Vétérinaire

Les vétos ? En ville, leurs patients sont des chiens, des chats, des rongeurs... À la campagne, ce sont les animaux de la ferme. Dans les deux cas, les vétérinaires conseillent les propriétaires des animaux de compagnie ou les éleveurs, mais d'autres débouchés sont possibles.

Kristell Autret, vétérinaire à la clinique vétérinaire des Ajoncs à Pleyben dans le Finistère, en intervention chez un agriculteur.
Kristell Autret, vétérinaire à la clinique vétérinaire des Ajoncs à Pleyben dans le Finistère, en intervention chez un agriculteur. © Franck Bétermin
Copyright-Franck-betermin---Region-Bretagne_RB_0099791v2.jpg

Le métier en détail

Soigner les animaux de compagnie

Le vétérinaire dit « canin » soigne, opère et stérilise surtout les chiens et les chats. Il s'occupe aussi de petits mammifères, de reptiles et d'oiseaux. Il exerce le plus souvent en cabinet; en clinique (il peut alors hospitaliser les animaux) ou bien dans des CHV (centres hospitaliers vétérinaires) qui sont en plus dotés de vétérinaires spécialistes dans différents domaines (médecine interne, chirurgie, dermatologie, imagerie médicale, etc.

Soigner les animaux de production

À la campagne, le vétérinaire « mixte » partage son temps entre les animaux de compagnie et les interventions en élevage. Ce vétérinaire rural donne à l'éleveur des conseils techniques et diététiques. Il effectue également des contrôles sanitaires. Il réalise des soins et des interventions chirurgicales sur les animaux de l'élevage.  Il garantit ainsi le bien-être animal et la qualité sanitaire « de la fourche à la fourchette » : il est présent depuis l'insémination artificielle d'une vache jusqu'à la naissance de son veau et au contrôle de son lait, et jusqu'à son départ pour l'abattoir.

Soigner les chevaux

À la ville ou à la campagne, le vétérinaire s'occupe également de la médecine et de la chirurgie équines. Il est alors vétérinaire « canin » ou « rural » avec une activité en lien avec les chevaux ou vétérinaire souhaitant se consacrer uniquement aux équidés.

Soigner les animaux sauvages

Qu'ils soient en captivité ou en liberté, les animaux sauvages ont, eux aussi, besoin des soins d'un vétérinaire. C'est même une obligation légale dans les zoos. Le nombre d'emplois concernés reste toutefois très faible.

Garantir la santé publique

Le vétérinaire, qu'il soit privé sous contrat avec l'État ou fonctionnaire (inspecteur de la santé publique vétérinaire, fonctionnaire du ministère de l'Agriculture,) participe au contrôle de l'hygiène et de la sécurité sanitaire dans les abattoirs, les industries agroalimentaires et tous les lieux de restauration. Il intervient en cas d'épizootie (maladie animale contagieuse) et surtout en cas de zoonose (maladie animale transmissible à l'homme) et participe ainsi largement à la santé publique. Il est le garant du respect des lois et règlements en vigueur en matière de santé animale, de santé publique et de bien-être animal.

Participer à la recherche

Dans l'industrie, le vétérinaire participe à la mise au point, à la production et à la commercialisation de médicaments et d'aliments pour animaux, de produits agroalimentaires. Il peut aussi s'orienter vers la recherche universitaire ou les laboratoires d'analyses. 

Libéral ou salarié

En ville, le vétérinaire peut être appelé à domicile pour des urgences. Le plus souvent, il consulte à son cabinet, dans une clinique vétérinaire ou dans un CHV (centre hospitalier vétérinaire). Il y exerce à son compte ou comme salarié. À la campagne, où les animaux sont d'un autre gabarit, le vétérinaire doit faire preuve d'une grande disponibilité et s'attendre à de nombreux déplacements. On le reconnaît à son véhicule aménagé pour transporter les médicaments et le matériel, sillonnant la campagne jusqu'aux exploitations agricoles.

Fonctionnaire ou militaire

Les directions départementales de la protection des populations emploient des vétérinaires fonctionnaires. Ils contrôlent le bon état sanitaire des élevages et la qualité de l'alimentation. L'armée emploie des officiers vétérinaires pour soigner ses animaux (chiens, chevaux). Enfin, les enseignants-chercheurs des ENV (écoles nationales vétérinaires) sont majoritairement des vétérinaires.

En équipe

Aujourd'hui, le vétérinaire travaille en équipe. En ville, les cliniques et les CHV (centres hospitaliers vétérinaires) rassemblent de 2 à parfois plus de 20 vétérinaires, aidés par des auxiliaires spécialisés vétérinaires. Dans les universités ou dans l'industrie, c'est entouré de médecins et de pharmaciens qu'il réfléchit à la mise au point de nouveaux médicaments... sans forcément être au contact des animaux.

Le geste précis

Le vétérinaire sait observer et analyser le comportement des animaux pour établir le bon diagnostic. Il fait preuve d'une grande habileté lors des interventions chirurgicales. La profession exige, bien sûr, une aisance particulière avec les animaux.

Des connaissances larges et un raisonnement systémique

Le nombre d'espèces concernées et les différentes facettes des métiers de vétérinaire imposent d'avoir une base de connaissances larges et évolutives. Ce professionnel doit surtout être capable de les intégrer dans un mode de raisonnement dit « systémique », c'est-à-dire prenant en compte divers paramètres et contraintes très variées, intégrant l'animal, le troupeau ou le groupe d'animaux le cas échéant, le propriétaire, le contexte économique et social, etc. Il est souvent amené à prendre des décisions rapidement et en situation d'incertitude.

Un bon contact

Le vétérinaire sait aussi conseiller, en particulier pour rassurer les particuliers ou les éleveurs, parfois stressés par la maladie de leur animal ou par les risques d'épidémie menaçant leur bétail.

Très disponible

Le métier de vétérinaire, notamment en libéral, nécessite une très grande disponibilité. Les professionnels peuvent être soumis à des gardes. Une bonne résistance physique est également importante, surtout lorsqu'il faut immobiliser des animaux aux gabarits impressionnants (taureaux, chevaux...).

Un bon gestionnaire

En libéral, le praticien est souvent chef d'entreprise, avec parfois des salariés sous sa responsabilité. Des connaissances en gestion et de la rigueur sont indispensables pour faire vivre son cabinet.

Il faut compter 6 années d'études, au minimum, après le bac pour obtenir le DEV (diplôme d'État de docteur vétérinaire), nécessaire à l'exercice de la profession. Ce diplôme d'État se prépare dans les 4 écoles publiques suivantes : l'ENVA à Maison-Alfort (94), VetAgro Sup à Lyon (69), Oniris à Nantes (44), l'ENVT à Toulouse (31) et à l'UniLaSalle Rouen (76) (établissement privé sous contrat). Les 4 écoles publiques recrutent sur concours communs post bac ou après 2 années d'études supérieures pour entrer en seconde année du cursus. UniLaSalle Rouen recrute uniquement après le bac.

Niveau bac + 6 minimum

DEV (diplôme d'État de docteur vétérinaire)

Exemple de formations requises

Salaire

Salaire du débutant

2300 à 2500 euros brut par mois

Intégrer le marché du travail

L'agroalimentaire en tête

Entre 2020 et 2030, la demande en vétérinaires concernera majoritairement les animaux de compagnie. À cause de la diminution du cheptel français et de sa concentration dans certaines zones géographiques, le marché de l'emploi pour les animaux de production est stable et très inférieur. Cela pose toutefois des problèmes dans des régions à faible densité d'élevage, où il n'est pas économique rentable pour un vétérinaire de conserver une activité en animaux de production, si bien que les éleveurs ont des difficultés à en trouver un. Le secteur équin (des chevaux) génère peu d'embauches car il est assez bien pourvu et… parce qu'il y a une baisse de la population équine en France. Enfin, les autres secteurs d'activités offrent des débouchés intéressants et également assez stables.

Une installation délicate

Si monter son cabinet, seul ou en association, est courant dans la profession, le délai pour y parvenir est très variable. L'installation à son compte reste délicate et nécessite une importante mise de fonds, difficile à rentabiliser. L'inscription à l'Ordre national des vétérinaires est obligatoire. Ruraux ou urbains, les vétérinaires ont par ailleurs tendance à s'associer pour diminuer les coûts de fonctionnement de leur cabinet. Un vétérinaire sur trois est une femme. Ces dernières sont majoritairement installées en ville.

En Bretagne

Retour en haut de page