Donner vie au film
C'est le chef monteur qui donne vie à un film. Principal collaborateur du réalisateur après le tournage, il participe à la deuxième écriture d'une production audiovisuelle (film, publicité, documentaire, etc.). Ensemble, ils font des choix et opèrent des rapprochements de plans pour donner à une oeuvre sa cohérence et son rythme. Un métier créatif, plus encore en documentaire qu'en fiction.
Sélectionner les prises
Le chef monteur (ou l'assistant, s'il dispose d'une équipe) commence par mettre les rushes (scènes coupées) dans l'ordre chronologique, puis sélectionne les meilleures prises. Ensuite, il cherche sur quelle image faire débuter et arrêter un plan, fixe la durée des séquences, en change l'ordre, crée le bon raccord... Tout cela en respectant le scénario, bien entendu.
Caler les sons sur les images
Enfin, le chef monteur cale les sons et les dialogues (enregistrés lors du tournage) sur les images, en réglant leur niveau selon la scène. Il peut aussi, lorsqu'il assure lui-même le montage son, ajouter des ambiances sonores. Garant de la fidélité au projet initial, il doit garder un oeil sur le mixage et les trucages.
Devant son banc de montage
La pellicule a cédé la place aux images stockées sur le disque dur d'un ordinateur, et le travail du chef monteur a gagné en rapidité. Assis face à son écran, grâce à des logiciels de montage numérique, le chef monteur assemble et coupe les plans, sur le même principe que le traitement de texte.
Une activité sédentaire
Le chef monteur passe des journées entières dans des salles confinées, face à plusieurs écrans d'ordinateur, quelquefois jusque tard dans la nuit. Sous pression, il doit souvent tenir des délais très courts (surtout pour la télévision) et naviguer entre les contraintes budgétaires et celles imposées par la production. Il travaille aux côtés du réalisateur, seul, ou avec un assistant ou des stagiaires.
Comme intermittent du spectacle
Le chef monteur est souvent un intermittent du spectacle, engagé pour un contrat dont la durée correspond à celle du montage. C'est souvent le réalisateur qui l'appelle pour lui proposer le travail. Il alterne donc périodes d'emploi et d'inactivité et, pour bénéficier des allocations chômage, il doit engranger un certain nombre d'heures de travail chaque année.