Technicien/ne radioprotection
- Synonyme : technicien/ne méthodes radioprotection technicien/ne nucléaire technicien/ne radioprotection intégrée
- Métiers associés : Ingénieur/e radioprotection
Sur les sites (industries et centrales nucléaires, entreprises sous-traitantes du nucléaire, services de médecine nucléaire des hôpitaux...) présentant des risques d'exposition aux radiations, le technicien en radioprotection analyse chaque environnement et situation et vérifie l'application des règles et procédures de radioprotection sur les matériels et les personnes.
Il effectue différents types de mesures radiologiques, vérifie l'étalonnage (différences entre grandeurs d'entrée et de sortie par rapport à des mesures prédéfinies) des appareils de mesure, assure leur suivi et leurs contrôles réglementaires. Il évalue les risques, surveille les rejets (liquides et gazeux) des installations et revoit la signalisation au sein des sites pour préserver les personnels.
Veillant à la sécurité des personnes intervenant sur sites potentiellement dangereux, il met en place des mesures de prévention adaptées à chaque environnement. Grâce à des instruments de mesure spécifiques (dosimètres), il s'assure que les doses radioactives, règlementairement admises, auxquelles s'exposent les personnels ne sont pas dépassées. Conseiller en matière de sécurité, il informe et peut former les intervenants sur sites.
Très mobile, le technicien en radioprotection intervient dans les centrales et leur périphérie, sur les chantiers de traitement et de stockage des déchets nucléaires, et dans certains hôpitaux possédant un service de médecine nucléaire. Ce technicien peut être amené à travailler sur des chantiers de démantèlement.
Son activité l'exposant à des rayons ionisants (émission d'énergie et/ou de faisceau de particules), le technicien en radioprotection doit porter un équipement adapté : combinaison, masque, casque, gants, bottes, lunettes... avant de se rendre sur un site radioactif. Il doit également appliquer des procédures de décontamination en passant dans des sas spécifiques.
Le technicien radioprotection doit être disponible pour réagir en cas d'anomalie ou d'incident. Une astreinte est organisée dans les centrales nucléaires pour assurer une présence à tout moment, la nuit et les week-end compris.
Toujours en évolution, le secteur nucléaire exige une mise à jour régulière des connaissances technologiques, notamment concernant les procédés, les normes de sécurité, les installations et les risques radiologiques.
Le sens des responsabilités est primordial pour ce métier qui garantit la sécurité des personnes. Goût pour le travail en autonomie ou en équipe, bonne résistance au stress... sont nécessaires pour exercer.
Pédagogue, le technicien en radioprotection l'est aussi pour échanger avec ses collègues et les personnels sur sites, ou encore pour les sensibiliser et les former aux consignes de sécurité.
Le bac professionnel est nécessaire pour accéder aux postes liés à la manutention du combustible et au démantèlement d'une centrale, ainsi que pour les postes d'automaticien (ou "rondier). Il existe aussi un CP (certificat professionnel) accessible en alternance (après un bac général ou technologique à caractère scientifique). Mais la plupart des formations en radioprotection sont de niveau bac + 3.
Niveau bac
Bac professionnel techniques d'intervention sur installations nucléaires
CP technicien en radioprotection
Niveau bac + 2
Technicien supérieur en radioprotection, INSTN
Niveau bac + 3
BUT hygiène sécurité environnement ; métiers de la transition et de l'efficacité énergétiques ; mesures physiques
Licence professionnelle métiers de la radioprotection et de la sécurité nucléaire
A partir de 2000 euros brut par mois
La filière nucléaire, qui produit 75 % de l'électricité consommée en France, compte 220 000 salariés. EDF exploite les centrales nucléaires françaises (56 réacteurs sur 18 sites). Même si la part du nucléaire dans la production d'électricité devrait se réduire d'ici 2025, la filière reste porteuse. L'export, les nombreux départs à la retraite, la modernisation ou la déconstruction de certains sites génèrent des recrutements de techniciens et d'ingénieurs radioprotection. Il existe aussi des emplois dans le nucléaire militaire ou dans le nucléaire médical.
Réchauffement climatique, énergies fossiles en baisse, augmentation des besoins... autant de raisons qui poussent un certain nombre de pays à se tourner vers l'accès et/ou le développement de l'énergie nucléaire. Mais tous n'ayant pas d'expertise dans ce domaine, ils font appel aux spécialistes français pour les aider dans leur démarche. Autant d'opportunités à saisir au sein des entreprises développant des filiales à l'étranger.
Avec de l'expérience, le technicien en radioprotection peut devenir chef d'équipe, expert en radioprotection... ou encore évoluer vers d'autres postes liés à la sécurité et à la logistique nucléaire.