Apiculteur/trice

  • Niveau BAC, BAC Pro, BP indépendant

« Éleveur » d'abeilles, l'apiculteur veille à leur bonne santé, en surveillant les ruches pour les protéger des prédateurs et des maladies. Il récolte la gelée royale, la cire et le miel fabriqués par les abeilles, et les commercialise en l'état ou après transformation.

Des apiculteurs installés à Gévezé en Ille-et-Vilaine.
Des apiculteurs installés à Gévezé en Ille-et-Vilaine. © Jérôme Sevrette
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Le métier en détail

Élever les abeilles

L'élevage d'abeilles consiste à surveiller les ruches afin de récolter des produits apicoles comme le miel, la cire, le pollen ou la gelée royale. L'apiculteur soigne les colonies d'abeilles et entretient les ruches. Il contrôle la production du miel, en s'assurant de la bonne santé de la reine et l'activité des abeilles ouvrières, notamment en période de floraison des plantes. Ce professionnel assure encore la survie et la reproduction d'une colonie, grâce à l'élevage des reines.

Assister et conseiller

Si les abeilles se nourrissent normalement seules, elles ont besoin d'avoir un environnement adapté. L'apiculteur doit donc mettre à leur disposition tout ce qui leur est nécessaire en termes de flore et de ressources en eau. Il est apte à installer un rucher ou à recueillir un essaim. Il peut également conseiller un agriculteur qui souhaite faire polliniser ses cultures.

De la ruche au miel

L'apiculteur doit également assurer la transformation et la vente des produits issus de ses ruches et, éventuellement,la fabrication de produits dérivés (bougies, objets décoratifs, hydromel...). Pour commercialiser ses produits, il participe souvent à des foires ou des salons. La gelée royale et la propolis intéressent particulièrement l'industrie parapharmaceutique.

En contact direct avec la nature

L'apiculture est une activité de pleine nature, dépendante de l'environnement et des conditions climatiques. L'apiculteur est amené à travailler régulièrement en extérieur, entre février et novembre, et ce, quel que soit le temps.

Un travail saisonnier

Les travaux à effectuer sont saisonniers et s'adaptent au cycle biologique de l'abeille. Au printemps, il faut soigner et développer les colonies ; en été, il faut récolter le miel ; en automne, préparer les colonies avant l'hiver. Le volume de travail est réduit lors des périodes défavorables. Cependant, même à ces moments, l'apiculteur assure toujours le renouvellement des ruches et la maintenance des matériels.

Un métier qui ne manque pas de piquant

Une bonne santé est de rigueur. Les horaires peuvent être très lourds au moment de la transhumance des abeilles (déplacement des ruches dans des endroits propices au développement des colonies) et le travail très physique, même si l'apiculteur utilise des appareils spéciaux pour lever les ruches. L'apiculteur doit également se protéger des piqûres (et ne pas être allergique à celles-ci) en portant des vêtements adaptés, car travailler dans une ruche (enfumage, manipulation des cadres) demande quelques précautions.

Vivre son métier comme une passion

La passion reste le maître mot de l'apiculteur, qu'il soit amateur ou professionnel. C'est en effet souvent la passion qui pousse un agriculteur ou un amateur à devenir apiculteur de métier. Un apiculteur qui s'installe et qui compte vivre de sa production doit faire preuve de beaucoup de volonté pour continuer son élevage, car il doit régulièrement affronter les problèmes de mortalité des abeilles liés aux facteurs climatiques, à la pollution, aux pesticides, aux prédateurs et aux maladies.

L'apiculteur devra investir de l'argent dans des terrains, des bâtiments, des véhicules adaptés, des appareils d'extraction automatique et de conditionnement, des habits spécialisés, des colonies et des ruches.

Avoir des connaissances techniques

L'élevage des abeilles requiert de nombreuses connaissances, aussi bien théoriques que pratiques : biologie de l'abeille, pathologies, flore, cycles naturels, techniques de production, critères d'installation d'un rucher, travaux saisonniers... L'apiculteur devra aussi avoir de solides bases en ce qui concerne la gestion d'une entreprise et être un bon négociateur pour pouvoir assurer la promotion et la vente de ses produits.

Il n'est pas obligatoire de détenir un diplôme pour être apiculteur. Mais pour pouvoir se lancer dans ce domaine, il est conseillé de commencer par travailler avec un apiculteur expérimenté pendant au moins 1 an. En effet, les ficelles du métier s'apprennent par la pratique, car les méthodes apicoles doivent être adaptées à l'espèce et à la race des abeilles, au climat et à la végétation de l'endroit où sont posées les ruches. Une connaissance des pratiques d'élevage et de la gestion d'exploitation reste néanmoins un atout. Plusieurs formations professionnelles existent, qui peuvent être qualifiantes ou non. Par exemple, la formation apicole (spécialisation d'initiative locale), formation qualifiante, est destinée aux futurs apiculteurs sans aides désirant s'installer ou déjà titulaires d'un diplôme ouvrant droit à des aides.

Niveau bac

Bac pro conduite et gestion de l'entreprise agricole

BP responsable d'entreprise agricole

CS apiculture

Salaire

Salaire du débutant

Les revenus des apiculteurs sont variables et dépendent de la taille de leurs ruchers.

Intégrer le marché du travail

Des ressources aléatoires

Il existe, en France, environ 1 million de ruches réparties entre 80 000 producteurs, amateurs et professionnels. Lorsque l'on choisit d'en faire son métier, mieux vaut mettre en place un système d'exploitation sérieux pour pouvoir bénéficier des revenus générés par la vente des produits apicoles. Une exploitation de 400 ruches représente une surface minimale d'exploitation pour dégager un salaire équivalent au Smic, une fois les charges et les taxes payées et si le climat a été clément.

Des activités annexes

La consommation de miel ayant augmenté, l'élevage des abeilles s'est intensifié et les techniques se sont perfectionnées. Grâce à cela, de plus en plus d'apiculteurs vivent désormais de leur métier. Cependant, face aux difficultés pour s'installer, de nombreux apiculteurs préfèrent garder une activité annexe leur permettant d'avoir une base de revenu fixe. Les perspectives d'évolution dans ce métier sont essentiellement liées au nombre de ruches possédées et à la diversification des produits proposés à la vente.

En Bretagne

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