Demandeurs d’emploi : tout savoir sur la période de mise en situation en milieu professionnel
Demandeurs d’emploi : tout savoir sur la période de mise en situation en milieu professionnel
La période de mise en situation en milieu professionnel permet aux demandeurs d’emploi de tester un métier pendant une durée d’un jour à un mois, à la manière des stages qui ont lieu durant la scolarité. En 2024, plus de 20 000 immersions ont été réalisées en Bretagne.

La période de mise en situation en milieu professionnel (PMSMP) a pour but de faire découvrir un métier ou de valider un projet professionnel. Concrètement, cela permet à un demandeur d’emploi de passer du temps dans une structure (entreprise, collectivité, association, etc.). « Le but premier n’est pas de se faire embaucher par la structure dans laquelle on réalise la PMSMP : il s’agit vraiment de découvrir un métier », précise Frédéric Faure, animateur régional du réseau des psychologues du travail à France Travail.
Il est possible de réaliser une PMSMP dans n’importe quel secteur. Les métiers pour lesquels il y a eu le plus d’immersions en 2024 en Bretagne sont aide-ménager, aide à domicile, chauffeur de poids lourd, secrétaire médical ou encore chauffeur-livreur. « Pour les métiers qui impliquent l’accès à des données confidentielles ou sensibles, les immersions sont plus compliquées à mettre en place. Ça peut être le cas dans le secteur de la santé ou les ressources humaines par exemple », explique Frédéric Faure.
Pour pouvoir bénéficier d'une PMSMP, il faut être accompagné par une structure pouvant prescrire des immersions comme France Travail, les missions locales, Cap emploi ou les structures d’insertion par l’activité économique (liste complète ici). « La plupart du temps, c’est le conseiller ou la conseillère qui propose la PMSMP. Mais ça peut aussi être un employeur qui propose une immersion », affirme Frédéric Faure.
La période de mise en situation en milieu professionnel peut durer entre un jour et un mois. « La plupart du temps, cela dure une semaine, voire moins », dit Frédéric Faure. En 2024, plus de 20 000 immersions ont été réalisées en Bretagne.
Pour formuler votre demande, vous pouvez en parler à votre conseiller ou passer directement par le site Immersion facilitée.
Si l’initiative vient du candidat, c’est à lui qu’il revient de trouver la structure d’accueil pour l’immersion mais vous pouvez aussi solliciter l’aide de votre conseiller si vous en ressentez le besoin.
Dans tous les cas, une convention doit être signée entre toutes les parties : demandeur d’emploi, structure d’accueil et établissement prescripteur (France Travail, missions locales, etc.).
L’immersion en entreprise s’accompagne de droits et de devoirs : suivi par un tuteur, accès aux mêmes avantages que les salarié·es de la structure d’accueil (restaurant d’entreprise, moyens de transport…), respect des règles (règlement intérieur, durée du travail, hygiène et sécurité…). « On est plutôt sur de l’observation mais pour que le demandeur d’emploi puisse vraiment voir si le métier lui plait et s’il est en mesure de le faire, c’est bien qu’il puisse pratiquer. En revanche, en aucun cas, une personne en immersion ne doit être amenée à remplacer un salarié », explique Frédéric Faure.
Aucune rémunération n’est prévue quand on réalise une immersion. En revanche, le candidat est couvert juridiquement par le prescripteur si jamais il y a un accident.
Il est essentiel de faire un retour après une PMSMP. « Derrière chaque immersion, il y a un bilan qui est fait. Nous demandons aux entreprises comment s’est passée la PMSMP. Dans un second temps, le conseiller fait un récapitulatif avec le demandeur d’emploi. C’est important d’effectuer ce travail et de se poser les bonnes questions : qu’a-t-il appris ? Comment s’est passée l’intégration dans l’équipe ? Beaucoup de choses ont lieu en quelques jours », dit Frédéric Faure. Sept personnes sur dix ont trouvé un emploi dans l’année qui a suivi une PMSMP en 2021.