Petit poisson deviendra grand
Quelle que soit sa spécialité, l'aquaculteur commence par se fournir en « bébés ». Il capte le naissain (tout petit coquillage) ou l'alevin (bébé poisson) en milieu naturel. Il peut également les acheter dans des fermes aquacoles ou les produire lui-même. Il accompagne leur développement en pilotant diverses opérations (tri, calibrage, choix de l'alimentation).
Un métier technique
Pieds et mains dans l'eau, ce professionnel est aussi un technicien, ayant acquis des connaissances en biologie et maîtrisant la réglementation en vigueur. Une réglementation très stricte. En salmoniculture, par exemple, l'aquaculteur doit effectuer lui-même la fécondation artificielle des poissons. D'une manière plus générale, l'aquaculteur doit contribuer à la bonne santé de ses petits protégés en soignant la qualité de leur eau et de leur alimentation. Le responsable d'élevage manage ses équipes (formation, organisation et contrôle du travail réalisé).
Arrivées à maturité (parfois au bout de 3 ans), les espèces sont conditionnées et prêtes à être vendues aux poissonniers, restaurateurs, entreprises de restauration collective...
En plein air ou à l'abri
Selon sa spécialité, l'aquaculteur travaille en extérieur (il est alors soumis aux aléas climatiques) ou en intérieur (dans une ferme aquacole ou dans une écloserie). Lorsque le bassin se situe en pleine mer, les conditions de travail se rapprochent de celles d'un pêcheur. Il faut parfois être titulaire d'un certificat de plongée professionnelle.
Il peut travailler dans une entreprise aquacole de taille modeste (familiale ou individuelle) ou dans une ferme dépendant de l'Ifremer (Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer).
Des pics d'activité
La plupart des aquaculteurs travaillent en toute autonomie. Pour surveiller certains élevages et intervenir rapidement en cas de problème, le personnel se relaie 24 heures sur 24 autour des bassins. Quant aux horaires, ils sont parfois calés sur ceux des marées. Réveillon oblige, le travail s'intensifie à l'approche des fêtes de fin d'année.
Des outils modernes
Si le métier d'aquaculteur reste dur physiquement, il est aujourd'hui « soulagé » par les nouvelles technologies : grues hydrauliques, navires amphibies, calibrage informatisé... L'aquaculture répond de plus en plus à des objectifs de gestion durable (traitement des eaux), et des labels apparaissent (bio, Label rouge, etc.).