Morgane Macé Vétérinaire

Portrait de Morgane Macé

Publié le :

© Jonathan Konitz / Tud Presse

Bac +5 Salariée

Morgane Macé exerce à la clinique vétérinaire Kerzouvet de Landivisiau (29). Son quotidien est ponctué de soin aux animaux mais aussi de décisions pas toujours faciles à prendre.

Contenu

Dans son esprit de furet, l’objectif de Ragnar est clair : échapper au vaccin. Alors l’animal peste, se débat entre les mains de son maître mais l’aiguille de la vétérinaire Morgane Macé se rapproche inexorablement. 

« Il faut faire attention avec les furets. Ils sont parfois agressifs. D’habitude, on pratique une anesthésie avant injection mais là il est plutôt calme », commente la professionnelle tout en réalisant l’injection. 
Pourquoi est-elle devenue vétérinaire ? « Parce que j’aime les animaux ! Et la médecine. Enfant, je ramassais les vers de terre sur la route pour les mettre dans l’herbe, je sauvais les abeilles qui tombaient dans la piscine ! » Un passage à la SPA de Gennevilliers, dans le rôle d’auxiliaire spécialisée vétérinaire en alternance, achève de tracer son destin. La vétérinaire de l’époque ayant décelé son potentiel. Depuis, elle exerce à la clinique vétérinaire Kerzouvet de Landivisiau.


Des missions (parfois) inconnues du grand public

Détartrer, pucer, vacciner ou encore peser font partie des facettes les plus connues du métier de vétérinaire. Mais le quotidien est bien plus riche ! « Il y a tout un travail de laboratoire derrière, avec des analyses d’urine ou de prises de sang, par exemple. Sans oublier les échographies, les radios, la chirurgie, etc. », énumère Morgane Macé.

Une richesse des missions couplée à une variété toujours plus grande d’espèces à soigner, en plus des traditionnels chiens et chats. « Je fais aussi des NAC (nouveaux animaux de compagnie) comme les hérissons ou perroquets, et les NAL (nouveaux animaux de loisir) : chèvres, cochons et même lamas. J’ai déjà envoyé une poule au scanner ! » A noter qu’un·e vétérinaire a l’obligation de se former, tous les cinq ans.

Morgane Macé devant un microscope
Dans le quotidien de la vétérinaire, tout un travail de laboratoire © Jonathan Konitz / Tud Presse

 

Le poids des sentiments

La charge émotionnelle est un paramètre à considérer pour qui veut se lancer dans le métier. « J’ai déjà pleuré lors d’euthanasie, confie-t-elle, il y a toute une gestion du deuil et de la colère. Nous n’y sommes pas préparés. » Le ou la vétérinaire doit pourtant savoir prendre de la distance, tout en restant empathique, pour mieux conseiller le propriétaire d’un animal dans une décision à prendre. « Les animaux sont de plus en plus médicalisés car de plus en plus aimés. »

Justement, tout cela à un coût. « Quand les gens n’ont pas trop les moyens, on va faire une petite échographie gratuitement juste pour aller vérifier quelque chose. Pour la suite des soins, il y a forcément des animaux qui ont plus ou moins de chances que d’autres... » car, comme tout métier, être vétérinaire répond à une logique comptable. La générosité du praticien ne doit pas menacer les finances du cabinet (exercice libéral) ou de la structure (exercice en clinique). « C’est frustrant », reconnaît Morgane Macé.

Un vétérinaire peut aussi exercer en abattoir ou au service hygiène dans l’industrie agro-alimentaire, « voire à la campagne, auprès des exploitations agricoles », ajoute-t-elle. Ragnar, lui, est soulagé : il va pouvoir retrouver ses jouets à la maison !
 

Parcours

Le parcours de Morgane

  • Son Bac STT (sciences et techniques du tertiaire) obtenu au lycée Camille Pissarro de Pontoise, elle intègre en 2006 une formation d’auxiliaire spécialisée vétérinaire à l’institut Bonaparte à Paris, en alternance à la SPA de Gennevilliers. 
  • L’année 2007 marque son départ pour la faculté de médecine de Liège, en Belgique.
  • Diplômée docteure en médecine vétérinaire en 2013, Morgane réalise un internat en chirurgie dans la clinique privée Vet Team de Liège.
  • Suit un deuxième internat d’une année, en 2015 à Lille, axé sur les NAC (nouveaux animaux de compagnie) à la clinique CaduVet.
  • Morgane obtient le diplôme « Certifaune Europe » (soin à la faune sauvage) en 2016 après un passage par l’école Oniris de Nantes.
  • Après avoir exercé à Lorient (2015-2016) et à Landerneau (2016-2019), elle s’est installée à la clinique de Kerzouvet de Landivisiau en 2019.

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