Création fromagère, dentifrice blanchissant ou produit financier performant : le lancement d'un nouveau produit ou service ne se fait jamais par hasard. Toute nouvelle mise sur le marché est un pari. Pour en limiter les risques, le produit doit correspondre aux attentes des consommateurs. C'est précisément là qu'intervienentt les chargés d'études en marketing (mercatique). Leur première tâche consiste à analyser la demande afin de choisir la bonne stratégie et les bons outils. Cela leur permet de faire une proposition d'étude, en chiffrant son coût et en définissant un planning de réalisation.
Enquêtes, échantillons, entretiens qualitatifs et quantitatifs, réunions de groupes, analyses de données démographiques ou encore visites en magasin : le ou la chargé/e d'études en marketing (mercatique) a de nombreuses possibilités pour sonder les clients potentiels, étudier leurs comportements d'achat et examiner la concurrence. Selon le cas, il ou elle en utilise un ou plusieurs, choisit le panel de sondés, établit les questionnaires... Dans le secteur financier, par exemple, il ou elle conçoit et met en œuvre des plans marketing (mercatique) pour promouvoir les fonds auprès des clients institutionnels et particuliers et élaborer des campagnes de communication adaptées aux différents canaux (digital, presse, événements).
Le ou la chargé/e d'études en marketing (mercatique) est aussi à l'aise avec les chiffres (pour analyser statistiques et autres données chiffrées) qu'avec les personnes. Il ou elle devra restituer les résultats de son étude par écrit et/ou à l'oral. Son travail est souvent crucial dans la stratégie commerciale de l'entreprise.
Les activités des chargés d'études en marketing (mercatique) varient en fonction de leur lieu d'exercice. Ils peuvent s'occuper de l'ensemble des données concernant un marché (eaux minérales, lessives, produits financiers...) ou, au contraire, se spécialiser dans les études de prix, les statistiques... Ils peuvent exercer dans une entreprise (de grande distribution, de biens de grande consommation, d'e-commerce, de gestion d’actifs...), dans une agence de conseils en marketing (mercatique), en communication ou encore au sein d'un institut d'études et de sondages.
Les chargés d'études en marketing (mercatique) collaborent avec de nombreux interlocuteurs. Dans une entreprise, ils travaillent avec la direction, les équipes commerciales et marketing (mercatique) (dites « équipes de terrain »), les services de publicité et de communication, ainsi que la direction informatique pour la gestion des bases de données, de plus en plus importantes dans son travail. En fonction du produit à étudier, ils peuvent aussi consulter les services R&D (recherche et développement), ou qualité, par exemple.
Hors de l'entreprise, les chargés d'études en marketing (mercatique) peuvent travailler avec des sociologues et des enquêteurs, des instituts de sondages, des agences de publicité, des centres de documentation et des services d'études statistiques. De cette façon, ils sont toujours au fait des nouvelles tendances de consommation et d'investissement.
On pourrait penser que les chargés d'études en marketing (mercatique) sont surtout des communicants. En fait, ils vivent en permanence dans le monde des chiffres et des statistiques, surtout depuis l'explosion des big data (mégadonnées) qui les a conduits à maîtriser les techniques de collecte et de traitement des informations. Ils maîtrisent aussi des outils de marketing (mercatique) digital (SEO, Google Analytics, CRM) et des logiciels de création graphique (Adobe Suite) et ont une connaissance approfondie des produits et de leur fonctionnement. Une compétence qui nécessite un grand sens de l'organisation, de la méthode et beaucoup de rigueur. À noter que la pratique de l'anglais est requise dans les entreprises internationales. .
Des capacités d'observation, d'analyse et de synthèse doivent impérativement être complétées par un pouvoir de conviction et d'argumentation. Impossible de réussir à ce poste sans une solide aisance relationnelle, le goût du travail en équipe et une créativité pour concevoir des campagnes innovantes et impactantes.La fibre commerciale est également un atout pour convaincre la direction ou les clients de commander une étude.
La sphère du marketing est très exigeante. En deçà de bac + 5, les débouchés sont rares. Les stages de fin d'année sont souvent une bonne manière de se faire recruter.
Niveau bac + 5
Master mentions marketing, vente, économétrie, statistiques...
Diplôme d'école supérieure de commerce et de gestion spécialisé en marketing (mercatique)
Diplôme d'IEP spécialisé en marketing (mercatique)
Diplôme d'ingénieur spécialisé en études statistiques
A partir de 1833 euros brut par mois
Des postes existent au sein de grosses entreprises, mais ils ne sont guère nombreux. Les PME (petites et moyennes entreprises) ont recours aux services d'agences externalisées et d'instituts d'études et de sondages tels que BVA, Kheolia ou le CSA. Ces instituts sont les plus importants recruteurs de jeunes diplômés, notamment à la suite d'un stage de fin d'études qui leur aura permis de faire leurs preuves.
On reste rarement toute sa vie chargé/e d'études en marketing (mercatique). Et ce, même en changeant de secteur d'activité (industrie, services ou grande consommation) ou de produits. Le poste de chargé d'études en marketing (mercatique), qu'il soit un premier poste ou obtenu après quelques années d'expérience, est plutôt à envisager comme un tremplin vers une évolution de carrière.
Les chargés d'études en marketing (mercatique) peuvent bifurquer vers des postes de commerciaux (dans la grande distribution, en centrale d'achat ou chez les fournisseurs) ou de chefs de produit. En cabinet de conseil ou en institut, ils peuvent évoluer vers la chefferie de projet ou la chefferie de groupes, qui chapeaute plusieurs chargés d'études, voire vers la direction des études.
