Thomas Tison Pisciculteur

Portrait de Thomas Tison

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© Jonathan Konitz / Tud Presse

Entrepreneur

Thomas Tison élève des poissons: il est pisciculteur. Entre les soins apportés aux animaux et la gestion de son exploitation, il ne changerait de métier pour rien au monde.

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Installé dans un petit coin de paradis, près d’une rivière à Saint-Vougay (29), Thomas Tison élève des poissons. Des truites arc-en-ciel, destinées à la consommation humaine.  « D’abord, je fais venir environ 100 000 œufs des Pyrénées. Je les fais éclore sur mon autre site de Lesneven et dès que les alvins (bébés) pèsent un gramme, je les ramène ici », décrit-il.

Les poissons restent sur son exploitation pendant deux ans et demi. Le temps d’atteindre la taille adulte et un poids pouvant dépasser les 2,5 kg. Pour parvenir à cet objectif, Thomas doit nourrir ses protégés mais aussi prévenir tout risque de maladie. « Avant l’été, nous vaccinons les truites, une par une. Et chaque jour, je vérifie si elles sont en bonne santé, si leur comportement est normal et s’il n’y a pas de parasites sur la peau. » 

Une bonne connaissance du cycle de vie de l’espèce de poisson et de ses pathologies éventuelles est donc indispensable. Il souligne : « On ne fait pas d’automédication. En cas de doute, un vétérinaire vient. Il prélève, dissèque et nous dit comment procéder. »

Thomas Tison tient une épuisette au bord d'un bassin
Toute l’année, le pisciculteur est au contact de la nature © Jonathan Konitz / Tud Presse

 

Le pisciculteur, âgé de 30 ans, entretient également son outil de travail. « Une journée typique commence toujours de la même manière : vérifier que tout va bien. Ça veut dire ramasser les truites mortes, s’il y en a, nettoyer les grilles dans les bassins pour ne pas empêcher la bonne circulation de l’eau, et vérifier que les pompes de l’oxygénateur tournent toujours. C’est essentiel pour augmenter le taux d’oxygène dans l’eau. » 

Parfois, un peu d’élagage est nécessaire pour éviter que les arbres situés à proximité perdent leurs feuilles ou leurs branches dans l’eau. Mais rien ne l’empêche de faire appel à une entreprise spécialisée. 


Au contact de la nature

Elever des poissons n’est pas un travail de bureau. Toute l’année, le pisciculteur est au contact de la nature, qu’il pleuve ou fasse grand soleil, par 30°C ou -5°C. De nuit aussi parfois, « quand il faut charger les poissons dans un camion à 2h pour les vendre à la coopérative. » Thomas Tison enchaine : « il faut être assez rustique pour faire ce métier-là, ne pas avoir peur de se mouiller ! » 

Face aux conditions météorologiques parfois rudes, ce professionnel porte des bottes en caoutchouc, un bonnet, plusieurs couches de vêtements. S’il doit aller dans l’eau, il porte une combinaison imperméable appelée waders.  

Un pisciculteur peut exercer en salarié ou gérer sa propre exploitation. Dans ce cas, il est chef d’entreprise et baigne dans l’administratif et les normes sanitaires. Il s’expose à des contrôles et inspections, notamment ceux de la Direction départementale des territoires et de la mer.
Les poissons sont-ils une marchandise comme une autre ? « Non ! C’est du vivant, j’y suis attaché comme un agriculteur à ses vaches, remarque-t-il. Je ne vais pas manger si mes truites n’ont pas mangé. L’élevage est toujours dans un coin de ma tête, même quand je suis en vacances. »

Parcours

Le parcours de Thomas

  • Thomas décroche son BEPA (brevet d’études professionnelles agricole) au lycée agricole de Coulogne (62) en aquaculture en 2012
  • En 2013, il obtient un bac pro Production aquacole et, en 2015, un brevet de technicien supérieur agricole (BTSA) en aquaculture
  • A la fin de ses études, il est embauché chez Aquanord, leader français de l’élevage du bar et de la daurade.
  • Thomas s’installe à son compte en 2019, en Bretagne.
     

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