Marion Olivier Organisatrice d’événements nautiques

C’est l’histoire d’une vocation. À 42 ans, Marion Olivier raconte : « Enfant, je voulais déjà travailler dans le sport ». Ancienne pratiquante assidue de natation synchronisée, elle est devenue organisatrice d’événements sportifs… nautiques, précisément. Pas besoin d’aligner les médailles pour se lancer dans ce métier : « les connaissances sportives s’acquièrent sur le terrain », assure-t-elle.  
 

Un poste aux multiples missions

Marion travaille chez OC Sport Pen Duick, société spécialisée dans l’organisation de courses océaniques. En charge de l’organisation de The Transat CIC, une course nautique en solitaire entre Lorient et New York réunissant une soixantaine de bateaux, c’est elle qui coordonne tous les aspects de la compétition, depuis sa conception jusqu’à l’accueil des bateaux après la ligne d’arrivée. 

Elle se voit comme « une cheffe d’orchestre » aux attributions multiples : préparer, avec les villes partenaires, le départ et l’arrivée, gérer les inscriptions des participant·es, trouver les fonds pour financer l’événement, garantir les conditions de sécurité de la course, imaginer et mettre en place des activités et des structures pour l’accueil du public avant la compétition… L’organisation d’une grande course nautique est en outre jalonnée de nombreux autres événements, plus petits : conférences de presse, rencontres avec les skippers, animations, concerts…
 

Travail d’équipe

Pour cela, Marion doit s’appuyer sur une équipe nombreuse. « Une centaine de personnes intervient dans la préparation d’une course comme celle-ci », explique-t-elle, citant pêle-mêle les responsables commerciaux, les communicants, les sponsors, les financeurs, le directeur de course… 

L’essentiel du travail d’organisation se fait en amont de la compétition, mais pas seulement. Pendant l’événement, « je dois m'assurer que tout se passe bien et, à l’arrivée, être là pour l’accueil des skippers », précise-t-elle. Au quotidien, Marion assiste à de nombreuses réunions, réalise des présentations, fait le point avec ses différents partenaires. Elle travaille principalement dans un bureau, mais passe environ 30% de son temps sur le terrain, sur les sites de la course ou en visite d’autres événements nautiques.

J’aime le terrain où tout peut arriver 

Accepter l’imprévu

Exercer ce métier exige de l’énergie, de la rigueur, un bon relationnel et « d’être à l’aise avec les chiffres, car il y a un budget à tenir ». Enfin, il est essentiel d’avoir « une grande capacité d’adaptation », car « rien ne se passe jamais comme prévu », sourit-elle. C’est là une des principales difficultés mais c’est aussi ce qu’elle apprécie : « J’aime le terrain où tout peut arriver ». Voir le résultat concret de mois de planification et de travail fait aussi partie des joies du métier.

Cette activité trépidante peut générer du stress : « On a beaucoup de pression sur nos épaules : il faut satisfaire les attentes des partenaires, des participant·es, du grand public, de la direction ». Et, avant toute chose, il faut que « la course en soi se passe bien ». Mais la professionnelle se veut rassurante : « avec l’ancienneté, on apprend à gérer ».