Commissaire-priseur/euse

  • Niveau Master, Ingénieur, Doctorat salarié ; libéral

Une fois, deux fois, trois fois... adjugé, vendu ! Avant de prononcer cette célèbre formule, le commissaire-priseur inventorie les objets qui lui sont soumis, organise les ventes et dirige les enchères.

Le métier en détail

Inventorier et expertiser

Le commissaire-priseur procède à l'inventaire de la prise, c'est-à-dire de tous les biens qui lui sont soumis par décision de justice (liquidation, succession...) ou par un particulier : mobilier, tableaux de maître, objets d'art, argenterie... Il consigne leur provenance, date l'époque de leur fabrication, inscrit le nom de l'artisan, du peintre ou du joaillier, s'il est connu. Il estime ensuite la valeur de ces objets pour fixer leur prix de départ lors de la vente.

Organiser des ventes

L'organisation d'une vente commence par la constitution d'un réseau, en démarchant des acheteurs potentiels. C'est pendant cette phase que le commissaire-priseur réalise le catalogue. Celui-ci présente les références artistiques et physiques des objets mis à la vente, leur époque et leurs dimensions. Les ventes peuvent être à thèmes (mobilier, voitures, bijoux...). Le commissaire-priseur peut également faire de la publicité dans la presse spécialisée ou régionale.

Faire monter les enchères

Les enchères représentent l'aboutissement du travail du commissaire-priseur et révèlent tout son talent. Il y démontre sa capacité à se constituer un stock intéressant et une bonne clientèle, son habileté à présenter les objets, sa faculté à faire monter les enchères...

Racheter une charge ou un office

Le commissaire-priseur qui procède aux ventes judiciaires (liquidation d'une société, saisie, succession, tutelle...) est un officier ministériel nommé par le garde des Sceaux. Il prête serment devant le tribunal de grande instance. Pour exercer, il doit être titulaire d'une charge ou d'un office qu'il rachète seul ou avec des associés. Le nombre et l'implantation des offices sont fixés par décret. Aujourd'hui, selon la Chambre nationale des commissaires-priseurs judiciaires, il en existe 334 que se partagent 423 commissaires-priseurs judiciaires.

Dans une société commerciale

Le commissaire-priseur en charge des ventes volontaires d'objets ou de meubles de particuliers travaille au sein de sociétés commerciales agréées par le Conseil des ventes (l'autorité de régulation des ventes volontaires de meubles aux enchères publiques). Il n'est pas obligé de racheter une charge et ne bénéficie pas du statut d'officier ministériel. Il ne peut donc prendre en charge que des ventes volontaires. À Paris, les ventes se déroulent à l'hôtel Drouot. En région, elles se font dans les hôtels des ventes.

Avec différents interlocuteurs

Juges, huissiers, avocats, acheteurs, vendeurs... Pour rencontrer leurs interlocuteurs, les commissaires-priseurs sont parfois amenés à se déplacer.

Connaître les arts

Il est impossible d'exercer ce métier sans une excellente culture et des connaissances approfondies en art : il ne s'agit pas d'approfondir une spécialité, mais d'être un très bon généraliste. Passionné par l'objet et son histoire, le commissaire-priseur doit pouvoir facilement identifier, dater un objet et ne faire appel à un expert spécialisé qu'en cas de doute.

Maîtriser le droit

Sa formation juridique lui permet de bien connaître le marché de l'art, sa réglementation, son évolution... Il a des compétences en droit civil, commercial, notarial ou encore européen. Il doit aussi acquérir une pratique des estimations et prisées, des inventaires, des expertises et des partages.

Mettre en valeur

Le commissaire-priseur doit avoir un sens certain de la mise en scène des oeuvres, objets, ou pièces de mobilier présentés sur catalogue ou en salle des ventes, afin d'en tirer le meilleur prix. Il les met en valeur afin de susciter de l'intérêt chez les acheteurs potentiels. À la fois expert, psychologue et acteur, il sait les convaincre et les séduire. La lecture régulière de « La Gazette de l'hôtel Drouot » lui permet de suivre le marché de l'art, en constante évolution.

Pour devenir commissaire-priseur, il faut être titulaire d'une double licence en droit et en histoire de l'art.

Ensuite, il faut passer l'examen d'accès au stage de commissaire-priseur (organisé une fois par an), qui comporte des épreuves écrites d'admissibilité et des épreuves orales d'admission. On ne peut se présenter que 3 fois à cet examen. À la suite de ce stage de 2 ans rémunéré (dont 6 mois dans un office de commissaire-priseur judiciaire), un certificat de bon accomplissement est délivré par le Conseil des ventes. il permet d'exercer le métier, notamment pour diriger des ventes volontaires d'objets aux enchères publiques. Pour diriger des ventes judiciaires, le commissaire-priseur devra alors passer l'examen d'aptitude à la profession de commissaire-priseur judiciaire.

Salaire

Salaire du débutant

La rémunération se compose d'honoraires, calculés en fonction des ventes.

Intégrer le marché du travail

Des postes convoités mais rares

Le nombre de candidats à l'examen d'accès au stage qui permet de faire ce métier est en augmentation depuis plusieurs années.

Un marché concurrentiel

Avant la réforme de 2001, les commissaires-priseurs possédaient un monopole sur l'organisation des ventes publiques volontaires. Depuis, le secteur s'est ouvert à la concurrence, notamment anglo-saxonne. Les commissaires-priseurs français doivent donc désormais composer avec leurs homologues d'outre-manche, dans un marché de l'art en pleine expansion. Néanmoins, ils peuvent aujourd'hui exercer dans des sociétés commerciales, ce qui constitue un atout pour affronter ces nouveaux concurrents.

Les ventes sur le web

En plus de la concurrence anglo-saxonne, il faut ajouter le développement massif des opérateurs d'enchères électroniques sur Internet. Ces derniers ne sont ni tenus à la traçabilité de l'origine des ?uvres, ni au paiement d'assurance ou de caution, des charges qui pèsent lourd pour les maisons de ventes aux enchères

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