Stratégie et pilotage
Sur le terrain, le chef de mission humanitaire analyse la situation sur les plans humanitaire, sécuritaire, politique, économique et social. Il propose des axes stratégiques à son ONG. Faut-il élargir l'action, réaffecter des fonds ? On attend de lui qu'il donne les bonnes orientations et pilote au mieux les programmes d'aide. Ce stratège représente son organisation auprès des autorités locales et des partenaires institutionnels (Banque mondiale, agence européenne Echo, FAO...).
Manager
Meneur d'hommes, le chef de mission encadre le personnel expatrié et local : une équipe qui compte parfois plus de 100 personnes. Il élabore des plans de travail, des outils de suivi de projet. Il doit créer une dynamique entre les interventions des expatriés et les employés locaux. Sans oublier d'assurer la sécurité de tous.
Gérer un budget
Pour le bon développement de sa mission, ce responsable de projet est parfois amené à démarcher les financeurs. Il devient alors responsable des procédures comptables et du budget annuel de la mission. Il rédige régulièrement des rapports d'activité et de financement à destination du siège et des financeurs.
Stress interdit !
Dans des contextes politiques et sociaux très difficiles, le chef de mission humanitaire doit garder la tête froide pour prendre les bonnes décisions. Il lui faut résister aux pressions politiques ou administratives, et même parfois savoir renoncer à une mission pour éviter de mettre en danger ses équipes.
Rythme effréné
Le chef de mission ne compte pas son temps : 10 ou 11 heures par jour, 6 jours sur 7, c'est souvent ce qu'exige la situation. Ses conditions de vie sont souvent éprouvantes : logement précaire, risques sanitaires... Que ce soit au milieu des catastrophes naturelles ou dans une réunion avec des diplomates ou des financeurs, il doit s'adapter à tous les contextes.