Orientation filles-garçons : des choix encore stéréotypés
Orientation filles-garçons : des choix encore stéréotypés
Elles choisissent les filières du secteur sanitaire et social, de la vente ou de la communication. Ils sont majoritaires dans les formations scientifiques et techniques. Filles et garçons continuent à faire des choix d’orientation très différents. Pourtant, sans aucune raison objective. Zoom sur 5 formations accessibles à toutes et tous.
Les filles et les garçons n’ont pas les mêmes parcours scolaires. Les différences s’observent dès la fin de la 3e. À la fin du collège, les filles s’orientent davantage vers l’enseignement général et technologique que les garçons. Elles y délaissent les filières scientifiques et techniques. En voie professionnelle, on les retrouve davantage dans les filières liées aux services (61%) qu’en production (13%).
Ces choix ont des conséquences sur l’insertion professionnelle. Moins rémunérateurs, les métiers exercés majoritairement par les femmes les exposent plus souvent au chômage. Pourtant les formations sont ouvertes à toutes et tous. La preuve en images.
En bac pro Maintenance des véhicules, avant de réparer, on enquête... En formation, les élèves apprennent à rechercher l’origine des pannes en utilisant des instruments de mesure et de contrôle informatisés. Ils choisissent ensuite une méthode de réparation, démontent et réparent des pièces défectueuses, effectuent les réglages... Au programme de la formation, des connaissances en mécanique, hydraulique, électricité, pneumatique ou encore électronique.
En 2021, en Bretagne, les filles représentaient 5% des candidats à passer le bac pro Maintenance des véhicules option A voitures particulières. En vidéo, les témoignages d’Océane, Noémie, William à l’aise devant un moteur comme devant un ordinateur.
Dans les formations sanitaires et sociales, ce sont les garçons qui sont minoritaires. En juin 2021, en Bretagne, ils étaient 10% de garçons parmi les candidats au bac techno ST2S. Au programme de la formation, des cours en physique-chimie, biologie et physiopathologie humaines, sciences et techniques sanitaires et sociales… Le bac techno permet de se diriger ensuite vers des études supérieures dans les secteurs sanitaire et social : en BTS, BUT ou encore dans les écoles paramédicales et sociales. Il s’adresse aux élèves qui « aiment les matières scientifiques, la rédaction et qui s’intéressent aux autres ». Les explications de Rémi, Benjamin, Flavie et Ophélie.
Les filles sont peu représentées dans le secteur du transport et de la logistique. En 2021, en Bretagne, 10% des candidats au bac pro logistique étaient des filles. « C’est une formation qui demande d’avoir le sens du relationnel et d’être organisé », précisent Mélanie, Paméla et Ikbal. On y apprend à gérer les flux de marchandises, réceptionner et préparer des commandes, gérer des stocks ou encore conduire des engins de manutention.
La conduite des poids lourds n’est pas réservée aux hommes. En CAP Conducteur routier marchandises, filles et garçons apprennent à conduire et manœuvrer des porteurs et des semi-remorques. « On prépare aussi les itinéraires, on calcule des distances et des temps de trajet », explique Cindy. Une partie de la formation porte également sur la relation client et la manutention pour charger et décharger les camions. Les qualités essentielles pour les élèves ? Etre vigilant·e, attentif·ve aux règles de sécurité et concentré·e sur sa conduite.
En BTSA gestion forestière, on manie peu la tronçonneuse. « On apprend à gérer la forêt, résument Caroline et Scott. On réalise des diagnostics et des inventaires pour mettre en place une gestion durable de la forêt. On apprend à conduire des chantiers forestiers. On organise les différentes phases du chantier, du marquage des bois jusqu’à leur mise en vente. »
Les sources :