Attaché/e de recherche clinique

Avant sa mise sur le marché, un nouveau médicament est toujours testé sur des personnes volontaires. L'ARC (attaché de recherche clinique) assure le suivi scientifique et administratif de cet essai clinique.

Le métier en détail

Faire tester les médicaments

Les tests sur l'homme représentent un moment décisif dans la mise au point d'un médicament. Trait d'union entre la recherche-développement et les médecins " investigateurs ", l'attaché de recherche clinique se charge de mettre en place ces essais cliniques sur des patients, sous la houlette d'un chef de projet.

Présenter le protocole

L'ARC commence par sélectionner les médecins participant aux essais en faisant la tournée des centres hospitaliers. Puis il leur présente le protocole, documents à l'appui : le mode d'administration du médicament (à avaler, en injection...), les examens à réaliser, l'âge requis pour les patients volontaires.

Garantir les données cliniques

L'ARC doit aussi initier les médecins au recueil des données cliniques dans un cahier d'observations, puis soumettre ce protocole aux autorités sanitaires. Il prépare et vérifie le matériel et les lots de médicaments à remettre aux praticiens.

Pendant toute la durée des essais, il veille au respect de la procédure en suivant le dossier de chaque patient.

Un travail d'équipe

L'attaché de recherche clinique exerce à l'hôpital ou en cabinet de ville, avec des horaires réguliers de jour. Le travail s'effectue en collaboration avec les cliniciens, les médecins investigateurs, les épidémiologistes, le personnel soignant, la pharmacie hospitalière, les promoteurs d'essais ou d'enquêtes, les biostatisticiens (pour la mise en place et le suivi des études cliniques), les instances administratives et réglementaires (CCPPRB/Comité consultatif de protection des personnes dans la recherche biomédicale, ANSM/Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) pour la validation, le suivi et le contrôle des études.

De nombreux déplacements

Rattaché à une équipe de développement, l'ARC se déplace au minimum 2 à 3 fois par semaine pour rencontrer les médecins " investigateurs ". Il se rend dans des centres hospitaliers situés aux quatre coins de l'Hexagone. À terme, le travail à distance devrait limiter les déplacements. Déjà, les attachés de recherche clinique ont recours au cahier d'observations électronique et aux programmes de validation en ligne. Ils transfèrent de plus en plus les données sur Internet.

Prestataire de services

L'ARC peut exercer sa profession au sein des entreprises du médicament, mais celles-ci ont de plus en plus tendance à sous-traiter la fonction à des sociétés de recherche clinique sous contrat (Contract Research Organizations ou CRO).

Disponibilité et éthique

En plus d'une grande disponibilité géographique, le métier exige de la rigueur, des qualités relationnelles, un sens de la négociation... Les interlocuteurs de l'attaché de recherche clinique sont nombreux et il doit savoir communiquer efficacement avec chacun. Il doit aussi se montrer très autonome dans l'organisation de son travail, pour mener à bien son étude.

Garant des bonnes pratiques cliniques, l'ARC fait également preuve d'un grand sens de l'éthique.

Des connaissances scientifiques spécifiques

Dans un contexte internationalisé, la maîtrise de l'anglais technique est devenue indispensable dans la profession. De même, le maniement des outils informatiques, qui révolutionnent la pratique du métier, est une nécessité absolue. En général, l'attaché de recherche clinique est aussi un spécialiste. Il détient des connaissances dans une discipline spécifique : cancérologie, greffes, gastro-hépato-entérologie, neurologie, etc.

Le niveau d'études scientifiques demandé varie en fonction de l'employeur et du type de médicament à tester. Mais 40 % des ARC en exercice sont biologistes d'origine. Plusieurs diplômes permettent d'accéder au métier à partir d'un bac + 5. Avec de l'expérience, le DIUFARC (diplôme interuniversitaire de formation des assistants de recherche clinique) peut convenir. Le DIUFARC se prépare en 1 an, après la 2e année de licence (L2) de biologie ou après un diplôme d'État (DE) d'infirmier.

Niveau bac + 3

DIUFARC

Niveau bac + 5

Master en bio-informatique, épidémiologie, statistiques, santé publique...

Niveau bac + 6

Diplôme d'État de docteur en pharmacie

Niveau bac + 9 et plus

Diplôme d'État de docteur en médecine (bac + 9 à bac + 11, selon la spécialité)

Salaire

Salaire du débutant

Variable en fonction du lieu d'exercice et du type d'entreprise.

Intégrer le marché du travail

Une profession jeune

Les effectifs d'attachés de recherche clinique sont assez importants, car les autorisations de mise sur le marché (AMM) des nouveaux médicaments sont de plus en plus difficiles à obtenir et les réglementations de plus en plus contraignantes. Toutefois, la profession est dans l'ensemble constituée de jeunes pharmaciens, d'où un renouvellement qui reste limité.

Délocalisation et réductions d'effectifs

Les entreprises du médicament ont tendance à délocaliser un certain nombre d'études vers d'autres pays européens afin de limiter les coûts financiers. Conséquence : une réduction des effectifs d'attachés de recherche clinique au sein des équipes françaises.

Des perspectives d'évolution

Avec de l'expérience, l'attaché de recherche clinique peut espérer coordonner des études à un niveau international. Le métier est aussi un tremplin pour évoluer vers l'assurance qualité, les affaires réglementaires, la communication scientifique ou encore le marketing du médicament.

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