Relieur/euse-doreur/euse

  • Synonyme : relieur/euse à la main relieur/euse d'art relieur/euse papeterie relieur/euse-restaurateur/trice
  • Métiers associés : Restaurateur/trice d'oeuvres d'art
  • Niveau CAP, BEP fonctionnaire ; artisan ; salarié

Professionnel du livre, le relieur protège les ouvrages, augmentant ainsi leur durée de vie. Il relie les feuilles d'un livre et les embellit en les dorant avec de fines feuilles d'or. Il répare aussi les ouvrages abîmés et restaure les livres anciens.

Le métier en détail

Démontage, collage et couture

Avec minutie et dextérité, le relieur démonte et remonte des livres pour les rénover et les réparer. Il dégage une à une les pages de leur reliure, les nettoie, puis les relie à nouveau en les collant ou en les cousant. De nos jours, cet artisan s'occupe surtout des livres récents comme, par exemple, des ouvrages de bibliothèque abîmés. Mais il prend aussi en charge des livres rares et précieux. Il les dore pour leur donner une apparence proche de l'origine. L'essentiel du travail se fait à la main, à la mode ancienne.

Réaliser des reliures courantes...

Le relieur peut se spécialiser en reliure courante, la plus pratiquée. Pour cela, il utilise essentiellement des matériaux sobres (toile ou cuir peu cher) pour habiller les livres, sans faire preuve de créativité particulière. Il travaille alors surtout pour les bibliothèques, les archives des ministères, les mairies, les collections de périodiques...

... ou des reliures prestigieuses

La reliure d'art concerne la restauration de livres anciens et précieux. La reliure de création s'applique à des éditions originales, souvent illustrées, auxquelles elle apporte une touche esthétique. Les clients sont des bibliophiles, des collectionneurs de livres rares, les bibliothèques historiques de grandes villes, les Archives nationales...

Travail manuel

En atelier de reliure et de dorure, cet artisan du livre effectue des travaux de façonnage et de décoration : réparation des déchirures, réalisation de reliures en fonction de la qualité de l'ouvrage à habiller, fabrication d'éléments de protection, décoration par impression et ornementation de motifs dorés à l'or fin.

Travail sur commande

Malgré la variété des tâches, les positions de travail sont répétitives (assis pour coudre, courbé pour presser, debout pour couvrir) et adaptées à l'outillage utilisé : pointe, plioir, cisaille, massicot, presse. Le travail est généralement réalisé sur commande pour des particuliers ou des établissements publics (bibliothèques, tribunaux). Le relieur détermine avec son client la nature du travail à effectuer et sélectionne les matériaux adéquats tout en établissant un devis. L'organisation de l'activité dépend des choix professionnels, des exigences de la clientèle et de l'ampleur de la demande.

Artisan, salarié ou fonctionnaire

La plupart des relieurs travaillent seuls ou sont salariés dans une entreprise de petite ou moyenne taille. Des fonctionnaires travaillent dans des établissements comme la Bibliothèque nationale de France, les Archives nationales ou certains musées possédant leurs ateliers de reliure.

Adroit, précis, patient

Utilisant des techniques très élaborées (impression, ciselure, dorure...), le relieur doit être extrêmement précis dans ses gestes. Pour dorer une reliure, par exemple, il applique très délicatement des feuilles d'or sur la couverture préalablement chauffée. Une feuille étant très fine et légère, une erreur de pose nécessite de tout recommencer. Il faut faire preuve d'une grande concentration.

Créatif... et souple

Personnaliser ou restaurer des livres rares fait largement appel au sens artistique. De tous les professionnels du cuir, le relieur est sans conteste celui qui connaît et travaille les peaux les plus diverses et les plus rares. Dans la mesure où il répond aux commandes des particuliers ou des administrations, il doit aussi savoir s'adapter. Aujourd'hui, les bibliothèques publiques (Bibliothèque historique de la Ville de Paris...) souhaitent valoriser leur fonds en recourant à la reliure contemporaine.

Passionné et expert

Un ouvrage ancien a de la valeur et sa reliure doit encore l'accroître. Cela implique une bonne connaissance de l'histoire du livre. Le relieur utilise les éléments d'origine ; les retouches doivent être visibles et réversibles.

Le CAP arts de la reliure est le diplôme de base. Pour réaliser des travaux plus complexes sur des ouvrages anciens et de valeur, le BMA (brevet des métiers d'art) arts de la reliure et de la dorure puis le DN MADE mention livre sont nécessaires.

Après la 3e

CAP arts de la reliure

Niveau bac

BMA arts de la reliure et de la dorure

Niveau bac + 3

DN MADE (diplôme national métiers d'art et design) mention livre.

Salaire

Salaire du débutant

Smic .

Intégrer le marché du travail

En atelier privé

Quelques librairies anciennes ou modernes de livres rares ou des ateliers privés de reliure d'art embauchent des débutants. Il existe près de 400 ateliers de reliure (semi-industrielle, industrielle et artisanale). La plupart ne comportent qu'un professionnel : 65 % des relieurs travaillent seuls. L'installation à son compte se fait après quelques années d'expérience dans un atelier ou un organisme d'État.

Dans l'industrie

La chambre syndicale de la reliure dénombre 1 800 emplois pour la reliure main (reliure courante, reliure soignée, reliure de très grande qualité), et 7 000 emplois pour la reliure industrielle.

En tant que fonctionnaire

La fonction publique ouvre des concours (maître ouvrier, technicien d'art, chef de travaux) pour exercer dans les musées nationaux, les bibliothèques, les manufactures nationales, ainsi qu'aux Archives nationales et au Mobilier national.

En Bretagne

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