Surveillance, analyse, suivi des consignes
La surveillance à distance s'effectue de manière continue, et à la suite du retentissement d'une alarme (intrusion, incendie, technique...). L'opérateur ou l'opératrice examine alors les types d'alarmes et les images avec attention et déclenche, si besoin, des mesures conservatoires en assurant la traçabilité de son action, via une main courante informatisée. En fonction des informations transmises par le flux d'alarmes par les caméras, ou reçues par téléphone, il ou elle applique, dans le respect de la réglementation en vigueur, les procédures de la station de télésurveillance, et les actions définies dans les consignes convenues avec le client. En général, ce dernier est prévenu par l'opérateur ou l'opératrice qui, en fonction de la nature et du degré d'urgence, est habilité/e à faire appel aux secours ou aux forces de l'Ordre, en leur transmettant des informations claires et précises pour une intervention rapide et efficace. Dans ce cas aussi, il ou elle en assure la traçabilité via une main courante informatisée.
Organisation des interventions
Les technologies et les moyens mis à disposition de l'opérateur ou de l'opératrice en station de télésurveillance lui permettent d'identifier avec précision la nature et la zone de déclenchement d'alarme, et l'utilisateur du système. Il ou elle peut aussi déclencher lui-même ou elle-même des alarmes à distance, dépêcher des personnes sur place, bloquer l'accélérateur d'un camion transportant des objets de valeur qu'il ou qu'elle surveille s'il ne respecte pas l'itinéraire prévu, etc. Quand la situation revient à la normale, l'opérateur ou l'opératrice vérifie les installations et les dispositifs de protection afin de les « réarmer ». Chaque action fait l'objet d'un rapport et se décide en concertation avec le coordinateur ou la coordinatrice. Dans tous les cas, l'opérateur ou l'opératrice se conforme à la déontologie de la profession.
Un métier réglementé
La sécurité privée est chargée de missions de surveillance et de prévention, en complément des missions de sécurité publique menées par la Police nationale, la Gendarmerie nationale ou la police municipale. Ce sont des professions réglementées par la loi, régies par le CSI (Code de la sécurité intérieure). Pour exercer, il faut être titulaire d'une carte professionnelle et posséder un casier judiciaire vierge.
À distance
L'opérateur ou l'opératrice travaille à distance des sites surveillés, au sein d'une station de télésurveillance. Pour assurer la surveillance des biens et des personnes, il ou elle utilise des dispositifs et des matériels de télésurveillance et de vidéosurveillance, à l'aide de moyens électroniques (détecteurs, caméras...) et informatiques, indépendamment ou de façon complémentaire. Les lieux surveillés peuvent être très variés mais sont exclusivement privés : habitations de particuliers, résidences, sites sensibles, entreprises, magasins, centres commerciaux, etc. Le travail est sédentaire, devant des écrans et au téléphone.
En équipe, jour et nuit
L'opérateur ou l'opératrice de niveau 1 travaille sous le contrôle d'un opérateur ou d'une opératrice expérimentée (SCT2). Il ou elle peut aussi être en relation avec les clients qu'il ou qu'elle devra rassurer en cas d'anomalies. Les permanences de surveillance se font sans interruption de service, 24 heures/24, 365 jours par an. L'opérateur ou l'opératrice effectue généralement des vacations de 12 heures, de jour comme de nuit, y compris les week-ends et les jours fériés. En clair, il ou elle est en poste 3 ou 4 jours par semaine, et en repos le reste du temps.