie et responsabilité, par exemple avec une aide pour la vie quotidienne ou un programme thérapeutique.

Gestion administrative

Surveillance des équipements, gestion des stocks de médicaments et des dossiers... autant de tâches dont l'infirmier doit s'acquitter. Il établit aussi les plannings de soins en fonction des prescriptions médicales. Par ailleurs, il peut organiser des rendez-vous auprès d'autres services (en radiologie, par exemple). Ou s'occuper des formalités d'admission des patients et rédiger les comptes rendus des visites du médecin dans le cahier des soins. Interlocuteur privilégié des patients et des familles, il établit le lien avec le médecin. Il est également en relation étroite avec les autres professionnels de la santé et des secteurs médico-social et social.

Astreintes et rotations

L'organisation des soins dans les établissements de santé publics ou privés est assurée 24 h sur 24. Le travail est organisé par rotation des équipes, sur la base de 35 h par semaine (32 h par semaine la nuit). Ces astreintes sont une des caractéristiques du métier d'infirmier. Les contraintes d'horaires sont cependant assez différentes selon le lieu de travail : hôpital, centre médico-social, dispensaire, Samu social, association, collège-lycée, entreprise...

Surtout à l'hôpital

On compte environ 660 600 infirmiers dont plus de 80 % sont salariés d'un établissement de santé public ou privé. Dans ce cadre, le travail s'effectue toujours en équipe, l'infirmier organisant celui des aides-soignants placés sous sa responsabilité. Du fait du développement de la prise en charge des patients en ambulatoire (qui rentrent le matin et sortent le soir, sans séjour à l'hôpital), la proportion d'infirmiers travaillant dans des structures extra-hospitalières et en libéral est en forte augmentation.

Dans d'autres structures

Quand il n'est pas salarié dans un hôpital ou une clinique privée, l'infirmier coordonne et dispense des soins dans des structures diverses : maisons de retraite, centres de réadaptation, centres anti-cancéreux ou de soins palliatifs, centres de santé au travail, de santé scolaire, de protection maternelle et infantile...

Le sens du dialogue

Au sein de l'hôpital, l'infirmier est un maillon important de l'équipe médicale, car il a aussi une fonction d'observation et de dialogue avec le patient. Il recueille des informations pour une prise en charge adaptée. Cela lui permet d'être à l'écoute, de rencontrer les familles, d'assurer un accompagnement et un soutien psychologique.

Une santé de fer

Un bon équilibre et une grande résistance physique sont indispensables. Par ailleurs, la capacité à s'organiser et à analyser rapidement une situation sont des atouts pour s'épanouir dans ce métier. Sur le plan psychologique, la maturité et la capacité à prendre du recul permettent de côtoyer la maladie et la mort en se préservant le mieux possible sur le plan personnel.

Une vigilance élevée

L'infirmier doit savoir interpeller le médecin lorsqu'il identifie une anomalie ou une prescription atypique, afin d'en obtenir confirmation. Cela constitue une des difficultés majeures de la profession. Il doit être en mesure de comprendre chaque prescription pour en déterminer les risques et les surveillances. Ce diagnostic infirmier est complémentaire du diagnostic médical et ne s'y substitue en aucune manière.

Connaissances théoriques et pratiques

L'infirmier mobilise des compétences théoriques et pratiques pour, par exemple, évaluer une situation clinique et établir un diagnostic, initier et mettre en oeuvre des soins éducatifs et préventifs, analyser la qualité des soins et améliorer sa pratique professionnelle, rechercher et traiter des données professionnelles et scientifiques, organiser et coordonner les interventions soignantes, informer et former des professionnels et des personnes en formation.

Pour exercer ce métier, il faut obtenir le diplôme d'État d'infirmier, délivré par les Ifsi (instituts de formation aux soins infirmiers), qui sélectionnent sur dossier via Parcoursup Le diplôme d'État est reconnu au niveau bac + 3.

Les candidats relevant de la formation professionnelle continue et justifiant de trois années d'expérience, peuvent également intégrer la formation sous réserve de réussir des épreuves de sélection (épreuves écrites et entretien professionnel).

Niveau bac + 3

Diplôme d'État d'infirmier

Exemple de formations requises

Salaire

Salaire du débutant

1890 euros pour un infirmier débutant dans la fonction publique (grille indiciaire)

Intégrer le marché du travail

Etre mobile

Avec le vieillissement de la population et le développement des maladies chroniques, les besoins en professionnels du soin ne cessent d'augmenter. Cependant, le nombre de postes à pourvoir varie en fonction des régions. La mobilité du diplômé lui permet de travailler dans le secteur qui l'intéresse et d'évoluer professionnellement.

Évoluer en se spécialisant

3 spécialités sont accessibles après le diplôme d'État infirmier : infirmier de bloc opératoire ; infirmier anesthésiste ; infirmier de puériculture. Les infirmiers peuvent aussi accéder à des postes d'encadrement au sein des structures hospitalières ou de formateur en institut de formation en soins infirmiers (IFSI). Ils passent alors un diplôme de cadre de santé. Ils peuvent également désormais exercer en tant qu'infirmier en pratique avancée (IPA) en suivant une formation à l'université conférant un grade de master. Le grade de licence permet aux infirmiers de poursuivre des études universitaires et des spécialisations par le biais de diplômes universitaires.

Des aides pour l'installation en libéral

Après quelques années d'exercice, les infirmiers peuvent s'installer en libéral. En zones sous-équipées en professionnels de santé, cette démarche est encouragée par des aides ciblées (locaux professionnels et diverses facilitations). Enfin, tout au long de leur carrière, les infirmiers bénéficient de formations professionnelles leur permettant de maintenir leur niveau de connaissances et de diversifier leurs savoirs et leurs compétences (soins palliatifs, ostéopathie, hospitalisations à domicile...)

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