Rencontre avec Gabriela Fabryova, facilitatrice graphique et formatrice

Pouvez-vous présenter votre métier ?

Je suis facilitatrice graphique. C'est un métier qui est encore peu connu en France. Il s'agit de mettre un contenu exprimé à l’oral ou un texte en images. Quand on voit une image avec des personnages, des visages, cela aide à comprendre et intégrer l’information.

Avez une journée type ?

Pas vraiment parce que je suis auto-entrepreneure donc je ne travaille pas avec une entreprise en particulier. Ce sont très souvent des missions uniques. Pour les réaliser, j'analyse les besoins de mon client puis je prends toutes les informations possibles sur le sujet ou l'événement. Je ne suis pas spécialisée dans un secteur et je n’ai donc pas besoin d'être experte sur le contenu. 
Le temps de préparation dépend du niveau d'information que j’ai : parfois, je peux avoir le contenu en avance, mais s’il provient de discussions ou d’un groupe de travail, ce sont des idées qui émergent donc je n’ai aucune information avant à part le sujet.

Qu’avez-vous fait comme études?

J'ai obtenu un master en psychologie en Slovaquie. En France, j'ai fait un autre master en psychologie du travail. Je ne savais même pas que le métier de facilitatrice graphique existait à l'époque.

Je peux exprimer ma créativité malgré le fait que je dois suivre ce qui est dit.

Comment l’avez-vous découvert ?

J'ai commencé par travailler dans les ressources humaines. Déjà, durant mes études, je prenais mes notes d’une manière graphique et j’ai continué au travail. Un collègue m'a vu faire et m’a parlé de ce métier. C’est un consultant que j’avais dans mon réseau qui m'a amenée chez un client pour réaliser une première mission.

Qu'est-ce qui vous plaît dans ce que vous faites ?

J'adore la diversité des sujets et le dessin, qui n’était avant qu’un loisir. Je peux exprimer ma créativité malgré le fait que je dois suivre ce qui est dit. 

Quelles sont les qualités requises pour être une bonne facilitatrice graphique ?

Je pense que c'est surtout l'écoute active, d’où le lien avec ma formation de psychologue. Il faut avoir l’esprit de synthèse et être rapide entre la prise d’informations et la mise en images. Le niveau de dessin n’est pas le plus important.

Comment avez-vous appris votre métier et comment mettez-vous à jour vos compétences ? 

Quand j'ai commencé, je ne savais rien de ce métier. Je me suis documentée et formée moi-même, en m’entrainant à synthétiser des conférences notamment. J’ai également suivi une formation courte. Je suis également le travail de personnes qui sont reconnues dans le métier.

Comprendre la facilitation graphique en quelques minutes